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Véronèse, Portrait d'une Vénitienne, dite La Belle Nani, 1560, Musée du Louvre

Commentaire d'oeuvre : Véronèse, Portrait d'une Vénitienne, dite La Belle Nani, 1560, Musée du Louvre. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Novembre 2020  •  Commentaire d'oeuvre  •  2 316 Mots (10 Pages)  •  545 Vues

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Sarah

Véronèse, Portrait d'une Vénitienne, dite La Belle Nani, 1560, Musée du Louvre

H. : 1,19 m. ; L. : 1,03 m.

        

        Paolo Caliari est né à Vérone, dans le nord de l’Italie en 1528. Caliari n’est pas son vrai prénom et est, celui d’un noble commanditaire, par la suite ce nom cédera sa place à Véronèse. Fils de modeste sculpteur de pierre, il est bercé dès son plus jeune âge a la sculpture en devenant apprenti dans l’atelier de son père. A l’âge de dix ans environs son père découvre son gout pour la peinture et le fait travailler auprès d’un maitre de la région de Vérone, Antonio Badile. Petit à petit il se forme au coté de plusieurs peintres locaux dont Giovanni Caroto. Il tend petit à petit a être influencé par le maniérisme que l’on retrouve à Mantoue et à Parme. Parmi de nombreux artistes il se formera  au coté de Brusasorci, Del Moro, Zelotti et Farinati. Il développe ces tendances qui, se rapprochent de la manière toscano-romaine pour tendre à un maniérisme vénitien.

Véronèse ira à trévise puis par la suite à Venise où il sera reconnus effectuent  de grandes commandes  dont l'église San Sebastiano de Venise proposé en 1553 par le prêtre Bernardo Torlioni. Il sera récompensé par la République de Venise pour plusieurs de ces oeuvres. La récompense lui sera remise par Titien grand peintre vénitien.

Véronèse sera connu dans toute l'Italie du nord et devient l'un des peintres attitrés de la noblesse et du haut clergé. Tout au long de son parcours artistique, il réalisera un nombre impressionnant de fresques, de tableaux mais aussi de portraits dont La Belle Nani fait en 1560, une huile sur toile mesurant 1,19 de hauteur et 1,03 de largeur. Un portrait de format assez modeste. Cette oeuvre est actuellement conservé au Musée du Louvre. Nous ne connaissons pas à ce jour le commanditaire ni l’identité de la femme représentée. Ce portrait reste néanmoins très riche en détails c’est pourquoi nous nous demanderons en quoi cette oeuvre reflète l’idéal vénitien vu par Véronèse selon les caractéristiques du xvi siècle ?

Nous verrons donc dans un premier temps les particularités de ce portrait, dans un second temps nous verrons à travers cette oeuvre l’élégance vénitienne qui se dégage dans ce portrait,

et enfin nous verrons à travers cette oeuvre, l’évolution du portrait à Venise, entre expansions et influences.

  1. Un portrait particulier

        Nous sommes en présence d’une oeuvre de dimension assez modeste, une dimension correct pour la représentation d’un portrait. Le format est donc étiré en hauteur. Le personnages représenté occupe tout la toile. Le personnage en question n’est pas dans un lieu spécifique et a un fond assez sombre comme Titien, Véronèse utilisant ce genre de fond permettant de mettre en valeur le personnage. Dans l’ensemble l’oeuvre est correctement bien éclairée. Le visage et la chair est lumineuse se démarquant du fond. La lumière provient du coté droit de la toile. La source de lumière est inconnus car elle est hors champ. Le modelé est assez modeste les contrastes sont perceptible. La chair est traité de manière souple rendant la peau de la femme douce. Le personnage est de face debout mais le cadrage ne nous permet pas de la voir entièrement. L’oeuvre s’arrête au niveau des jambes. L’une de ses mains est posée sur une table où un tapis d’Orient est posé par dessus. c’est le seul objet de la composition. L’autre mains est positionnée au niveau de son torse. Elle n’est pas positionnée par hasard. On aperçoit une alliance nous permettant de savoir que ce personnage est une femme mariée. De plus,  ce geste dirigée vers son cœur peut exprimer d’une certaine manière une salutation respectueuse. Ce geste est accompagné d’un regard assez vague et peu expressif avec ces grands yeux gris bleu. Son regard se dirigeant vers le spectateur tout en créant une certaine distance décente avec celui-ci. Son visage est assez rond et la chair un peu rosée dû au maquillage, ses cheveux blonds sont coiffés à plat et ondulés sa coiffe est ornée de perle.

        Les couleurs présente en majorité sont les bleus et le doré de certains élément du vêtements et de sa chevelure. Nous avons une différenciation des effets de textures entre les bijoux le voile de gaze, la robe en velours bleu. Elle est richement habillée mettant en valeur son décolleté de part ces bijoux qui l’orne. En effet, le personnage porte à chaque épaule, deux imposante agrafe en or, perles et camées permettant d’attacher ce voile transparent. Au niveau de la taille elle porte une chaine en or, sertie de pierre précieuses dont des saphirs et des rubis. Au centre de cette chaîne il y la présence d’une agrafe représentant une un visage de femme. Au delà de la tenue en elle même très délicate de par la qualité des tissus et des bijoux, elle porte notamment aux deux poignets de gros bracelet en or, et en plus de l’alliance maritale, elle porte plusieurs autre bagues. Au niveau du cou elle porte un petit collier de perle ocre. Tout ces bijoux sont traité par une touche légère et rapide.

On retrouve dans l’une des oeuvres fait par l’artiste plusieurs similitude en matière de qualité stylistique, celle de Giustinina Giustiniani conservée à la villa Barbaro, au delà de la présence d’élément architecturaux, la tenue de la femme de gauche porte une robe bleu accompagnée de détails doré, un corsé du même style, d’un collier de perle identique à la belle Nani, elle sont toute deux blonde. Sur cette oeuvre Véronèse tente de mettre en valeur la catégorie sociale du commanditaire est des détails architecturaux notamment très riche et somptueux.

II. Elegance vénitienne

        La femme représentée ici est pourvut d’un décolleté rappelant la mode vers 1560, ce portrait reflète l’élégance vénitienne aux yeux de Véronèse. Cette élégance provient surement de l’un des centre de mode en Europe appelé le sérénissime. Le fait d’être physiquement bien en chair était signe de bonne santé et de fécondité. La couleur de ses cheveux et la coupe en elle même frisé était également en vogue.  La parure favorite des vénitiennes était de mettre des perles dans sa coiffe tressées.  Au niveau de la tenue en elle même le corps est façonné avec un corsé spécial aplatissant et relevant la poitrine. Elles utilise une sorte de gaine dans laquelle se glisse le busc, lame épaisse de quelques centimètres de large et de la hauteur du corset, en bois, ivoire, métal ou os, qui se retire pour s’asseoir. La belle Nani porte aussi surement un vertugade, un jupon matelassé armé de jonc de mer ou de métal, pouvant être sous forme de cloche, porté sous la robe pour accentuer l’opulence. Le lourd tissu de velours de soie bleu se porte en toutes saisons, il tombe jusqu’à terre en plis épais et rend ainsi les mouvements lents et majestueux, accentués par la hauteur des chaussures aux semelles compensées. La marche est laborieuse, elle nécessite l’aide et le soutien de plusieurs servantes. De nombreuses autres pièces construisent ce vêtement s’attachant les unes aux autres par des lacets ou des aiguilles. Un cordon bleu traverse et serre la robe sur le buste. Les manches font partie des cadeaux exposés dans la corbeille de mariage, elles sont en brocart de velours de soie à ramages bleus sur fond blanc, de confection vénitienne. Les manchettes en dentelles à motif floral, de même que le décolleté, ici bordé d’un fil bleu, sont une création vénitienne, centre de l’industrie des dentelles à l’aiguille.

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