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Le Vaudeville

Fiche de lecture : Le Vaudeville. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Janvier 2015  •  Fiche de lecture  •  563 Mots (3 Pages)  •  1 014 Vues

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Le vaudeville tire son origine et son nom des chansons normandes qui avaient cours, depuis plusieurs siècles, dans le Val-de-Vire, et que les poètes foulons, Olivier Basselin et Jean Le Houx, compilées dans le recueil nommé « Vaudevire », avait ramenées à des chansons à boire, restées le type du genre : ses chansons légères, voire friponnes pour ne pas dire vulgaires sont alors reprises essentiellement dans les banquets. Avec le temps, les Vaux-de-Vire devinrent des vaudevilles, ou chansons qui courent par la Ville, dont l’air est facile à chanter, et dont les paroles sont faites ordinairement sur quelque aventure, sur quelque évènement du jour. Le terme s’étend alors à toutes les grandes villes de France1. Sous cette forme, le vaudeville dura jusqu’à la fin du xviiie siècle, époque à laquelle il se fondit dans le courant de la chanson française. Une autre explication donne le mot vaudeville apparaissant vers les années 1500 dans les titres de recueils de chansons, il désigne une chanson, vaul de ville, voix de ville (voir: Jehan Chardavoine (1537-1580) « Recueil des plus belles et excellentes chansons en forme de voix de ville tirées de divers autheurs et poètes françois -1575 »).

Le vaudeville désignant une chanson satirique de circonstances, se chantant sur un air facile qui aidait à sa popularité. C’est en ce sens que Boileau le rattache à la satire, comme un genre éminemment français.

D’un trait de ce poème en bons mots si fertile,

Le Français, né malin, forma le vaudeville :

Agréable indiscret, qui, conduit par le chant,

Passe de bouche en bouche et s’accroît en marchant.

Le vaudeville n’est donc, au xviie siècle, qu’une façon de chansonner les gens et les choses qui donnent prise à la malignité contemporaine. Malgré le tour bachique que leur a donné Olivier Basselin, les vaux de vire ou vaudevilles reprirent bientôt le caractère de malice railleuse que leur assigne Boileau, car, au xvie siècle, Vauquelin de La Fresnaye dit également, en leur conservant leur nom d’origine, dans son Art poétique, des vaux de vire :

Les vaux de vire

Qui, sentant le bon temps, nous font encore rire.

Une certaine science de rythme donnait parfois à ces poésies gaies et malignes le mouvement d’une ronde. La chanson sur le Siège de Vire, de Basselin en donne un bon échantillon. C’est également comme « monuments de plaisanterie et de malignité » que Voltaire mentionne, dans le Siècle de Louis XIV, « les vaudevilles qui se chantaient de tous côtés autour d’Anne d’Autriche, et qui semblaient devoir éterniser le « doute où l’on affectait d’être de sa vertu. »

Après la Fronde, les règnes de Louis XIV, de Louis XV et même de Louis XVI ont donné lieu à tant de vaudevilles, que Jean-Jacques Rousseau a pu écrire, dans Les Confessions : « Une collection de tous les vaudevilles de la cour et de Paris, depuis plus de cinquante ans, où l’on trouvait beaucoup d’anecdotes qu’on aurait inutilement cherchées ailleurs : voilà des mémoires pour l’histoire de France dont on ne s’aviserait guère chez toute autre nation. » (liv. x)

D’autre part, au xviiie

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