La haine, 1995

La haine, 1995, film de Matthieu Kassocitz.

Avec Vincent Cassel, Saïd Taghmaoui, et Hubert Koundé. Drame français nommé 11 fois aux César, en obtient trois dont celui du meilleur film en 1996. À la suite des émeutes suite à une nouvelle bavure policière à la cité des Muguets, trois amis : un juif, un maghrébin et un noir ayant trouvé le revolver égaré par un des policiers sont confronté à un dilemme afin d'assouvir leur soif de vengeance.

"La haine attise la haine"

Ce film des années 90 reste aujourd'hui un des plus beaux hymnes à la vie. Dénoncer les violences policières avec cet humour noir si particulier. Des personnages touchants représentants la population françaises des banlieues, sans amalgame ou caricature. La justesse du jeu de Cassel et ses compagnons, la grandeur de la mise en scènes, la beauté de ses images toutes en noir et blanc représentant la grisaille de la vie des banlieues parisiennes. Ce film m'a bouleversé. De par ses dialogues pointu et poignant, son intemporalité et son bouleversement final.

"C'est l'histoire d'une société qui tombe de 50 étages, au fur et à mesure de sa chute elle se dit pour se rassurer : "Jusqu'ici tout va bien... Jusqu'ici tout va bien... Jusqu'ici tout va bien..." Mais l'important c'est pas la chute, c'est l'atterrissage."

Une réflexion presque morbide est entraîné par cette aventure urbaine. Entre rires et larmes, Kassovitz nous emmène le cours d'une soiree dans la triste réalité de la jeunesse délaissée.

"Tout qu’est ce que j’sais, c’est que je cours pas plus vite que les balles..."

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