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Georges de La Tour, La Madeleine à la veilleuse (la conscience)

Commentaire d'oeuvre : Georges de La Tour, La Madeleine à la veilleuse (la conscience). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Novembre 2016  •  Commentaire d'oeuvre  •  511 Mots (3 Pages)  •  4 300 Vues

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Le tableau de Georges de La Tour, La Madeleine à la veilleuse est une oeuvre appréciable d’un point de vue philosophique. On peut mettre cette toile en relation avec l’idée de conscience.

Tout d’abord, à travers ce tableau, Georges de La Tour traite la question de la double existence de l’homme. En effet, la flamme existe, on pourrait presque la toucher, au même titre, la femme du tableau existe, ce phénomène étant montré par la lueur de la veilleuse qui s’étend jusqu’à sa peau. Mais la femme a cette attitude pensante que le feu n’aura jamais car comme le dit Hegel dans l’Esthétique, “Les choses de la nature n’existent qu’immédiatement et d’une seule façon, tandis que l’homme, parce qu’il est esprit, a une double existence; il existe, d’une part au même titre que les choses de la nature, mais d’autre part, il existe aussi pour soi, il se contemple, se représente à lui-même, se pense et n’est esprit que par cette activité qui constitue un être pour soi”. Ainsi, la femme existe également car elle a la capacité de penser.

Ensuite, en étudiant l’attitude pensante de la femme, on remarque la présence d’un crâne sur ses genoux. On interprète ces éléments par le fait que l’homme a conscience de sa propre mort et c’est ce qui le rend si spécial. Pascal appuie cette idée en énonçant la phrase suivante dans Pensées et opuscule: l’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature; mais c’est un roseau pensant. Quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu’il sait qu’il meurt.

L’homme, est donc d’une certaine façon, supérieur aux choses de la natures car elle n’ont pas cette capacité de conscience.

En conséquence, l’homme diffère de la bête. C’est ce qui est souligné par la présence des livres, symboles de connaissance. Mais au dessus de l’homme se situe le dieu. La différenciation entre l’humain et le divin étant montrée par la croix en bois située sur la table, et la femme de chaire et d’os. D’après Socrate dans l’Apologie de Socrate écrite par Platon, “je ne sais qu’une chose, je sais que je ne sais rien”, à la différence du dieu qui lui sait tout, donc il sait qu’il sait, et également à la différence de la bête qui d’après Alexandre Kojève dans Introduction à la lecture d’Hegel “ne dépasse pas le niveau du simple sentiment de soi”, elle ne sait pas qu’elle ne sait rien. En conséquence, l’homme va avoir une pensée métaphysique, il va se poser des question auxquelles il sait qu’il n’aura pas forcément de réponse. Cela va entraîner une souffrance représentée par le fouet. Cioran aborde cette idée en énonçant “le drame humain c’est la consience” dans son oeuvre l’Inconvénient d’être né. On peut aussi rattacher cette souffrance au fait que l’homme a quelque chose en lui avec lequel il est le seul à être en contact.

Le tableau élargit donc le problème philosophique à la relation avec autrui, car de manière générale il se dégage une forte impression de solitude de cette oeuvre.

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