Sociologie du lobbying

Sociologie du lobbying                MCC3 – S5

M. Baloge

Plan du cours

Intro : éléments de définition

Thème 1 : Une histoire des groupes d’intérêt

Thème 2 : Une cartographie des groupes d’intérêt

Thème 3 : Les répertoires d’action des groupes d’intérêt

Thème 4 : La participation des groupes d’intérêt à la fabrique des pô publiques

Thème 5 : La com° des groupes d’intérêt

Thème 6 : Les règles du jeu de la représentation des intérêts

Thème 7 : Les groupes d’intérêt et l’Europe

Thème 8 : Les groupes d’intérêts en comparaison 9 : Les groupes d’intérêts en période de campagne électorale (EU vs USA)

Conclusion : Groupes d’intérêt et démocratie

Introduction : éléments de définition

Groupe d’intérêt : quand on s’y intéresse on ne sait pas vraiment de quoi on parle… Effort de déf°, encore plus important que définir un parti pô. Bcp plus flou

Terme qui véhicule bcp d’imaginaire, de symboles.

Lobby, groupe de pression (un peu tombé en désuétude)

Monsanto

Bien qu’il renvoie communément à toute activité qui vise à influer sur les décisions et à influencer les autorités publiques, le terme lobbying, n’a pas reçu de définition substantielle en droit français. Les premières réglementations françaises l’ont inscrit sous l’égide de la représentation des intérêts auprès des décideurs publics (cf. Courty, 2018).

**Groupe d’intérêt : comprendre d’où ça vient. Une grande partie de l’analyse des lobbys vient des pays anglo-saxons. Pour étudier ces phénomènes les chercheurs se concentrent souvent sur 2 mots : lobby et influence.

        **Lobby : la légende veut que ça vienne de la traduction littérale = salon qui remonterai au Président Ulysse Grant qui aurait inventé ce mot. Pendant son mandat (1869-1877), il se rendait souvent dans un hôtel de Washington et y retrouvait souvent des gens qui venaient le voir pour le solliciter sur tout un tas de questions (dans le lobby de l’hôtel).

En Angleterre à Westminster (chambre des communes) où les députés étaient sollicités par les indivs qui voulaient que leur intérêt soit pris en compte.

**Définitions américaines : découlent de cette mythologie du contact direct dans un lieu entre les rpz du groupe d’î et les élus. Ces définitions vont se concentrer sur les contacts fréquents des législateurs par les rpz des groupes d’î, contacts qui visent à persuader, influencer. La com c’est un des outils qui permettent de faire changer d’avis => un des bras armés des groupe d’î.

**Influence : renversement de la hiérarchie, forme de pouvoir. Arriver à faire changer une personne dans un sens qu’elle n’aurait pas pris autrement.

Le pouvoir de déterminer les résultats, modifier, transformer l’action d’un gouvernement. Faire changer une pô publique. Tout de suite un syndicat devient un groupe d’î. Tentative de faire basculer une décision (qui n’aurait pas basculer ou emprunter cette voie sans l’intervention du groupe d’î). Difficulté : mesurer l’influence – relations asymétriques. Trouver des critères objectifs : le résultat (mais jamais complètement certain)

« Une ou plusieurs réunions en face à face entre les rpz d’un groupe d’î et les législateurs, recherchées par les premiers afin d’influencer les décisions des seconds dans un sens favorable aux préférences du groupe…

Dans sa forme la + large, le lobbying implique un large éventail d’initiatives, y compris les contacts avec les organes bureaucratiques, le bureau du PM, les tribunaux et le parlement, l’utilisation des médias de masse, la préparation des mémorandums, la création de liens avec des fonctionnaires individuels, etc. » (Mattina, 2011 : 1226) 

« Les groupes d’intérêt sont des org° formelles, généralement fondées sur l’adhésion volontaire des individus, qui cherchent à influencer les pô publiques sans assumer la responsabilité du gouvernement. » (Mattina, 2011, 1219-20)

• Tous les groupes d’î n’ont pas le mm poids pcq pas tous le mm K pô (pas tous les même ressources)

L’argent au service – projets, recrutement pour avoir des gens w/ expertise (immense ressource des groupes d’î)

La popularité – ressource mobilisable électoralement (environnement, maltraitance animale, etc.)

On se rend tout de suite compte que les groupes d’î ont diff ressources pour se faire entendre – en f° de leurs ressources, ils vont communiquer différemment.

• Ce sont des organisations qui sont basées sur l’adhésion de ses membres qui cherchent à influencer les pouvoirs publiques (PP) sans participer à la compétition pô (personne ne vote pour un groupe d’î).

Fr vs Usa : pas du tout construits de la mm manière quand on pense à la question dev la représentation = 2 cultures pô très différentes.

France : on s’est appuyé sur les travaux de JJ Rousseau : la souveraineté populaire, la volonté générale => il ne faut pas qu’il y ait d’intermédiaire entre le peuple et les élus. Tous les corps intermédiaires sont des parasites.

USA : compromis, négociation => accompagné de l’existence de ses groupes sociaux chargé d’exprimer la volonté des peuples auprès des élus. Tocqueville 

...