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Musique Classique

Dissertation : Musique Classique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Janvier 2013  •  395 Mots (2 Pages)  •  1 927 Vues

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Outre l'emploi conscient de techniques musicales et d'une organisation formelle hautement développées, c'est probablement l'existence d'un répertoire qui différencie le plus sûrement la musique classique de la musique populaire, et ce, depuis le début de la Renaissance. La musique d'essence populaire est peu ou pas écrite, oralement transmise, ce qui limite la constitution d'un répertoire bien fixé. La tradition musicale savante différencie l'interprète du compositeur, qui écrit ses œuvres non seulement pour lui, mais éventuellement aussi (ou exclusivement parfois) pour d'autres musiciens, alors eux-mêmes vecteurs pour atteindre l'auditeur. La musique populaire serait ainsi ancrée dans son époque, mais n'y survivrait que difficilement, tandis que la musique classique est conçue pour résister à l'épreuve du temps à travers des générations d'interprètes et d'analystes (musicologues) par le biais de partitions très complètement notées.

La musique classique disposerait donc de ce que Nicholas Cook a appelé un « capital esthétique »[3], c’est-à-dire un répertoire, de par la distinction entre interprète et compositeur, tandis que la musique populaire serait écrite pour et/ou par un musicien ou un groupe de musiciens pour lui-même[4],[5].

La frontière qui délimite la musique classique de la musique populaire est parfois mince. Tout d'abord, la musique de la Renaissance (dite classique) tire ses sources tant du chant grégorien que de la musique profane des troubadours et trouvères médiévaux (tous des nobles d'abord, puis des « bourgeois », éclairés, cultivés, et pratiquant donc un art de la composition pas si populaire que ça ; à ne pas confondre avec les « ménestrels », musiciens ambulants populaires, formés dans les nombreuses écoles de « ménestrandie », ancêtres des académies et conservatoires actuels : dès les débuts, la distinction « populaire »/« savant » est complexe. Inversement, la musique de variété du XXe siècle se base en grande majorité sur le système tonal, introduit progressivement à partir de la musique baroque à l'aube du XVIIe siècle, et sur la gamme tempérée (fin du XVIIIe siècle). Les connexions entre les deux grandes familles de la musique européenne sont donc nombreuses, ce qui rend d'autant plus flou le terme de musique classique. En outre, le terme musique classique (musique qui mérite d'être imitée)[2] sous-tend la notion de répertoire qui, avant le XIXe siècle, est tout simplement anachronique. (On ne se souciait précédemment pas de « notoriété », on était simplement plus simple ou plus complexe, en fonction de son bagage technique personnel.)

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