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Analyse citizen kane, Orson Welle, 1941.

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Par   •  1 Novembre 2016  •  Commentaire de texte  •  1 701 Mots (7 Pages)  •  1 413 Vues

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Analyse d'une séquence : Citizen Kane, d'Orson Welle, 1941.

Séquence d'ouverture. Durée approximative:2'30''. 23 plans

        

        Le film Citizen Kane commence par une approche progressive du château dans lequel, nous l'apprendrons par la suite, Kane meurt.

        Pour commencer, nous arrivons devant un panneau avec inscrit dessus «défense d'entrer», nous ne sommes d'ores et déjà pas les bienvenus dans le domaine qui est protégé par toute une série de grillages et par un portail démesurément imposant. Cet « attirail » est considérablement mit en avant par les travelling verticaux additionnés les uns aux autres par des fondus enchainés. Ces fondus montrent qu'il n'y a aucune fin à tous ces systèmes mis en place pour démotiver les intrus éventuels de s'aventurer au-delà des grillages. La musique pose a elle seule une ambiance très dérangeante au travers de ses notes longues et graves. Une fois le grillage présenté comme interminable, c'est au tour des détails du portail d'être mit en avant. L'épaisseur du fer, et celle des motifs qui prennent, grâce à la valeur de plan serré sur ces derniers rend le tout encore plus imposant. Ces trois plans présentent donc un domaine où tout individus n'est pas le bienvenus.

        Une fois que le portail est passé, on nous présente ce qui semble être une cage avec deux singes, le caractère extraordinaire ne fait qu'en ressortir, nous faisant nous questionner sur la nature et la classe de la personne propriétaire de ce domaine. Les singes ne sont pas des animaux que nous avons l'habitude de voir dans un jardin ou captifs de particuliers. Perché sur une colline, et éloigné en arrière plan tout en étant parfaitement distinguable grâce à une courte focale, le château semble être princier. Toutefois, la musique étant encore présente, une grosse partie de la bâtisse étant plongée dans l'obscurité, la présence d'une lumière transperçant la pénombre, tout ces éléments sont loin d'apaiser cette atmosphère, car elle ne fait qu'appuyer cette seule question : qui est ce(tte) propriétaire?

        Le 7 ème plan nous amène vers ce qui semble être un lac, avec deux barques, un ponton, et dans le reflet : le château. Il garde sa place dans le cadre malgré le fait que les proportions aient changé et qu'il ne soit « plus » qu'un reflet car la lumière allumée garde la même place dans le cadre que dans le plan précédent. Il est évident que ce n'est pas un heureux hasard, cette cohérence renforce la présence quasi fantomatique de la personne présente dans cette fameuse pièce. En ce qui concerne le 8ème plan, il semble très chargé, très surfait en comparaison des plans précédents. Un épais brouillard renforce la gène et l'étrangeté de cette introduction. Il faut aussi notifier le fait qu'une lumière (la logique nous ferait affirmer qu'il s'agit de la lune) est projetée sur le château, donc tout naturellement notre regard est dirigé encore une fois vers ce dernier, en plus du fait que la courte focale nous permet une fois de plus, de le distinguer de manière très claire. La lumière, quant à elle, est encore une fois à la même place dans le cadre, bien que nous nous rapprochions progressivement du château.

        Le 9ème plan donne une autre vision que le coté « pompeux » du luxe et du domaine interminable : celui du terrain abandonné, fantomatique, au même titre que cette présence que l'on sent auprès de nous lorsque l'on voit cette fenêtre éclairée garder sa place dans le cadre encore et encore. Le panneau avec ses trois planches qui peinent à tenir leurs places, cachant un banc, et le drapeau qu'on imagine facilement déchiré et usé également. La gestion du clair obscure y est aussi pour beaucoup, ces zones très noires alors que la lumière lunaire projettent des ombres difformes donnent un côté étrange qui dérange et met mal à l'aise.

        Toujours en restant à sa même place, la lumière de la pièce avance dans le cadre en même temps que le château. Notre intrusion progresse, ainsi que la découverte de ce monde dans lequel nous nous sommes introduit. Les plans 10 et 11 nous font, encore une fois, gagner du terrain. Nous nous retrouvons très près de l'édifice. Dès lors que nous sommes au 11ème plan, la musique devient sensiblement plus aiguë.

        Le 12ème plan nous amène enfin devant cette fenêtre, derrière laquelle nous parvenons à peine à voir ce qui semble être un lit. Il faut également parler de ce château que nous voyons de loin depuis le début de la séquence, désormais nous arrivons à distinguer les reliefs de cette architecture que la lumière de la lune met en valeur. La présence de ce château est aussi grande grâce à cette architecture vue en plan rapproché, que lorsqu'en plan d'ensemble nous pouvions admirer sa carrure. Nous pouvons parler de carrure car depuis le début il représente entièrement le propriétaire des lieux, chaque éléments le représente. L'arrêt brutal de la lumière en synchronisation parfaite avec la musique est surprenant, car depuis le début, tout s'étale de manière calme et linéaire. Welles choisi de rompre le rythme installé une fois que nous sommes arrivé là où nous avons été attiré : la source de cette lumière. Une lumière qu'il nous enlève à l'instant même où nous arrivons à distinguer ce qu'elle éclaire : une chambre. Et dans un raccord dans l'axe inversé, nous nous retrouvons à l’intérieur de la pièce, avec une source de lumière extérieure: la lune. Et alors que nous aurions pu découvrir l'intérieur de ce château, la faible lumière ne nous permet qu'à peine de percevoir l'ombre de la personne allongée dans le lit.

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