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L'art Humain

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Par   •  16 Décembre 2012  •  1 988 Mots (8 Pages)  •  827 Vues

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analyse du tableau de Léonard de Vinci

La Joconde (1503-1506)

Pourquoi La Joconde a-t-elle une renommée mondiale aussi exceptionnelle, exprimant la peinture en général et l'idéal féminin en particulier ? Qu'est-ce qui constitue l'attirance de ce tableau ? En quoi exprime-t-il l'idéal humaniste de la Renaissance tout en prenant des distances avec les lignes de conduite de cette époque ?

On dit souvent que ce tableau est incontournable, mais on dit rarement pourquoi. Comme si le raisonnement échouait par avance à expliquer ce que "cache" une image... Comme si l'intelligence en était réservée à une élite dotée d'une faculté, d'une intuition à saisir - sans en rendre compte - ce que le commun des mortels était incapable de sentir. Non...! La peinture peut se déchiffrer, s'élucider.

L'explication qui suit tient en grande partie à l'analyse et à la vision de Daniel Arasse (1944-2003), dans Histoires de peintures (Folio, 2004). Elle prend aussi comme références les décryptages du site Peintre-Analyse.com et celle du site la-mona-lisa.oldiblog.com.

1) désignation et origine du tableau

Le commanditaire de l'oeuvre est Francesco del Giocondo, riche marchand florentin qui s'adresse au peintre le plus célèbre de son temps, Léonard de Vinci. Celui-ci commence à travailler en 1502/1503. La jeune femme est âgée de 23 ou 24 ans et a déjà donné la vie à deux garçons. La famille déménage et le mari, heureux, veut installer dans la nouvelle demeure, le portrait de son épouse.

Finalement Francesco del Giocondo ne reçut jamais La Joconde car le tableau était inachevé quand Léonard quitta Florence pour Milan en 1506. Il emporta l'oeuvre en France en 1516 et mourut au clos Lucé, à côté d'Amboise, le 2 mai 1519, protégé par François 1er jusqu'au terme de sa vie. Le tableau est resté en France.

Le titre est "La Joconde" ou "Mona Lisa", pour "ma dona" (Madame), simplifié en "Mona" et son premier prénom, "Lisa".

2) identification et cadrage des éléments du tableau

Deux parties composent l'ensemble. Le choix est fait de représenter un mi-corps : buste et bras de la jeune femme, assise, positionnée de trois quarts mais pointant son regard vers le spectateur. Elle est assise sur un fauteuil sans dossier dans le cadre d'une loggia : on perçoit le rebord plat d'un muret et la naissance de deux colonnes, à gauche et à droite.

La Joconde est au centre de la composition, reflétant par ce lieu géométrique la place primordiale que l'humanisme accorde à l'individu. Et l'intersection des diagonales désigne le coeur du personnage.

Joconde diagonales coeur

Ce portrait est installé dans l'arrière-plan d'une nature minérale privée de toute présence humaine. Ce qui est assez inhabituel à l'époque de la Renaissance.

La jeune femme est, en effet, encadrée par deux blocs d'une nature plutôt inhospitalière. La partie droite est plus haute que la partie gauche mais on ignore comment s'effectue le passage de l'une à l'autre puisque le visage de Mona Lisa coupe cet arrière-plan (cf. Daniel Arasse).

Diapositive1

identification des éléments du tableau, d'après la lecture de Daniel Arasse

© graphisme Michel Renard

3) la lumière

La lumière provient de la gauche et illumine le visage, la gorge et les mains du personnage. Le choix de vêtements sombres accentue la centralité visuelle des parties éclairées. C'est l'humain qui compte, la vitalité de cette jeune femme opposée à l'incertitude inquiétante du paysage auquel elle tourne le dos.

lumière

d'après Peintre-Analyse.com

4) les couleurs

"Les couleurs chaudes sont réservés au modèle. Les couleurs froides à la nature". (source : Peintre-Analyse.com) Il est plus difficile de le voir aujourd'hui car le tableau s'est assombri.

coulChdFrd

5) le sfumato

La douceur, la légèreté, le velouté de l'image sont issus dune technique appelée sfumato, que Léonard de Vinci maîtrisait parfaitement. Cela signifie "enfumé", "vaporeux". Les lignes et les contours disparaissent et semblent se fondre les uns dans les autres grâce à la superposition raffinée de plusieurs couches de peinture. ("glacis") Il en ressort une impression de douceur et de sérénité.

- analyse technique (article du journal Libération du 16 juillet 2010 - extraits)

Glacis superposés. La radiographie elle aussi se révélait impuissante, tant elle était elle-même brouillée : les radios des Vinci sont fantomatiques. Avec le concours du Synchrotron européen de Grenoble, et de Bruno Mottin, spécialiste du laboratoire au Louvre, Laurence de Viguerie et Philippe Walter ont mis au point une méthode de modélisation, fondée sur la «spectrométrie de fluorescence des rayons X», permettant de calculer l’épaisseur de couches infimes de peinture et la composition des pigments. La demi-douzaine de Léonard au musée du Louvre a été analysée, les jours de fermeture, directement dans les salles.

Les chercheurs se sont attachés aux visages, dont le réalisme, la finesse de traits et le dégradé des couleurs témoignent d’une exceptionnelle maîtrise technique. Qui n’avaient jamais pu faire l’objet de prélèvements. L’analyse a révélé que Vinci avait déposé à la surface de sa peinture une superposition de glacis lui permettant d’ombrer subtilement sa composition. Pour Philippe Walter, c’est par ce moyen que Léonard pouvait obtenir à la fois une représentation hyperréaliste de la nature et ses fameux effets vaporeux. Le système fonctionne comme un verre opaque : chaque couche translucide lui permettait de jouer sur des variantes dans les clartés et les coloris.

Il faudrait plutôt parler de films, dont chacun

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