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Pensées Meurtrières

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Par   •  14 Décembre 2013  •  3 581 Mots (15 Pages)  •  684 Vues

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Pensées meurtrières

Mon nom est Charles, J'habite à Paris dans un appartement assez spacieux, enfin, plutôt un lieu d'infamie qui me sert de toit. Je suis plutôt bon élève, d'ailleurs j'ai certainement dû ruiner mes parents à cause de cela. J'ai été forcé par l'État à rejoindre un lycée de surdoués.

En ce moment, je mange une pomme, c'est si bon les pommes. Cela me rappelle mon enfance, quand mes parents et moi habitions à la campagne, ces pommes étaient si délicieuses à cette époque, pas comme à l'instant. On dit souvent que la dernière bouchée est la meilleure cependant je lui trouve un très fort goût d'amertume. Passons, il n'est pas encore temps de parler du présent.

Il y à quelques semaines à peine, j'étais un élève comme les autres qui avait le malheur de se faire harceler par des raquetteurs de classe supérieure. D'ailleurs, ce sont certainement eux la cause de tous mes problèmes. C'était un mardi, durant l'intercours, deux de ces raquetteurs étaient encore une fois venus me prendre ma finance hebdomadaire. Après m'avoir entendu leur exprimer mon refus, ils s'étaient mis à me molester comme chaque semaine. Une fois passé ce mauvais moment, j'avais atteint ma limite de compréhension. Je leur en avais tellement voulu que je suis allé jusqu'à imaginer leurs morts.

C'est ici que commence réellement mon histoire.

Le lendemain, une chose étrange survint, je crus d'abord à une coïncidence mais les deux terminales de la veille n'étaient plus là, ils avaient été retrouvés morts dans leurs lits le matin même.

Au moment où j'appris cette nouvelle la peur m'envahit, puis, me rappelant mon souhait de la veille je me mis à apprécier ces décès, souhaiter leurs morts ne faisait pas de moi un criminel, je me demandais pourtant quelle était la réelle cause de leur mort, une intoxication? Je me sentais presque libre jusqu'à ce que le reste de leur bande passe devant moi de manière totalement inopinée. A cet instant me rappelant de mauvais souvenirs, je me mis à imaginer leurs trois cadavres allongés dans leurs lits, le visage blême, sans aucun mouvement, sans vie, dénoués de toutes mauvaises intentions.

Pourquoi avait-il fallu que je pense à cela? En effet comme vous l'avez certainement déjà deviné les trois lycéens restants avaient été eux aussi retrouvées mort la même nuit a laquelle j'avais imaginé leurs morts, était-ce une coïncidence? Peut être une épidémie peut être un suicide collectif. J'espérais cela mais au fond de moi, je savais déjà que c'était de ma faute, j'avais le sentiment d'être entré dans leurs chambres et de les avoir assassinés de ma propre main. Je me répétais sans cesse qu'espérer la mort n'était pas un crime, le fait d'espérer quelque chose n'est pas comme le fait de le réaliser. Ce qu'il se passait semblait irréel. J'avais une forte sensation de culpabilité mais je me sentais aussi serein, le fait de ne savoir que plus personne ne viendrait me frapper et me voler me soulageait. C'est étrange quand on y pense, la disparition d'une vie qui est en elle même triste et sombre peut aussi être une liberté et un soulagement. Peut être que les gens considérés comme des tueurs ou des malades mentaux voient les choses ainsi, peut être suis je un fou, un criminel. Non! Penser la mort n'est pas la donner soi-même, tout le monde a déjà souhaité le décès de quelqu'un, je l'espère. Enfin je n'ai pas fini mon récit.

Une fois le vendredi arrivé, je devais rentrer chez moi, j'avais appris que les cinq terminales étaient mort de façon inexpliquée, mais apparemment leurs cerveaux avaient cessé de fonctionner ce qui avait tout d'abord provoqué une paralysie générale puis la cessation du fonctionnement cardiaque et pulmonaire. Il était donc impossible que ce fût moi qui les ai tués. En apprenant cela je fus totalement soulagé, la sensation de culpabilité disparut, cependant j'appréhendais le fait de rentrer chez moi. Mes parents vivaient dans la banlieue parisienne. Mon père était un employé dans un des nombreux magasins d'habillement, je ne sais pas où exactement. Ma mère, elle travaillait dans une pâtisserie de renommée jusqu'à ce qu'elle sombre dans l'alcoolisme, depuis elle erre dans la maison, elle se ballade entre le frigidaire et le canapé du salon. Il est impossible d'imaginer à quel point cet appartement est glauque et sans vie.

En arrivant, mon père étant encore en train de travailler d'arrache pied n'était pas là, il n'y avait que ma mère assise devant la télévision, comme hypnotisée. Quand elle m'entendit arriver, elle me sortit comme à son habitude un bonjour vide et résonnant. C'était à peu prêt la seule discussion que j'ai eu avec elle du week-end. Le soir venu, mon père venait d'arriver, après un léger échange vocal il se mit soudainement à m'insulter, il me demanda pourquoi j'avais tant d'absences, où j'étais durant toutes ces heures où je n'étais pas à ma place, bien assis devant une table sur une petite chaise en bois. Je lui avais simplement répondu que je n'en pouvais plus suite à quoi il me hurla dessus en me répétant sans cesse qu'il travaillait dur pour me payer ce lycée, cependant je savais très bien que l'État finançait les trois quart de mes études, l'argent qu'il se donnait tant de mal à gagner servait surtout à payer ses loisirs et l'alcool de ma dite mère.

Cela m'énervait, je ne voulais pas continuer les cours, je n'ai jamais voulu être surdoué. Tout ce que je voulais c'était pouvoir quitter ce lieu et avoir mon propre toit, sans avoir à subir la vue désespérante de cette femme avachie sur son canapé à peine capable de parler et d'un homme toujours absent ne pensant qu'à son propre confort. J'ai passé tout le week-end à ressasser sans arrêt cette histoire de décès. Et si c'était moi qui les avais commis? C'est donc pour cela que le lendemain j'avais décidé de réessayer pour en avoir la confirmation. On ne pouvait pas considérer cela comme un meurtre, je ne faisais rien de mes propres mains. J'avais réfléchis longuement, savoir qui était assez mauvais pour mériter la mort. Après mûre réflexion, je me mis à penser à la scène, c'était mon ex petite amie, Marie, elle méritait de dépérir sur son lit. Je l'ai alors imaginé, allongé et pâle comme les autres. Le problème était qu'elle n'était

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