L'édit de Nantes

L’édit de Nantes est un texte promulgué par Henri IV en 1598 pour mettre fin aux guerres de religion entre catholiques et protestants. À cette date, la situation politique est tendue : Henri IV a dû affronter la Ligue catholique, notamment lors de la bataille d’Arques en 1589. Pour apaiser le royaume, il se convertit au catholicisme en 1593. Ce geste politique lui permet d’être accepté par une majorité de ses sujets. L’édit de Nantes marque donc une volonté de rétablir la paix religieuse et de renforcer l’autorité du roi.

D’après l’édit de Nantes, les protestants obtiennent plusieurs droits. Ils peuvent vivre en sécurité dans le royaume et exercer leur culte dans certains lieux (art. 3). Ils ont aussi le droit de croire en leur religion sans être inquiétés. Ils peuvent accéder à des fonctions publiques et créer des écoles, des hôpitaux ou des cimetières. Ces droits leur permettent de vivre plus librement, même s’ils restent encadrés.

Les catholiques conservent des privilèges que les protestants n’ont pas. Par exemple, les protestants ne peuvent pratiquer leur culte que dans des lieux précis, alors que la religion catholique est toujours officielle. De plus, leurs cimetières doivent être séparés de ceux des catholiques. Cette inégalité s’explique par le fait que les catholiques sont majoritaires et que le roi veut éviter de heurter leur sensibilité tout en calmant les tensions religieuses. Les protestants sont donc tolérés, mais dans un cadre limité.

Henri IV demande aux parlementaires d’enregistrer l’édit pour mettre fin aux divisions religieuses et éviter de nouveaux conflits. Il explique qu’il a gouverné un royaume divisé entre catholiques et protestants, et qu’il a agi dans l’intérêt de tous pour préserver la paix. Le roi affirme aussi son autorité en imposant l’enregistrement de l’édit malgré les réticences. Cela montre qu’il est un roi pragmatique, soucieux de l’unité du royaume, et qu’il n’hésite pas à prendre des décisions fermes pour rétablir l’ordre.

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