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Question Sur Corpus : Le Jeu De La Nature Et Des Lieurs Dans Le Récit

Note de Recherches : Question Sur Corpus : Le Jeu De La Nature Et Des Lieurs Dans Le Récit. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Février 2014  •  532 Mots (3 Pages)  •  1 677 Vues

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Ce corpus est composé de trois extraits de romans présentant des scènes de meurtre. Le premier est l’assassinat de Camille dans Thérèse Raquin de Zola, chef de file du naturalisme. L’extrait du roman La Condition Humaine (1933) d’André Malraux évoque les pensées du jeune Tchen sur le point de commettre un homicide. Le dernier extrait a été écrit par Albert Camus dans L’Étranger et relate le meurtre commis par le personnage principal, Meursault. Ces trois crimes prennent place dans des lieux très différents. Quel est rôle de la description de la nature dans les trois extraits ?

Les trois meurtres se déroulent à des moments différents de la journée. Le texte A et B relatent des meurtres durant la nuit. Laurent, l’amant de Thérèse, assassine Camille au « crépuscule » lorsque les « rayons pâlissent ». Dans le texte B, Tchen se trouve dans la chambre de sa victime pour le tuer dans son sommeil, durant « cette nuit écrasée d’angoisse ». L’heure donne aussi une indication « Minuit et demi ». La nuit permet au meurtrier de cacher son crime qui a été prémédité. Au contraire, Meursault, dans le texte C, tue son opposant en plein jour (répétition du mot « soleil »). Ce crime n’a pas cherché à être dissimulé : c’est un crime impulsif.

De plus, une autre caractéristique de la nature est présente dans les trois textes : le silence. Dans les extraits A et B, on observe une diminution des bruits extérieurs à la scène du crime. Dans Thérèse Raquin, le canot de la victime et des meurtriers s’éloigne au fur et à mesure des rives : il s’éloigne de la vie, symbolisée par les chants des canotiers, et s’engouffrent entre deux îles où un silence mortel règne. Dans La Condition Humaine, Les klaxons des voitures de la ville laissent place au silence, ce qui rassure Tchen, terrorisé à l’idée de combattre des « ennemis éveillés ». Ainsi, on peut dire que dans les deux textes, le silence encourage le meurtrier a perpétrer son acte criminel. Contrairement aux textes A et B, le tex

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te C présente au départ un lieu silencieux et calme, où le seul bruit est le bercement des vagues. Mais au fil du texte, le silence est rompu : Meursault entend ses veines battre « sous sa peau » et les « cymbales » du soleil. Enfin, les coups de feu terminent l’extrait et sont des bruits courts et assourdissants comme les battements du cœur ou les cymbales. Ainsi, dans cet extrait, c’est plutôt la montée du bruit et la rupture du silence qui encouragent le meurtre.

Enfin, dans les trois textes, la nature a des conséquences sur les personnages. Chez Zola, la nature est un précurseur du crime. On remarque la présence du champ lexical de la mort avec « brûlée », « les souffles plaintifs de désespérances » et les « linceuls ». De plus, l’importance des suffixes « âtre » donne une connotation péjorative aux couleurs : « rougeâtre », « blanchâtre ». Dans le texte de Malraux, la lumière accentue la vie de la victime (« comme pour en accentuer […] la vie ») et donc angoisse Tchen. Ce dernie

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