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Étude d'œuvre comparative

Commentaire d'oeuvre : Étude d'œuvre comparative. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Décembre 2022  •  Commentaire d'oeuvre  •  2 237 Mots (9 Pages)  •  176 Vues

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LENGLIN Maiwenn

TG5

Nous pouvons ici observer deux œuvres gigantesques, qui à part leur grandeur ne semble rien avoir de similaire. Avec d’une part une sculpture de Ron Mueck, réaliste, voir même hyperréaliste, qui s’intitule Boy, mesure 490x490x250 cm, et qui représente effectivement un jeune homme. Et d’un autre coté un ensemble de 10 panneaux, qui compose le cycle des nymphéas de Claude Monet qui mesure 200cm de haut et entre 600 et 17000 cm de long.La première œuvre que nous étudions ici est une représentation hyperréaliste d’un jeune garçon, accroupie, la tête dans les bras qui regarde au loin. Sa peau claire laisse transparaître son système veineux, on distingue aussi les pores de sa peau. Les ongles, les muscles, les yeux et même les cheveux, tout est reproduit de manière hyper réaliste ce qui est troublant. Le trouble est accentué par la taille immense de cette sculpture. La deuxième œuvre est un cycle composé de deux salles avec 10 peintures impressionnistes . On y voit un jardin dans lequel s’y trouve un lac avec des nymphéas, des saules, des jeux de lumières qui varient sûrement dû au moment de la journée représenté. Ces deux créations appartiennent à des mouvement différents, ne sont pas du même genre et n’adoptent pas du tout le même style. Mais sous plusieurs aspects, dont leur grandeur, ne sont-elles pas conçus en partie fonction du spectateur et de son regard? Quelle est son implication dans l’œuvre et comment semble-t-elle réfléchie ?C’est ce que nous allons questionner sous plusieurs notions, les mouvements, les formes, les couleurs, les lumières, l’espace, les matières et le spectateur.

        Le jeune homme de Mueck, semble en suspend, comme si il était uniquement posé et qu’il allait à tout moment partir, se déplier, se relever, qu’il est dans cette position uniquement pour nous parler ou se rapprocher de nous puisqu’il est 3 voir 4 fois plus grand que nous. Il s’abaisse à notre niveau. Ses yeux sont fixes, il regarde loin devant. Ses traits sont tellement réalistes qu’on pourrait croire qu’il est vivant, qu’il ne restera pas ainsi pour toujours. Il en est de même pour le cycle des nymphéa, la nature, le jardin de Giverny que Monet peint en 10 fois sur cette œuvre semble totalement en mouvement, elle ne semble pas figée, la technique utilisée y est pour quelque chose. Il peint sur le motif, c’est à dire directement dehors, en observant son sujet et en capturant les éléments de la nature pour les retranscrire sur ses panneaux pour une partie de ses œuvre et le reste est reconstitué dans son atelier. Composé de mouvents rapides, qui semble suivre la rapidité de la nature et de ses mouvements. Dans ces deux oeuvres le mouvement semble étudié en partie pour le spectateur, pour Monet, la rapidité évoquée par la nature qui nous plonge dans ce jardin et pour Mueck la confusion d’un personnage bloqué dans le temps ou prêt à se relever et bouger qui semble se plier pour se mettre a l’échelle de ses spectateurs.

        En ce qui concerne les formes elles sont très différentes dans les deux œuvres que nous comparons. D’un côté nous faisons face à de l’imprécision, à un impressionnisme et en quelques sortes  à de l’abstrait si l’on n’observe pas les panneaux dans leur totalité, cependant cela rend la nature vivante. De plus ce cycle est un paysage, dans lequel la ligne d’horizon n’est pas représentée, elle est totalement sorti du cadre . Ce n’est donc pas conventionnel ni habituel. On n’observe pas réellement les éléments, on les devines on les distingue et nous pouvons aussi les imaginer par moment. Tout cela est totalement opposé à la grande précision dont fait preuve l’artiste Ron Mueck. Le détail par exemple des muscles de son dos ou bien des plis de son short au niveau de son bassin. La réalité de ses cheveux ou même de ses mains, tout cela rend ce garçon vivant. Le spectateur est ici sollicité par sa manière d’observer. Pour l’œuvre de Monet, en fonction d’où il se trouve et d’où il pose son regard son aspect change. Est ce qu’il regarde la totalité de chaque panneau et découvre alors un paysage sans horizon en plein mouvement ? Ou bien il observe chaque détail des panneaux qui semble n’être que des touches qui ne représentent rien de réaliste ? Cependant la perception de l’œuvre de Mueck par les spectateurs est loin d’être aussi variée selon les points de vu. Cela est dû à la précision du modelage qui ne laisse pas place à une pluralité de visions selon l’endroit où l’on se trouve. Bien que selon sa taille, observer l’ensemble de l’œuvre si nous sommes trop proche est impossible et nous sommes obligé de regarder le corps de ce jeune homme morceau par morceau, ce qui fait perdre du sens à la sculpture. Imaginons  nous observons que les cheveux du jeune homme l’aspect de la sculpture n’est pas le même que si nous observons tout son visage et ses cheveux ou bien si nous observons cette sculpture dans sa totalité

        Les couleurs sont aussi source de grandes différences dans les deux œuvres. Dans le cycle des nymphéas de Monet, nous faisons face à une pluralités de couleurs assez importantes, entre les nuances de bleu, de vert, de violet, des touches plus claires comme le jaune ou le blanc, ou mêmes des couleurs plus chaudes avec des nuances d’orange de rose et de rouges sur le panneau Nymphéas : soleil couchant. Monet utilise beaucoup de couleurs différentes qu’il assemble en créant des mélanges par les ajouts de peintures et les touches. La couleur dominante reste tout de même le bleu et le vert. Pour ce qui est de Boy les couleurs sont bien moins vives et moins nombreuses. Elles reflètent parfaitement la couleur de la peau, des yeux, de son short. Les couleurs son pâles, ce sont des aplats de couleurs, et elles sont très fidèles a la réalité. Une fois de plus ses deux œuvres sont totalement opposées, ici sur le plan des couleurs mais le spectateur reste selon moi impliquée dans le choix de ces couleurs. Monet ne cherche pas à reproduire fidèlement et avec réalisme, il cherche ici a traduire une atmosphère qui se dégage de l’environnement qu’il peint et qu’il essaye de recrée dans son cycle. De plus les couleurs utilisées attirent l’œil du spectateur, les couleurs vivent font circuler le regard sur les différents panneaux et dans les deux salles. La couleur de ses peintures est je pense un moyen de transmettre la beauté de ce qu’il observe et sa lumière. Pour Mueck les couleurs ne jouent pas le même rôle. Ici elles appuient la recherche de détails , le beige de la peau, le brun de ses cheveux, le bleu de ses yeux, le vert de son short, tout cela ajoute un grand réalisme a sa sculpture. C’est par ces couleurs que dès le premier regard les spectateurs reconnaissent ce que représente cette œuvre.

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