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Texte Bravo

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Par   •  2 Juillet 2014  •  1 309 Mots (6 Pages)  •  935 Vues

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Dans ta mémoire immortelle,

Comme dans le reposoir

D’une divine chapelle,

Pour celui qui t’est fidèle,

Garde l’amour et l’espoir.

Garde l’amour qui m’enivre,

L’amour qui nous fait rêver ;

Garde l’espoir qui fait vivre ;

Garde la foi qui délivre,

La foi qui nous doit sauver.

L’espoir, c’est de la lumière,

L’amour, c’est une liqueur,

Et la foi, c’est la prière.

Mets ces trésors, ma très chère,

Au plus profond de ton coeur.

Dans ta mémoire immortelle,

Comme dans le reposoir

D’une divine chapelle,

Pour celui qui t’est fidèle,

Garde l’amour et l’espoir.

Garde l’amour qui m’enivre,

L’amour qui nous fait rêver ;

Garde l’espoir qui fait vivre ;

Garde la foi qui délivre,

La foi qui nous doit sauver.

L’espoir, c’est de la lumière,

L’amour, c’est une liqueur,

Et la foi, c’est la prière.

Mets ces trésors, ma très chère,

Au plus profond de ton coeur.

Tu me parles du fond d’un rêve

Comme une âme parle aux vivants.

Comme l’écume de la grève,

Ta robe flotte dans les vents.

Je suis l’algue des flots sans nombre,

Le captif du destin vainqueur ;

Je suis celui que toute l’ombre

Couvre sans éteindre son coeur.

Mon esprit ressemble à cette île,

Et mon sort à cet océan ;

Et je suis l’habitant tranquille

De la foudre et de l’ouragan.

Je suis le proscrit qui se voile,

Qui songe, et chante, loin du bruit,

Avec la chouette et l’étoile,

La sombre chanson de la nuit.

Toi, n’es-tu pas, comme moi-même,

Flambeau dans ce monde âpre et vil,

Ame, c’est-à-dire problème,

Et femme, c’est-à-dire exil ?

Sors du nuage, ombre charmante.

O fantôme, laisse-toi voir !

Sois un phare dans ma tourmente,

Sois un regard dans mon ciel noir !

Cherche-moi parmi les mouettes !

Dresse un rayon sur mon récif,

Et, dans mes profondeurs muettes,

La blancheur de l’ange pensif !

Sois l’aile qui passe et se mêle

Aux grandes vagues en courroux.

Oh, viens ! tu dois être bien belle,

Car ton chant lointain est bien doux ;

Car la nuit engendre l’aurore ;

C’est peut-être une loi des cieux

Que mon noir destin fasse éclore

Ton sourire mystérieux !

Dans ce ténébreux monde où j’erre,

Nous devons nous apercevoir,

Toi, toute faite de lumière,

Moi, tout composé de devoir !

Tu me dis de loin que tu m’aimes,

Et que, la nuit, à l’horizon,

Tu viens voir sur les grèves blêmes

Le spectre blanc de ma maison.

Là, méditant sous le grand dôme,

Près du flot sans trêve agité,

Surprise de trouver l’atome

Ressemblant à l’immensité,

Tu compares, sans me connaître,

L’onde à l’homme, l’ombre au banni,

Ma lampe étoilant ma fenêtre

A l’astre étoilant l’infini !

Parfois, comme au fond d’une tombe,

Je te sens sur mon front fatal,

Bouche de l’Inconnu d’où tombe

Le pur baiser de l’Idéal.

A ton souffle, vers Dieu poussées,

Je sens en moi, douce frayeur,

Frissonner toutes mes pensées,

Feuilles de l’arbre intérieur.

Mais tu ne veux pas qu’on te voie ;

Tu viens et tu fuis tour à tour ;

Tu ne veux pas te nommer joie,

Ayant dit : Je m’appelle amour.

Oh ! fais un pas de plus ! Viens, entre,

Si nul devoir ne le défend ;

Viens voir mon âme dans son antre,

L’esprit lion, le coeur enfant ;

Viens

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