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Manifestation contre le projet LPPR

Étude de cas : Manifestation contre le projet LPPR. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Octobre 2020  •  Étude de cas  •  468 Mots (2 Pages)  •  389 Vues

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(Plans de manifs)

2020, une année forte en revendications militantes... Dans les rues françaises raisonnent encore les slogans révolutionnaires. À côté des gilets jaunes, du mouvement contre la réforme des retraites, le racisme et les violences policières, les es enseignants-chercheurs expriment aussi leur mécontentement face au projet de loi de programmation pluriannuelle pour la recherche.

Cette lutte n’est pas nouvelle, en 2009 (extrait vidéo manif 2009) déjà, mais aussi cette année (extrait de notre vidéo), c’est tout un pan de l’Université qui se bat contre les mesures gouvernementales.

Nous allons dans cette vidéo nous demander pourquoi le projet LPPR mené par Frédérique Vidal, Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation est largement contesté.

Déjà, il conduira un mode financement dit « sur appels d’offre » ou « par projet » (extrait vidéo de nos ITW d’enseignants-chercheurs qui parlent du financement d’entreprise privée). Ça revient selon les manifestants à donner vie à des logiques de compétitivité et de rentabilité d’entreprise qui n’ont pas leur place à l’Université. Des disciplines qui se situent hors de ce cadre de « recherche lucrative » ou « d’utilité économique » seront donc invisibilisées (exemple : langues anciennes, sciences humaines et sociales etc.)

Cette question de la « programmation budgétaire » cristallise les inquiétudes car elle souligne le problème de précarisation accrue du statut d’enseignant-chercheur. Une majorité déclare exercer ce métier « par passion » : la rémunération n’est que peu élevée comparé à l’effort et au travail fournis. De plus, 30% d’entre eux ont le statut « d’ATER », vacataires ou contractuels, rémunérés en dessous du SMIC horaire sans cotisation chômage ni retraite et reçoivent très régulièrement leur salaire en retard. Les maîtres de conférences disposent quant à eux en France un salaire équivalent à seulement 63% du salaire moyen des maîtres de conférences dans les pays de l’OCDE.

Aussi, des contrats « CDI de projet » - catégorie instituée par la Loi Macron 2015 pour regrouper des CDD préexistants, a en réalité une durée limitée à la réalisation du projet et ne peut excéder 6 ans (article code du travail) - sont mis en place, obligeant à changer d’employeur régulièrement. Seront aussi instaurés les « tenure track » offrant une titularisation directe à une poignée d’enseignant sans besoin de passer par les concours de la fonction publique, avec une période d’essai pouvant aller jusqu’à 12 ans.

Finalement, ces sujets s’inscrivent dans une logique de « privatisation de la recherche » dénoncée depuis plusieurs années par les enseignants-chercheurs. Par exemple, le crédit d’impôt recherche avec une aide d’Etat aux entreprises de 6 millard d’euros en 2015 devait pousser les entreprises à investir dans la recherche. Pourtant, les résultats attendus ne sont pas au rendez-vous, l’investissement dans ce secteur n’augmente que très peu (5% en plus seulement de probabilité qu’une entreprise investisse).

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