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La sculpture Héraklès tue les oiseaux du lac Stymphale d'Antoine Bourdelle

Commentaire de texte : La sculpture Héraklès tue les oiseaux du lac Stymphale d'Antoine Bourdelle. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Avril 2015  •  Commentaire de texte  •  1 336 Mots (6 Pages)  •  801 Vues

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Héraklès tue les oiseaux du lac Stymphale - Antoine Bourdelle

Héraklès tue les oiseaux du lac Stymphale, aussi connu sous le nom de Héraklès archer, est une œuvre de Antoine Bourdelle, réalisé en 1909. C’est un Bronze de très grandes dimensions: H: 250cm; L: 237cm; P: 104,5cm. La version que nous allons étudier est conservée au musée des Beaux-arts de Lyon.

Antoine Bourdelle est un sculpteur français né en 1861 et mort en 1929. Il commence à apprendre la sculpture dans l’atelier de son père, sur du bois. Il étudiera aux Beaux-arts, mais ce qui marque principalement son art est son apprentissage auprès du sculpteur Auguste Rodin, qu’il rencontre en 1893. Il fera parti de son atelier pendant quinze ans.

En 1905, Bourdelle fait sa première exposition personnelle, et obtient un grand succès, mais c’est en 1909 qu’il accède à la notoriété avec son œuvre la plus connu: Héraklès tue les oiseaux du lac Stymphale. Sa carrière s’ouvre alors au monde, et Bourdelle devient une figure importante du monde de l’art.

Son art est marqué par son intérêt pour l’antiquité méditerranéenne.

Nous allons nous demander, en quoi cette œuvre témoigne-t-elle de l’intérêt particulier de Bourdelle pour l’antiquité?

Dans un premier temps nous retracerons l’historique de l’œuvre, puis nous en effectuerons la description, et enfin l’analyse avec la mise en parallèle du récit mythologique.

Au début du XXème siècle la sculpture est encore dominé par le classicisme, elle respecte des critères académiques précis et doit correspondre aux souhaits du commanditaire. Cette sculpture offre une approche plus moderne qui s’éloigne du classicisme.

Cette œuvre, par ses proportions monumentales, ses lignes simples, la synthétisation de la forme et certaines disproportions anatomiques, témoigne d’une volonté de l’artiste de s’affranchir de son maitre et de s’éloigner de son classicisme. Il se modernise, sans totalement renier l’académisme.

Pour Colin Lemoine_, « Bourdelle va s'émanciper du lyrisme rodinien avec cette œuvre qui est beaucoup plus synthétique, beaucoup plus épurée. Il y a là quelque chose d'assez frustre et puissant »

Lorsque Bourdelle expose son œuvre pour la première fois, en 1910, au Salon de la Société nationale des beaux-arts, il interroge, choque ou impressionne le public.

Mais la critique est unanime, et sa sculpture obtient tout de suite un grand succès auprès des collectionneurs. En effet de nombreuses commandes seront faites par la suite. Nous pouvons observer aujourd’hui cette impressionnante sculpture dans de nombreux musées dans le monde (New York, Tokyo, Stockholm…)

Cette sculpture est une commande du mécène Gabriel Thomas, en 1909.

Bourdelle va alors effectuer plusieurs études préalables, qui aboutiront à la sculpture finale. Gabriel Thomas, séduit par son travail, va ensuite la commander dans des proportions plus importantes.

Cette sculpture devait dans un premier temps être unique, sur la demande du mécène, mais après son succès lors du Salon de 1910, Bourdelle va en réaliser plusieurs autres.

Dix exemplaires de cette première version seront réalisé, puis dix d’une seconde version datant de 1923, sur laquelle ont étés ajoutés un bandeau à la base de la sculpture, son monogramme créé en 1920, et deux reliefs sur les rochers, représentant deux autres travaux de Héraclès: l’hydre de Lerne et le Lion de Némée.

Le personnage d’Héraclès est sculpté d’après un ami de Bourdelle, le commandant Doyen-Parigot, un militaire et sportif. Sa seule demande étant de ne pas pouvoir être reconnu, la tête est modifié et inspiré des statues grecques archaïques: les Kouroï. Le choix de cette inspiration marque aussi la rupture de l’artiste avec le classicisme, en effet il ne s’inspire pas des sculptures grecques de l’époque classique comme le veut l’académisme, mais de l’époque archaïque.

Cette sculpture en bronze présente donc un archer, s’apprêtant à tirer, et prenant appuie sur des rochers.

Le personnage ici représenté est le héros mythologique Héraclès, hercule chez les romains, effectuant le sixième de ses douze travaux, tuer les oiseaux du lac Stymphale.

Les rochers sont représentés

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