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Madame porte la culotte de Georges Cukor

Commentaire d'oeuvre : Madame porte la culotte de Georges Cukor. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Novembre 2022  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 987 Mots (8 Pages)  •  315 Vues

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Ma Porte La Culotte / Adam’s Rib

Georges CUKOR

1949

Cukor sa vie, son œuvre

On va vous parler de Adam’s Rib en français (Madame porte la culotte) datant de 1949 et réalisé par Georges Cukor. George Dewey Cukor est un réalisateur américain né en 1899 et mort en 1983. Il fait partis de ces cinéastes qui ont marqué l’âge d’or du cinéma américain. Lorsqu’il a réalisé Madame porte la culotte il avait déjà une bonne renommé notamment avec What Price in Hollywood (1932), Indiscrétion (1940) et d’autres films. Madame porte la culotte est un film de comédie romantique qui s’inscrit également dans la screwball-comédy : une comédie loufoque. La comédie loufoque est un sous-genre de la comédie hollywoodienne qui combine l'humour burlesque et des dialogues vifs, autour d’une intrigue centrée sur des questions de mœurs, notamment les thèmes de la rupture, du divorce, du remariage ou de l'adultère. 

 Le film commence sur un fait divers un couple Doris et Warren.  La femme essaye de tuer son mari car il a commis adultère. C’est information fait la une du journal. Ce journal va se retrouver un matin dans l’intimité d’un couple de deux avocats Amanda et Adam BONNER. Tous les deux ont une opinion différente sur ce fait divers. Adam va se voir confier le dosser du mari Warren. Il prendra sa défense. Sachant cela Amanda va aller chercher Doris, la femme et prendre son dossier, son parti. Le couple se retrouve donc dans une confrontation au tribunal chacun défendant le parti opposé. Cette affaire va prendre plus d’ampleur et affecter leur relation de couple. Le procès n’est plus celui de Doris et Warren mais se transforme en un combat entre Adam et Amanda. Amanda se sert du procès afin de défendre la cause féministe, elle réclame l’égalité des sexes, Adam n’aime pas la tournure que sa femme donne au procès.

Fiche personnage :

Premier couple : Doris et Warren Attinger -> couple du fais divers, joué par Judy Holliday et Tom Ewell.

Personnages principaux sont : Adam et Amanda BONNER, couple d’avocat joué par le couple iconique de Cukor :  Katharine Hepburn et Spencer Tracy.

Le dernier personnage que l’on peut noter c’est Kip « Fairwall Amanda » qui est un voisin est ami (major d’homme) : va composer ouvertement une musique, chanson d’amour pour Amanda. Qui viendra jouer sur les difficultés de couple entre Adam et Amanda.

Cukor a fait partis de la transition du cinéma muet au parlant, ce qui signifie que Cukor n’est pas un réalisateur de stars. Il a cependant eu la volonté, tout au long de sa carrière de mettre en mouvement des acteurs, des personnages, des duos. Cukor a voulu construire un style de femmes fortes au cœur tendre, d’hommes plus ou moins roublards, de sociétés plus ou moins lisses. Il fait un bon nombre de mises en scène des couples Hepburn-Grant ou Hepburn-Tracy.

Il a collaboré une dizaine de fois avec Katharine Hepburn, avec laquelle il réalise plusieurs de ses meilleurs films. Elle rencontrera à un moment l’acteur Spencer Tracy, celui qui va devenir l’homme de sa vie. Ils formeront un des couples les plus célèbres de l’histoire du cinéma et tourneront neuf films ensemble. Madame porte la culotte donnent une nouvelle preuve de la merveilleuse complicité qu'exprimait le couple Tracy-Hepburn.

Katharine Hepburn, une des actrices que l’on retrouve le plus dans les films du Cukor, a su s'imposer comme un modèle de maîtresse-femme dans un cinéma où l’homme n’est pas non plus cantonné aux rôles de faire-valoir, comme le montreront les personnages de Cary Grant ou de Spencer Tracy.

Cukor prône des valeurs féministes, on le nomme « cinéaste des femmes » acquise durant les années 30 et renforcé dans le contexte d’après-guerre. Les femmes y prennent en charge l’action et y construisent les motifs de leur libération, tels que la solidarité.

C’est ce que nous retrouvons dans Madame porte la culotte avec cette entraide entre Amanda et Doris. On a cette Amanda qui est la femme forte de ce film, qui sera même mettre son couple ne péril afin de défendre ses valeurs féministes, engagés, sur l’égalité des sexes.

  • Film en montage alterné entre la vie privé du couple d’avocats et les passages au tribunal.

ANALYSE SEQUENCE :

La séquence que nous allons vous montrer se situe au dernier tier du film, c’est un moment d’intimité entre Adam et Amanda qui se masse l’un après l’autre. Avant cette scène nous étions donc au tribunal. On apprend les violences conjugales qui régné entre Warren et Doris. On commence aussi à percevoir une tension naissante entre Amanda et Adam.

Sur cette scène Amanda massé Adam et notre extrait débute lorsque les rôles s’inversent.

  • Pas riche en terme technique, nous avons choisis cet extrait car…

EXTRAIT

Visionnage extrait : Claque femme

56 :26 – 58 :26

  • La séquence représente bien tous les aspects qu’on veut développer du film. Elle représente un certain tournent dans la relation d’Adam et Amanda.

Cette scène pour nous représente les différends thèmes abordés par le film mais c’est aussi un tournant dans la relation entre Adam et Amanda.

  • Intimité du couple : Film qui expose vachement le couple dans la sphère du privé. Scène de massage donc assez sensuel. Un point important cette intimité. Elle se retrouve dès la première séquence des personnages principaux. On les voit dans leur chambre au matin, Amanda qui amène le repas au lit de son mari, on constate qu’ils ne dorment pas ensemble. Elle fait des références aux bruits que son mari a fait dans la nuit ce qui montre clairement l’intimité et le voyeurisme du spectateur dans la sphère privée d’Adam et Amanda. Quelque chose qui n’est pas tant exposé normalement.

  • Cette intimité ce moment partagé on le voit dans la séquence présentée est interrompu par le biais de la radio. Les deux personnages étaient dans une bulle entre eux, avoir lancé la radio les a sortis de cette sphère intimiste et rajoute un facteur extérieur, ici la chanson de Kip.  C’est donc un média qui est à l’origine de ce début de dispute dans la scène. C’est toujours un élément extérieur qui vient confronter les deux amants. L’intrigue du film commence même par cela, c’est le journal, immiscé dans le lit des deux amoureux qui vient chambouler leur quotidien avec le fait divers. Le média qui a un rôle important dans ce film, il est un élément de transition à lui seul. Il présente l’évolution du procès par des premières page de journal. Le film est séquencé ainsi, le journal annonce l’évolution tant du procès que du couple. On a 1. La couverture du journal, 2. Le procès, 3. Le carton « that evening » et 4. l’intimité, debrief qui va avoir un impact sur le procès qui suit. Au fur et à mesure, le procès de Doris et Warren se transforme en règlement de compte entre Adam et Amanda sur leurs conflits dans le couple. On a comme dans d’autres films de Cukor ce rapport entre privé et public dans les relations des personnages. C’est l’exposition de la relation qui vient chambouler une sorte de routine, de couple sans problème. Cette médiatisation impact leur vie privée directement.
  • Cette dispute donc qui part de la radio mais comme dit précédemment de cette chanson composée par Kip, le voisin, l’ami …. Une chanson d’amour destinée à Amanda qui a connu une certaine popularité au point de passer à la radio. Une musique qui est aussi une ligne continue dans le récit. Elle apparait que dans les moments d’intimité d’Amanda et Adam : 1. Soirée organisée chez le couple, c’est la première fois qu’on voit Kip et on l’entend déjà chanter la chanson « fairwell amanda » 2. Scène de repas entre les deux amoureux, Kip vient encore s’immiscé avec la chanson. 3. Ici notre scène qui en plus est assez sensuelle c’est une intimité forte et par la radio mais aussi par Amanda, Kip est encore présent avec la musique. Enfin on verra une quatrième scène, Les deux amants se disputes, la scène se clôture où Adam quitte le foyer en claquant la porte ce qui par effet papillon vient enclencher le vinyle avec cette chanson encore « fairwell amanda ». Kip, le personnage qui vient créer cette jalousie dans le couple, Adam en est totalement jaloux, il ne l’apprécie guère et cette musique comme il le dit « il l’entend même dans le silence » un personnage qui chamboule la stabilité du couple, en plus des problèmes de communication auquel ils font face avec le procès. C’est une sorte de trop plein pour Adam qui va l’amène à commettre le geste de trop, l’acte de jalousie excessive. Dans le personnage qu’est Kip on peut faire un parallèle avec l’amante qui a cassé le couple dans le fait divers Doris et Warren.
  • Cette claque donc, sur les fesses d’Amanda qui est très mal vu clairement, elle est violente mais surtout elle est préméditée par Adam parce qu’il n’a pas aimé entendre sa femme chanter cette chanson pendant leur moment d’intimité. Ici Adam a voulu prendre le dessus sur sa femme, s’imposer comme le mari viril. L’effet sonore qui surprend aussi le geste, la main haute. C’est un point culminant dans la relation, c’est le premier geste déplacé qu’on voit ça casse cette idée du couple un peu sans problème ou en tout cas qui savait gérer leurs différents et leurs différences. On le voit à la réaction d’Amanda, elle est choquée, elle ne s’y attendait pas de la part de son mari. Ici on arrive à cette idée de redécouverte de la personne. Cette scène cocasse où Amanda chante la chanson de Kip qui lui est destiné pendant que son mari lui masse le dos, ça fait vibrer ses cordes et vient créer un effet comique dans la chanson, cette idée du burlesque un peu, du screwball-comedy. Révolte d’Amanda qui ne se laisse pas faire, n’accepte pas le comportement de son mari qu’elle considère sexiste, cette supériorité masculine comme elle dit et qui est en total désaccord avec tout ce qu’elle tente à défendre depuis le début du film et du procès. Un personnage fort donc que Hepburn incarne, elle ne se laisse pas faire, pas marcher sur les pieds, elle tient tête à son mari, c’est la femme moderne. On passe de la communication, de la conversation dans le couple à une confrontation. Depuis le début malgré les tensions on sentait une alchimie, un rapport bienveillant, fusionnel entre eux. Avec cette claque, on rentre dans un tout autre rapport, ça devient même un combat entre les deux à savoir qui à raison et qui à tort. Ils ne cherchent plus à se comprendre voire même ils se sentent incompris par l’autre et ne forment plus un duo comme on pouvait encore le ressentir. « tu n’as jamais essayé de me comprendre » elle lui dit.

A la fin, c’est Amanda qui gagne le procès (Doris qui retrouve ses enfants, qui a gain de cause face au comportement de son mari) mais au-delà de ça c’est la cause féministe qui l’emporte et c’est avant tout ce que le film défend, une femme forte qui a su porter son combat et ses valeurs et les faire entendre face à une société masculine, patriarcale, ce modèle de maîtresse-femme. Quand le procès se termine, donc on n’a plus ce rapport au public, la confrontation va cesser entre les deux avocats, leur travail ne prend plus le dessus sur leur relation et ils s’ouvrent de nouveaux l’un à l’autre. Tous les deux ont évolués, ils s’écoutent et se retrouvent. Un film qui s’inscrit totalement dans ce nouveau genre de la comédie du remariage avec ce couple marié qui se sépare et se retrouve. On a ce rapport à l’intimité qui est très présent et qui est nouveau, on a encore au milieu de l’intrigue des couples, des relations qui sont mis en périls par la sphère public, des thématiques récurrentes chez Cukor.

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