Le Journal d’Anne Franck

l'autobiographie , du journal intime , du témoignage (la littérature témoin de faits) - de l'enfance face à la guerre.

de la promiscuité (Anne Frank est une enfant cachée, c'est encore différent de l'enfant dans les camps, les ghettos ou en fuite dans les campagnes et forêts d'Europe),

de la famille,

de la vie adolescente (difficultés relationnelles avec les parents, inclination pour un garçon...),

des privations et persécutions,

de l'angoisse (à l'idée d'être découverts, elle et sa famille),

de l'espoir aussi (il y a des passages où elle croit encore en la beauté du monde),

de ses ambitions et rêves si elle venait à survivre (ambition d'écrivain : elle avait déjà écrit auparavant des contes pour enfants et, après avoir entendu à la radio de Londres que le ministre de l'Education néerlandais projetait la publication de témoignages relatifs aux souffrances des néerlandais, elle a plus ou moins réécrit son journal dans ce sens durant les derniers mois avant sa déportation)...

et je développerais ce qu'elle dit de ces thèmes, tout simplement et la façon dont elle en parle (sous quel ton, avec quelle spontanéité : y-a-t-il parfois de la révolte, de la compassion, de la rapidité dans ses jugements etc. ?).

Et on pourrait effectivement réfléchir à la portée testimoniale de ce texte : en quoi nous renseigne-t-il sur la situation des juifs néerlandais pendant la guerre, sur la situation des enfants cachés, mais en quoi aussi on ne peut pas non plus en faire en quelque sorte un document ; comment l'écriture peut-elle encore donner une forme et un sens à une vie menacée ; que nous disent en plus les enfants et adolescents sur la Catastrophe que ne prendraient pas en compte, ou moins, les adultes menacés de mort ? Mais ce sont des questions plus générales et qui interprètent plus le texte qu'ils ne le commentent : avant toute généralisation et récupération de ce journal (on a fait de ce témoignage un modèle d'écriture de la Shoah et d'Anne Frank une victime héroïque, qui croyait encore en la bonté des hommes -des lectures consolatrices en somme), il faut s'attacher à ce que nous dit ce texte et à son énonciation.

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