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Résumé de lecture Walter Benjamin

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Par   •  21 Mars 2019  •  Fiche de lecture  •  858 Mots (4 Pages)  •  1 212 Vues

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Fiche de lecture

Benjamin, Walter, L’œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique, Paris, Allia, [1936] 2003, p. 13-36.

Résumé

Dans ce texte, l’auteur questionne le statut de l’œuvre d’art à la période de l’apogée de la reproduction mécanisée. Il interroge les conséquences d’une telle pratique et de son expansion sur l’œuvre d’art en tant que telle. De même, il analyse l’impact grandissant des « masses » - terme que Benjamin utilise pour désigner les publics au sens de plus en plus large - et leur volonté croissante d’avoir un accès facile à tout, de se rapprocher de tout, y compris au sacré.

Il commence par une réflexion concernant la reproduction et ses caractéristiques en regard de l’œuvre originale : « A la plus parfaite reproduction, il manquera toujours une chose : le hic et nunc de l’œuvre d’art, l’unicité de son existence au lieu où elle se trouve. » p.13 Ainsi, l’originale aurait des caractéristiques précises telle que l’authenticité, l’unicité, la charge historique, l’aura etc. tandis que la reproduction serait en quelque sorte tout l’inverse de cela, comme on pouvait déjà l’entendre chez Platon, la copie ne serait que « mensonge », en cela qu’elle est inauthentique, multiple, proche des masses, dépourvue d’une valeur historique ou cultuelle et surtout, qu’elle ne contiendrait plus d’aura. La reproduction technique déplacerait son œuvre à des endroits où l’originale ne pourrait jamais aller.

Benjamin définit l’aura comme un ensemble de caractéristiques contenues dans l’œuvre d’art. Ce serait son authenticité, son unicité, son hic et nunc – ici et maintenant – mais également ce qui lui confèrerait sa valeur cultuelle. En effet, il parle pour cela de « l’unique apparition d’un lointain si proche soit-il » p.19 ce qui signifie que, tout comme les icône religieuses, l’œuvre d’art impose une distance pour être saisie, aussi proche que l’on puisse être, on ne peut la percevoir qu’avec un certain recul. Si l’œuvre d’art contient cet aura c’est qu’elle a un mode d’existence lié au rituel pour lequel elle est originellement faite.

Ce qu’explique Benjamin, c’est qu’à son époque – et la question semble encore très actuelle – la valeur cultuelle de l’image se sécularise avec la reproductibilité technique et la relation que les masses entretiennent avec elle. Aussi, la notion d’authenticité se déplacerait jusqu’à prendre la place du culte : « avec la sécularisation de l’art, l’authenticité devient le substitut de la valeur cultuelle. » p.23

Le symptôme de cette brisure est tel pour Benjamin que, de plus en plus selon lui, l’œuvre d’art est conçue pour être reproductible p.24 et que la reproductibilité devient inhérente au médium, il prend l’exemple du cinéma ou de la photographie.

Selon lui, la reproduction serait une forme de « standardisation de l’unique » : en effet, on serait habitué à l’objet « reproduction » et donc même l’originale serait rendue basique.

De plus, les méthodes de reproduction qui multiplient l’objet auraient, par une augmentation quantitative, modifiées la qualité de l’objet d’art en tant que tel. C’est à dire que, l’œuvre d’art est devenue tellement « facile » à exposée, qu’il devient difficile de savoir laquelle est originale et laquelle est reproduction.

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