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Citizen Kane - Analyse Critique

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Par   •  5 Mai 2014  •  1 445 Mots (6 Pages)  •  2 729 Vues

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Citizen Kane

De Orson Welles (1941)

Orson Welles, « acteur, dessinateur, poète : il n’a que dix ans ». C’est ainsi que le journal local de Chicago titre un enfant prodige. On peut simplement qualifier l’homme d’artiste américain puisqu’il s’est également illustré en tant que réalisateur, scénariste, prestidigitateur, acteur, producteur, écrivain.

Homme de théâtre, interprétant de nombreuses pièces de Shakespeare, il animera une emission de radio et deviendra célèbre pour avoir effrayé l’Amérique, simulant une invasion extraterrestre.

Voulant s’essayer au cinéma, il sera tout bonnement embauché par la RKO grâce à sa réputation au théâtre. Il passera alors sept mois à se familiariser avec les techniques cinématographiques avant de tourner son premier long métrage, Citizen Kane. Sa troupe du Mercury se retrouvera quasiment au complet interprétant l’entourage de Kane.

Ce film placera Welles comme une figure incontournable du cinéma, Citizen Kane étant aujourd’hui évalué par la critique comme l’un des dix films les plus importants du XX ème Siècle.

Par la suite son style cinématographique comme son jeu d’acteur exercera un grande influence sur le cinéma des années 1950-70, en particulier sur Stanley Kubrick. Il inspirera également de jeunes cinéastes, poussés par le désir de prolonger son approche dans des formes novatrices, il est souvent cité par des réalisateurs de la Nouvelle Vague comme Godard.

Précoce, polymorphe, Orson Welles ne cessera de revenir au théâtre et à la littérature tout au long de sa carrière. Epris d’indépendance et se défiant du système Hollywoodien de production, on retrouve souvent des fragments de Welles dans le personnage même de Charles Foster Kane. Il laissera plusieurs films inachevés.

Dans Citizen Kane, Welles propose un jeu de puzzle, qu’il construit à sa guise, assemblant peu à peu le portrait de Charles Foster Kane. Abandonné étant enfant par sa mère, heureuse héritière d’une mine d’or, il sera élevé par un financier. Revenchard et ambitieux, devenu grand magnat de la presse controlant une trentaine de journaux Américains, on promet à l’homme une grande carrière politique. L’histoire le vera peu à peu sombrer dans l’indifférence et la solitude de son extravagante demeure de Xanadu. Car en effet un scandale dans sa vie privée coupa court à son ascencion, amorçant ainsi son déclin.

Son dernier mot, Rosebud, dévoilé au début du film, sera la pièce mystère du puzzle, que le journaliste Thompson cherchera en vain à assembler, en rencontrant ceux qui l’ont connu. Le témoignage de ces personnages, qui ont tous une opinion particulière sur l’homme, peindront un portrait à multiple facette d’un individu souvent mégalomane et solitaire.

« Le public est seul juge. Kane est à la fois un idéaliste et un escroc. Un grand homme et un individu médiocre. Tout dépend de celui qui en parle. Il n’est jamais vu à travers l’oeil objectif d’un auteur. Le but du film réside plus dans la présentation du problème que dans sa solution. »

Les différents journaux internationaux mis en images dans le « documentaire » en début de film confortent les paroles de Welles à propos de l’homme qu’il interprète.

Lors de la toute première séquence du film, un caméra transgresse l’interdiction de passer dans la demeure de Kane, ou plutôt entre dans l’intimité d’un homme à l’apparence intransperçable.

Cela effectué, elle se rattachera à Kane le reste du film, faisant ainsi de lui un personnage omniprésent. Ainsi le fabricant d’opinion se voit lui-même mis en (ombre et) lumière, médiatisé. Ce film a selon moi un caractère de mise en abîme du journalisme, et une valeur critique de celui-ci à travers le personnage de Kane.

On sait d’autant plus que l’histoire du film s’inspire de plusieurs individus réels de par de nombreux points communs avec leurs propres vies. Le journaliste W. R. Hearst tenta de faire interdire le film à sa sortie.

En bonne homme de théâtre, Welles a particulièrement pris soin des dialogues, mais

On peut imaginer dans les premières séquences de Citizen Kane hommage aux pionniers de la cinématographie ainsi qu’au cinéma muet. En effet après avoir franchi l’inviolable portail de Kane, nous avons droit à une succession de plans fantomatique, liés entre eux par des fondus-enchainés.

Les teintes, l’atmosphère glauque, des décors souvent fabriqués à l’aide d’images, une musique inquiétante, contribuent

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