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La scénographie de Dots Obsession

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Par   •  8 Octobre 2017  •  Fiche de lecture  •  2 200 Mots (9 Pages)  •  1 664 Vues

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DOTS OBSESSION

Comment la scénographie de l'exposition Dots Obsession amène-t-elle le public à s'interroger sur sa position dans l'espace ?

intro :

Pour cette troisième oeuvre, j'ai décidé d'étudier une nouvelle fois le thème Scénographier l'Art avec une série d'installation qui m'a particulièrement intriguée. Il s'agit de Dots Obsession : Infinity Mirrored Room réalisée en 2003 par Yayoi Kusama, une artiste contemporaine japonaise du XXème siècle. Je me suis intéréssée à l'exposition de cette oeuvre de 2011/2012 au Centre Pompidou, à Paris. Les oeuvres de l'artiste sont le fruit de ses hallucinations depuis sa jeunesse. Elle peint toutes sortes de pois et de tâches basées sur le concept du « self obliteration », qui suscite la réflexion du spectateur.

Nous allons nous demander comment la scénographie de l'exposition Dots Obsession amène-t-elle le public à s'interroger sur sa position dans l'espace ?

Dans une première partie, nous verrons qu'il s'agit d'une oeuvre extravagente en étudiant l'exposition d'un point de vue général ainsi que la personnalité de Yayoi Kusama. Puis, dans une seconde partie, nous verrons comment le public peut interpréter et s'interroger sur sa position dans l'espace qu'occupe l'oeuvre.

1.    Une œuvre…

1.1. description générale

1.2.  yayoi kusama

2.     interprétation du public

2.1.  message de Yuyoi Kusama

2.2.  scénographie des pois, interpretation du public

I. Un travail extravagant lié à un traumatisme de jeunesse.

        

        A) Yayoi Kusama, la naissance d'une étrange obsession.

         Yayoi Kusama est une artiste contemporaine japonaise, avant-gardiste, peintre, sculptrice et écrivain. Elle fait partie du mouvement de l'art abstrait, celui du pop art, mais intègre également celui du psychédélique. Elle est désormais une artiste féminine mondialement connue. Ses oeuvres dépassent la surpercherie ainsi que ses idées féminismes et hippies revandiquées lors d'happenings. Yayoi Kusama aimait utiliser son corps comme instrument de communication. Victime depuis l'âge de 10 ans de troubles psychologiques, son art va devenir le reflet de ses souffrances et de ses malaises. Une véritable obssesion aux pois depuis son traumatisme qui changera sa vision des choses et qui déterminera sa personnalité. En effet, elle relate ce qu'il s'est passé un jour de sa jeunesse lors d'un repas de famille : « Un jour, après avoir vu, sur la table, la nappe au motif de fleurettes rouges, j'ai porté mon regard vers le plafond. Là, partout, sur la surface de la vitre comme sur celle de la poutre, s'étendaient les formes des fleurettes rouges. Toute la pièce, tout mon corps, tout l'univers en étaient pleins ». Ainsi surnommée " la princesse aux petits pois " ces hallucinations sont désormais omniprésentes dans ses créations. Les tâches et les pois sont le concept même du « self obliteration » dans lequel elle s'égare. Depuis son retour au Japon en 1973, elle s'interne elle-même en hôpital psychatrique pour se reposer. Aujoud'hui, elle continue de peindre dans sa chambre et expose ses oeuvres dans le monde entier.

        B) Scénographie de l'exposition et des oeuvres

                1/ Première partie de l'exposition

        C'est le 11 octobre 2011 que le Centre Pompidou à Paris décide d'exposer le travail de Yayoi Kusama, une artiste japonnaise âgée de 88 ans. L'exposition durera jusqu'au 9 janvier 2012. Les oeuvres présentées ont été réalisé entre 1949 et 2010. On observe plusieurs séries montrant quasiment toute la vie d'artiste de Yayoi Kusama, cela permet de bien comprendre son parcours et ainsi de se projeter dans son univers. Cependant, il y a deux périodes bien distinctes lors de la visite. On peut remarquer la scénographie d'exposition qui vise à montrer l'évolution des oeuvres et des obssessions de Yayoi Kusama. Elle s'étale alors sur plusieurs pièces présentant de nombreux tableaux de l'artiste et des sculptures de petits formats. La première période correspond au commencement de la vie d'artiste de Yayoi Kusama, qui débute à partir des années 1950 quand elle décide de s'exiler à New York pour promouvoir son travail et défendre ses idées lors de nombreux happenings.

Lorsque le spectateur se retrouve devant les tableaux de l'artiste, il ressent l'obsession de Kusama à ces pois. Ses tableaux sont de couleurs vives, et bien souvent, celles qu'elle utilise pour les pois, ressortent davantage sur les couleurs utilisées pour le fond du tableau. On pourrait prendre exemple sur l'oeuvre Beyond the End of the Century, 1987 où le rouge des pois ressort presque aggressivement sur le fond blanc.

L'obsession de l'artiste ne s'arrête pas aux pois et autres tâches perçues dans ses oeuvres. On retrouve également dans la première partie de la visite, l'exposition de sculptures en formes phalliques de dimensions diverses qui ont inspiré ses créations. Ces représentations sont inexplicables par Yayoi Kusama, cependant, elles passent un message libérateur. En effet, ses expériences hippies ainsi que ses performances publiques telles que le rassemblement Self-Obliteration s'y reflètent. À l'époque, elle organisait des happenings géants où elle prônait l'égalité sexuelle ainsi que l'égalité homme-femme. Ces phallus sont semblables à un traumatisme, un effroi qu'elle veut extérioriser tout comme les pois. Peut-être un rejet lié au machisme de l'homme, de sa place dans la société et de sa valorisation par rapport à la femme. On pourrait interpréter cela de différentes façons : Yayoi Kusama pourrait dénoncer la société de consommation qui place les hommes au dessus des femmes. C'est donc pour cela que les formes phalliques qu'elle met en oeuvre développent une forme d'ironie sarcastique face à l'égo de l'homme. Ainsi l'art lui permet d'évacuer ses craintes liées à l'apparition de pois omniprésente dans ses oeuvres, tout autant que ces étranges phallus qui présentent un sentiment de liberté sexuelle.

                2/ Deuxième partie de l'exposition

La deuxième période de la vie de Yayoi Kusama est beaucoup plus sombre depuis son retour au Japon en 1973. Basées sur les mêmes concepts, les oeuvres de l'artiste japonnaise prennent un sens plus tragique. Elle commence à mettre en oeuvre de véritables installations, qui prennent plus d'espace. On pourrait penser qu'elle s'engouffre dans ses oeuvres. Lors de l'exposition du Centre Pompidou, plusieurs salles ont été concacrées à l'installation de celles-ci qui occupent l'espace à part entière.

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