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Musique et graphisme

Commentaire d'oeuvre : Musique et graphisme. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Novembre 2021  •  Commentaire d'oeuvre  •  2 178 Mots (9 Pages)  •  681 Vues

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BTS blanc Musiques et graphisme

La musique accompagne nos vies, de la naissance à nos dernières heures, par son omniprésence, celle ci participe à renforcer le lien social. Elle serait un moyen de communication supérieur à la parole. Au même titre que l’oeuvre d’art, elle permettait à l’Homme de communiquer de manière universelle. La musique nous fait voyager, imaginer, penser, voir. Le design graphique, lui, nous permet une retranscription graphique et donc visuelle d’un état d’esprit, d’un désir ou d’une pensée. La musique comme les arts appliqués permettent donc tous deux la communication. Nous rencontrons le besoin de retranscrire visuellement la musique. Alors, comment le design graphique parvient-il à traduire de manière plus ou moins autonome: la musique?

Pour raisonner sur la question, nous nous appuierons sur trois documents traduisant graphiquement la musique et ce qui l’entoure.

Nous verrons donc dans un premier temps, l’intérêt que l’on peut rencontrer à traduire visuellement la musique, ou un environnement sonore. Dans un second temps, nous essayerons de comprendre comment il est possible de parvenir à une traduction de celle-ci plus ou moins complète et autonome. Pour finir, nous établirons les limites que peut rencontrer le graphiste à comprendre et à traduire la musique.

Pour répondre à la question du comment traduit-on la musique, il est tout d’abord essentiel de comprendre le pourquoi. Quel est l’intérêt précis de traduire visuellement la musique ou un environnement musical? Nous pourrions noter que la première raison serait la volonté de projeter le contenu d’un album par exemple, ou encore d’un concert en passant par l’affiche. C’est avec l’affiche « Sinfonie-Konzerte des Tonhalle-Gesellschaft » de Josef MÜLLER-BROCKMANN que nous pourrons dans un premier temps illustrer cette idée. En effet, par la rigueur presque mathématique et la structure impeccable de son travail, J.M-B nous projette immédiatement dans un environnement classique et droit. Les informations sont clair, lisible, structurées de la même manière que l’on structurerait par exemple un orchestre, que l’on organiserait les instruments pour qu’ils s’accordent et que tous soit parfait, beau et droit. C’est à travers un travail de typographie, de structure, et de grille impeccable que l’on peut décryptée la traduction de l’environnement sonore classique. On remarquera que chacune de ses réalisations, bien que toutes différentes, nous rappellera immédiatement structure, rigueur et rythme. Le choix des couleurs très restreint nous apporte également des informations sur la légèreté de l’information et du contexte. L’alternance des colonnes centrales elle, apporte un rythme soutenu à la composition, à la manière de la succession des touches de piano, allusion à l’instrument d’autant plus flagrante dans l’affiche « Beethoven ». Encore au delà de l’instrument, les affiches de J.M-B pourrait évoquer la partition. Car en effet, la musique, se chante, la musique s’écoute mais avant tout, la musique s’écrit. La partition est la valeur la plus sure d’évoquer visuellement un contenu puisque pour la comprendre, il s’agit de pouvoir la lire. La traduction graphique de la musique nous permettra également de donner accès à un style et un environnement unique.

Assurément, les pochettes d’album réalisées par Reid MILES transmettent immédiatement un univers, un contexte, un ressenti extrêmement précis. Par le rythme et le groove qui s’en dégage, on devine immédiatement qu’il s’agit de Jazz. Par le choix des couleurs, la restructuration de la typographies ou le mouvement amener par l’utilisation des formes, MILES parvient à plonger instantanément l’auditeur dans un environnement bien précis. Il va de même pour le célèbre album « Never Mind the Bolloks » du groupe des Sex Pistols. Un album audacieux, choque, au propos « heurtant » et aux couleurs volontairement violentes. Jamie Reid réussi ici son pari, à peine l’oeil posé sur la pochette on entend la rage et la protestation du groupe. Immédiatement nous pénétrons dans l’univers des Sex Pistols.

Il s’agit dans un dernier temps, de traduire graphiquement pour orienter ou au contraire troubler l’esprit et l’imaginaire de l’auditeur. Le Rock sombre et mélancolique illustré par des couleurs douce, presque classique. Ici, pas moyen de deviner le contenu de l’album. Avec parfois même une absence totale de texte, Peter SAVILLE s’amuse des interprétations classique qu’a généralement l’auditeur. À la manière dont on tromperait avec une publicité mensongère, il est difficile de se projeter au coeur de l’album. Effectivement, tout comme le concepteurs produit qui réaliserait un flacon de parfum, il facile de leurrer le consommateur quel qu’il soit avec un travail de packaging. Cette enveloppe physique permet aussi de marquer l’esprit et d’orienter réellement le consommateur. On retient une pochette d’album comme on retient sa musique. On retient le flacon comme on se souvient de l’odeur. L’enveloppe délicate des plus grands parfums cherche d’une manière ou d’une autre à traduire un contenu, ici, une odeur. Coco Mademoiselle de CHANEL nous entraine visuellement dans une douceur et une élégance infinie, par sa forme, sa couleur, le choix de la typographie sur l’étiquette ou encore la structure du bouchon, on cherche à projeter le consommateur et à orienter son imaginaire avant même que celui ci ai pu inhaler le parfum.

Maintenant que nous avons pu expliquer l’intérêt de traduire la musique, nous allons chercher à comprendre comment cela est possible. Nous avons pu le voir précédemment, la structure, le choix des lignes de force et des grilles de construction occupe une place extrêmement importante dans cette retranscription musicale et visuelle. C’est Josef MÜLLER-BROCKMANN qui illustrera le mieux cette rigueur mathématique. Grace à la structure qu’il apporte à son travail, à son jeu d’association de figures géométriques simples: ici mise en forme grâce à un travail de typographie mais sinon avec de simples lignes, rectangles où cercles qu’il illustre un environnement sonore précis. Grace à son jeu de composition, à la respiration des éléments de constructions et au jeu de rythme dans la typographie, J.M-B nous offre une partition parfaite, une organisation rigoureuse, comme si la lecture de l’affiche était rythmée par un métronome. C’est la sensation de rythme soutenu que l’on retiens de ces affiches. Le rythme c’est une chose que l’on sent, que l’on fredonne que l’on tape, que l’on écrit, rarement

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