Franck Gerhy

Histoire et Evolution de l’Architecture Interieur

FRANCK GERHY

Franck Owen Goldberg, avant d'adopter le nom de Frank Gehry, né en 1929 à Toronto, est un architecte américano-canadien. Bien qu'il soit considéré comme un des plus importants architectes vivants au début du XXIe siècle, ses idées et sa révolution débutent bel et bien au XXe siècle. Issu d'une famille d'origine juive polonaise, d'un père dans le commerce de matériaux et d'une mère mélomane, cette filiation va lui conférer une sensibilité particulière qui va nourrir sa créativité. Ces constructions vont être remarquées pour leur aspect original et tordu, son mouvement de Déconstruivisme d' Architecture vont placer ses œuvres dans celles les plus importantes de l'architecture contemporaine. Nous illustrerons tout d'abord les oeuvres de Frank dans ses influences, ses méthodes et ses techniques dans un choix modéré ; puis dans un deuxième temps, nous nous intéresserons à l'homme, à qui la personnalité et le charisme de ses valeurs ont donné lieu à un art visuel.

Après ses études à Toronto, en ingénierie et génie chimique, Franck va se diplômer en architecture à Los Angeles, étudie les beaux-arts, pour ensuite intégrer une courte incursion à Harvard en urbanisme, puisqu'il opte alors pour un voyage d'études notamment à Paris. Il a été attiré par l'architecture moderniste californien dans un style international et particulièrement par le langage de Frank Lloyd Wright,dont il retient le plan symétrique et le souci des matériaux ; également par les formes libres d'Alvar Aalto. Ses quêtes d’exploration en plus de l’ influence d'artistes, sculpteurs et peintres l'amène également à investir le vide entre les constructions, le caractère discontinu de la ville, aux notions d'interstices, d'entre deux, deviendront opérant dans son architecture. De son retour de Paris, son regard sur le travail de plusieurs artistes tels que Jaspers Johns, James Rosenquist, Rauscherberg Robert, ou encore John Chamberlain qui usait de vieilles carrosseries automobiles pour ses sculptures nourrir sa réflexion, ouvrant la voie à la reconfiguration de sa pratique architecturale. Il en retient le principe d'assemblage de matériaux disparates et la liberté dans l'attitude, le geste et la forme produite. L'observation de la ville, mêlée à son goût de la curiosité pour l’art contemporain va forger ses outils conceptuels et l’idée de libérer son architecture des contraintes formelles liées aux matériaux et formes conventionnels, en délaissant ses idées précédentes de l'art du passé.

C'est après avoir monté son agence en 1962 à Los Angeles, la « Franck.O.Gerhy and Associates Inc », qu’il va se confronter à des programmes de toute nature, de l'échelle domestique à l'aménagement urbain. Les maisons individuelles constituent pour lui un champ d'expérimentation qu'il mène en parallèle à ses projets réalisés pour des promoteurs immobiliers, des industriels ou des agences d'urbanisme. C'est par ce biais qu'il interroge l'héritage du modernisme et du fonctionnalisme comme en témoigne le Danziger Studio/Residence 1964. Commandé par Louis Danziger et son épouse, le programme prévoit un lieu de vie pour le graphiste et sa famille en plus d'un espace de travail. Frank reprend alors le vocabulaire des bâtiments commerciaux du quartier en créant de simples cubes, le premier arbitre l'atelier et le deuxième l'habitation. Ces deux volumes sont décalés l'un par rapport à l'autre, en délimitant jardin intérieur sur lequel, des espaces privés par de larges baies. Les façades aveugles sur la rue, présentent de grands aplats et illustrent le credo minimaliste. Le revêtement est un simple enduit asphalté identique à celui des autoroutes de la ville, qui vient accentuer le caractère introverti de la construction. Il justifie ces deux volumes géométriques afin de provoquer l'appréhension immédiat de leur simplicité. La « non couleur » et les matériaux de construction concourent, eux, à produire une apparence qui renvoie aux fondement de l’art minimale est également à l'environnement architectural dans lequel ce projet s'inscrit selon la logique wrightienne, une architecture crée de tension matérielle du contexte.

Dans la réalisation du Davis Studio/ Residence (1968-72) à Malibu, en la conception du lieu de vie et de travail du peintre Ron Davis, Frank s'applique à la déconstruction des lignes dans un contexte nommé jusqu'à l' Anamorphose, l'art de la déformation d'une image par système optique, miroir courbe, ou mathématiques. Ce projet a donné lieu à une simple grange posée dans le paysage sur le flanc d'une colline, cependant dans un volume littéralement « picturalisé ». Pour cela, Franck fait converger ses recherches de la perspective et l’illusion perceptible de son oeil et de son client. La forme élémentaire du cube devient un outil perceptif amenant le public à s'interroger sur son placement et son orientation pour l'observation de la maison de par une falsification de la perspective apportée par ce jeu sur les lignes de fuite avec les obliques. La façade Sud est constituée d'un trapèze incliné, l'oblique du toit est parallèle à crête des montagnes permettant une vue du paysage au-delà de la demeure. Le matériau de la tôle ondulée constitue l'ensemble du bâtiment. Frank exprime une forme de liberté qu'il module.

Dans la continuité de cette réflexion, Gerhy se libère dans son architecture pour son compte, dans la réalisation de sa propre maison et de son extension la Gerhy Residence à Santa Monica. Frank va réinvestir les fournitures utilisées lors de la conception de la scénographie d'une exposition au LACMA. Pour ces matériaux, l'asphalte recouvre le sol, les parois intérieurs sont dépouillés pour révéler le système structurel, de vastes plans en grillages, des volumes basculés en saillie recomposent la façade. Toutes les ouvertures sont situées au-dessus du niveau du regard, s'orientant sur des vues d'arbres qui entourent

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