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Analyse De Deux Tableaux: L'Inspiration du poète de Nicolas Poussin et Vanité (huile sur bois) de Philippe de Champaigne

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Par   •  29 Octobre 2014  •  1 802 Mots (8 Pages)  •  4 430 Vues

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Analyse du tableau de Nicolas Poussin, L'Inspiration du poète

Le jeune homme de droite écrivant sous l'inspiration d'Apollon est peut-être Virgile : la femme debout, à gauche, serait Calliope, muse de l'éloquence et de la poésie héroïque ou Euterpe, muse de la poésie lyrique. Le tableau pourrait avoir été peint en l'honneur d'un poète contemporain ou récemment disparu.

Les mystères d'un chef-d'oeuvre

Le commanditaire de ce mystérieux chef-d’œuvre de Poussin demeure inconnu. Le tableau est attesté pour la première fois en 1653 dans les collections du cardinal Mazarin. Il demeure ensuite propriété de ses descendants. Après un passage dans les collections du marquis de Lassay au début du XVIIIe siècle, on le retrouve dans la galerie de la comtesse de Verrue où il encadrait, avec le Tancrède et Herminie du Guerchin, le Charles Ier , roi d’Angleterre de Van Dyck (Louvre). L’œuvre quitte ensuite la France pour l’Angleterre. Elle est enfin acquise par le Louvre en 1911.

Exceptionnelle par sa taille – l’un des plus grands tableaux profanes de Poussin – , l’œuvre a posé de multiples problèmes qui jetèrent même un temps des doutes sur son authenticité.

Une poésie en couleur

Un cadrage serré met en valeur trois personnages monumentaux accompagnés de deux putti. Au centre est assis Apollon, dieu de la Beauté, du Soleil, et des Arts. Il tient dans sa main une lyre sans corde, allusion à la musique et à la poésie. Il désigne de la main droite les écrits d’un poète qui se tient debout devant lui. Le jeune homme lève la tête et regarde le putto qui s’apprête à le couronner de laurier. Derrière le dieu, placée de façon symétrique au poète, se tient Calliope, muse de la poésie épique et de l’éloquence. Devant elle, un putto porte un livre et une couronne de laurier. Deux autres ouvrages sont posés au sol. Des inscriptions permettent d’identifier les écrits : Ilias (l’Iliade d'Homère), Odyssea (l’Odyssée d'Homère) et Aeneidos (l’Enéide de Virgile). Ces évocations poétiques et littéraires sont amplifiées par une lumière diffuse et dorée ainsi que par un coloris à dominante chaude (rouge et jaune). Une lumière de soleil couchant caresse les chairs et les drapés, et, par ses effets d’ombres, leur confère un volume ample et souple. Poussin crée ici un parallèle subtil entre la dignité de la peinture et celle de la poésie, entre la poétique du langage et celle des images.

Une poétique à l'antique

Dans cette vision idyllique et allégorique du statut de l’artiste, le modèle absolu, c’est-à-dire l’Antiquité classique, est omniprésent. Un relief conservé au Louvre et montrant Jupiter, Junon et Thétis présente la même composition que le tableau de Poussin, mais inversée. C’est de ce type d’œuvres, que le peintre étudiait avec passion à Rome, que découle la mise en place des personnages et leur pose. La figure d’Apollon peut également être rapprochée de celle du Parnasse de Raphaël autre grand modèle classique. Enfin, la lumière et la couleur sont issues de l’étude des œuvres vénitiennes et surtout de Titien. En cela, le tableau se place au début des années 1630 à la suite d’une série d’œuvres du maître aux formes souples et à la lumière dorée qui marquent sa production des années 1625-1635, appelée période vénitienne de Poussin.

L’œuvre s'inscrit dans la tradition du Parnasse, c’est-à-dire l’assemblée des Muses réunies autour du dieu Apollon. Dans la mythologie antique, cette assemblée se tenait sur le Parnasse, lieu sacré dédié aux beaux-arts. La mise en scène harmonieuse et symétrique que Poussin donne de cette scène mythologique se situe dans une tradition antique, rénovée durant la Renaissance italienne, et dont une des principales représentations demeure celle que peint Raphaël dans l’une des Chambres du Vatican12.

Cartel

Nicolas POUSSIN (Les Andelys, 1594 - Rome, 1665)

L'Inspiration du poète

Vers 1629 - 1630

H. : 1,83 m. ; L. : 2,13 m.

Histoire des arts

Les vanités

Philippe de Champaigne, Vanité, huile sur bois (28,4X37,4 cm), 1646, Le Mans, musée de Tessé

Une nature morte

« Vanité des vanités, tout est vanité! quel intérêt a l’homme à toute la peine qu’il prend sous le soleil?» (L’Ecclésiaste).La «vanité» du latin vanitas, de vanus, «vide, creux, vain») est une catégorie de natures mortes qui apparaît à la fin du XVIème siècle. Elle s’inscrit dans le genre des Memento mori, ce qui signifie «Souviens-toi que tu vas mourir »

Le tableau de Philippe de Champaigne est une nature morte (1) représentant trois objets que l'on parcourt de gauche à droite selon le procédé de la lecture. Au reste, si l’œil observe le tableau de gauche à droite, c’est probablement qu’il est guidé par l'éclairage provenant de la gauche (voir les cercles ci-dessous). On peut remarquer également les ombres portées.

On distingue tout d'abord un petit vase contenant une fleur coupée, un crâne et un sablier. Ces objets se détachent sur un fond noir qui semble les environner de ténèbres. Ils sont placés sur une dalle.

Chaque objet est un symbole (2). La fleur représente la vie éphémère, le crâne représente la mort, enfin le sablier le temps qui passe.

Ce tableau peut être lu ainsi (telle une phrase) : la vie est brève et ne mène qu'à la mort, le temps détruisant toutes choses, y compris cette dalle sur laquelle reposent les objets. La lecture de ce tableau est confirmée par le titre : "La vanité ou allégorie de la vie humaine". Évidemment, la mort occupe une place centrale.

Le mot vanité a un double sens.

Il désigne aussi bien la nature morte (donc un tableau) que l'idée que tout est illusoire, insignifiant, futile, vide.

Ce tableau est une allégorie, c’est-à-dire qu’il représente un ensemble cohérent d'objets qui ont un sens secondaire : la réunion des trois objets signifie que la vie est vanité. Ce tableau a donc un sens allégorique.Une allégorie représente souvent une idée abstraite : la mort est représentée

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