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Saint-Germain L'Auxerrois

Étude de cas : Saint-Germain L'Auxerrois. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Novembre 2018  •  Étude de cas  •  1 216 Mots (5 Pages)  •  485 Vues

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HIDA : Journée du patrimoine-Visite de l’église Saint-Germain l’Auxerrois de Paris

        L’église Saint-Germain-L’auxerrois se situe place du Louvre dans le premier arrondissement de Paris. Son nom commémore la rencontre qui aurait eu lieu entre saint Germain, évêque d’Auxerre et la sainte patronne de Paris, sainte Geneviève, au Vᵉ siècle.

I)        Histoire de l’église :

        Saint-Germain-L’auxerrois a toujours eu un lien étroit avec le Palais du Louvre, lieu de résidence des rois de France jusqu’au XIXᵉ siècle. Elle porte le titre de « paroisse des rois de France » car ceux-ci s’y rendaient régulièrement pour les grandes occasions. Toutefois l’existence d’un premier lieu de culte chrétien est attestée à cet endroit dès l’époque mérovingienne (sarcophages en plâtre retrouvés en 1898).

        Il ne reste aucune trace de la chapelle primitive du Vᵉ siècle, érigée sur le lieu de rencontre de saint Germain et sainte Geneviève. Au VIIᵉ siècle une église sans doute plus grande, rassemblait la population du quartier et on y vénérerait les reliques de saint Landry. L’église a été par la suite plusieurs fois reconstruite car elle aurait d’abord été incendiée en 886 lors des invasions par les Normands puis rebâtie par Robert le Pieux au XIᵉ siècle. L’église d’aujourd’hui résulte d’agrandissements successifs commencés à partir du XIIIᵉ siècle jusqu’au XVIᵉ siècle ; soit près de trois cent ans de chantier.

        A la suite des événements révolutionnaires, l’église est fermée au culte en 1793 puis transformée en fabrique de salpêtre. Elle est rendue au culte catholique avec le Concordat de 1802.

        Saccagée en 1831, et pillée, l’église a dû être entièrement fermée jusqu’en 1845. Plusieurs architectes sont intervenus dans sa restauration dont les plus célèbres sont Victor Baltard (1805-1874, il est entre autres l’architecte des anciennes Halles de Paris) et surtout Jean-Baptiste Lassus (1807-1857, qui a restauré la Sainte-Chapelle et Notre-Dame avec Eugène Viollet-le-Duc). La cérémonie de réouverture officielle de l’église eut lieu le 13 mai 1837.

        Saint-Germain-L’auxerrois forme un groupe architectural avec la Mairie du premier arrondissement, achevée en 1860, qui lui est mitoyenne.  Le beffroi de la mairie, indépendant de l’église, édifié par Théodore Ballu est relié à l'église ainsi qu'à la mairie par deux portes menant à la cour du presbytère séparant les deux édifices.


II)        Analyse stylistique de l'Eglise

        L'église est construite selon un plan longitudinal en forme de croix d’environ 80 m de long sur 40 m de large au transept. Elle possède une tour-clocher romane à l'angle du bras du transept sud et du chœur, un porche à cinq arcades et des arcs-boutants. Sa rosace est surmontée d'un pignon. 

        A l'intérieur sa nef, haute de presque 20 mètres et constituée de quatre travées en gothique flamboyant, est flanquée de deux-bas-côtés abritant des chapelles peu profondes. Elle est organisée sur deux niveaux de grandes arcades et fenêtres hautes voûté d'ogives quadripartite. Le transept est peu saillant. Son chœur, à cinq travées, qui constitue la partie la plus ancienne bien que remanié au XVIIIe siècle se termine par un chevet semi-circulaire avec un déambulatoire parfois double ainsi que des chapelles rayonnantes. L’église aboutie sur une abside avec un mur plat.

L’église est ornée de vitraux, datant du XVIe pour les plus anciens et du XIXe siècle pour les autres, ainsi que de nombreuses œuvres d'art, tableaux, statues et mobilier.

III) Analyse de l’extérieur élévation et éléments iconographiques

        La façade comporte un porche à cinq arcades, ornée d’une rosace surmontée d'un pignon, et des arcs-boutants. De plus, contigu à l’église se tient le beffroi.

  • La Tour-clocher romane à l'angle du bras du transept sud et du chœur, abrite le célèbre carillon de l’église qui en 1572, donna aux ligueur catholique la funeste alerte, pour le début du massacre de la Saint Barthélémy.
  • L’église est précédée d’un portail (datant du XIIIe siècle) composé de cinq arcades, qui permettait aux chanoines de rejoindre leur maison, son tympan, qui était consacré au Jugement dernier, a été détruit. Le portail de l’entrée principale est d’origine. De chaque côté figurent deux groupes de statues du XVe siècle, à gauche, la reine Ultrogothe, le roi Childebert Ier (ou le roi Robert et la reine Constance) et saint Vincent, et, à droite, saint Germainsainte Geneviève et un ange. Sur le trumeau de la porte centrale, on peut voir une madone tenant l’Enfant Jésus du XIXe siècle. (Cf. documents en annexe)

Le portail comporte deux clés de voûte représentant la Nativité et la Cène.

  • La façade ouest comprend un porche à cinq baies de style gothique flamboyant construit entre 1435 et1439 par Jean Gaussel. Les statues de saints que l'on peut y voir, sont pour la plupart copies du XIXe siècle. Les clés de voute et les portails en croisée d’ogives permettent à ce bâtiment en pierre de s’élever et créent un effet de légèreté. Les colonnes soutenant les portiques comportent chacune plusieurs hauts-reliefs et l’église est ornée de nombreux vitaux coloré représentant des scènes bibliques. (Cf. documents en annexe)
  • L’architecte Jacques-Ignace Hittorff, de 1857 à 1859, est chargé de construire la mairie du 1er arrondissement, face à la cour carrée du Louvre. Il imagine un bâtiment faisant le pendant de l’église Saint-Germain l’Auxerrois voisine. En 1858-1863, un beffroi reliant les deux édifices est construit sur les plans l’architecte Théodore Ballu (1817-1885). Cet édifice vertical a simplement pour vocation de donner un effet de symétrie plus important aux deux bâtiments.

Le beffroi s’élève à 38m de hauteur et comprend quatre niveaux. Il s’inspire du style gothique flamboyant de l’église Saint-Germain l’Auxerrois. Sa structure est en fer est masquée par la pierre. Son décor sculpté comprend des gargouilles et des statues évoquant rois, évêques et saints.

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