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Médiation et institutionnalisation du Hip-Hop

Étude de cas : Médiation et institutionnalisation du Hip-Hop. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Mars 2017  •  Étude de cas  •  829 Mots (4 Pages)  •  862 Vues

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Contexte_

1• médiation et institutionnalisation du Hip-Hop

        Le Hip-Hop s’est aujourd’hui diversifié pour devenir une esthétique majeure, riche d’une très grande diversité . Cela lui permet de toucher un public toujours plus large et toujours plus mixte. En effet, entre 1997 et 2008, le genre est passé de goût générationnel, privilégié à la fois par une minorité d’adolescents rebelles des classes ouvrières et supérieures, à une musique dont le public a triplé, et dont l’âge (de 15 à 45 ans) et la catégorie sociale (ouvriers, employés, professions intermédiaires, classes supérieures…), ne cesse de s’élargir .

        Comme le montre également l’enquête très complète réalisée en Pays de la Loire par le Pôle sur les Rapports des jeunes à la musique à l’ère numérique, le hip-hop est devenu un style musical très investi par les jeunes. « L’intuition des professionnels et des amateurs de musique se confirme : l’appréciation du hip-hop s’est ancrée dans le temps et devance le rock, qui renvoie aux goûts des générations précédentes » . Le temps où le genre était une esthétique très clivante semble désormais révolu. Un changement qui semble s’opérer à partir de la fin des années 2000 avec l’arrivée d’une nouvelle génération d’artistes.

        D’un point de vue médiatique, l’acceptation du hip-hop fut tout aussi longue. Si les premiers succès, en termes de vente, arrivent dès le début des années 1990, le Hip-Hop n’est que peu ou pas exposé dans les médias dominants tout au long de la décennie, et leurs relations sont complexes et tumultueuses . Cela s’explique d’abord par une assimilation entre culture Hip-Hop et jeunes de banlieue, à qui peu reconnaissaient la capacité à produire une expression artistique digne d’intérêt. Le Hip-Hop était, au mieux, un simple phénomène de mode qui ne durerait pas, au pire une vulgaire contestation de l’ordre social. Quand les artistes étaient invités sur les plateaux, le dénigrement était quasi-systématique . Cette incapacité à obtenir une visibilité à la mesure du phénomène a entraîné une double conséquence : tout d’abord, la méfiance grandissante des rappeurs vis-à-vis des médias dominants, dont la critique est devenue un thème d’écriture récurrent, et le développement d’une presse et de radios spécialisées du genre : la radio Générations de Bruno Laforestrie à partir de 1993, le magazine L’Affiche, précurseur dirigé par Olivier Cachin, dès 1989, suivi au cours des années 1990 par RER, Groove, Radikal, ou encore TrackList.

        Aujourd’hui, le traitement médiatique n’est plus le même. Il a évolué, progressivement, au fil de l’installation durable du Hip-Hop dans le paysage culturel français et mondial. Le Hip-Hop s’est installé profondément dans les pratiques amateurs. En témoignent les cours de danse, les ateliers d’écriture ou encore les battles et contests qui remplissent les salles de proximité. La culture hip-hop, depuis ses origines, intègre une dimension sociale et culturelle affirmée, qui, couplée à ses origines populaires, a aussi eu un effet limitant : retarder sa reconnaissance comme une expression artistique à part entière.

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