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L'Orient de Marco Polo

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Par   •  22 Octobre 2019  •  TD  •  5 006 Mots (21 Pages)  •  663 Vues

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L'Orient de Marco Polo

Sommaire

Introduction

I  Un grand explorateur : Marco Polo

-La biographie de Marco Polo

 -Son voyage encyclopédique

 -Les conséquences de son récit

II Un voyage mythique devenu un modèle

-Autre voyageur : Shi Baoxiu et Wang Miao

 -Pourquoi refaire ce voyage?

 -Notre avis

 III L’Orient, un monde qui fascine toujours

-Spiritualité en Orient

 - Le tourisme avec les européens

 -L'impact sur les jeunes d'aujourd'hui

Introduction

Jusqu'au XIXème siècle dans l'imaginaire collectif occidental, l'Orient s'étendait des rives orientales de la Méditerranée à l'Océan Pacifique. A la fin du XIXème, les européens le divisent en trois sous-régions: le Proche- Orient comprenant l'Empire Ottoman (Turquie, Syrie, Palestine et l’Égypte), ainsi que le Moyen-Orient qui va de l'Arabie à l'Afghanistan et l'Extême-Orient qui va de l'Inde à l'Asie du sud-est. Cette terre de découverte au XIIIème siècle est le fantasme des européens et l'engouement suscite , engendre l'organisation d'expédition. Ces aventuriers témoignèrent, à travers leur récit, de cette terre mystérieuse. Ils revinrent avec de nombreuses images dans leurs esprits et les contèrent à leurs familles, proches mais surtout les immortalisèrent dans leur journal ou carnet de bord respectif.

I  Un grand explorateur : Marco Polo

a) La biographie de Marco Polo

Marco Polo est né en 1254 à Venise dans une famille de négociants vénitiens. Il est l’un des voyageurs les plus connus de la Route de la Soie (La Route de la Soie était un réseau de routes commerciales entre l'Asie et l'Europe allant de Chang'an (actuelle Xi'an) en Chine jusqu'à Antioche en Syrie. Elle doit son nom à la plus précieuse marchandise qui y transitait : la soie, dont seuls les Chinois connaissaient le secret de fabrication).

En 1271, l’envie de négocier, de voyager et de partir à l’aventure fait rêver Marco Polo. Son père Niccolo et son oncle Mattéo qui ont déjà fait le voyage en Asie pour étendre leurs empire commercial au-delà des rives de la Volga veulent repartir avec leur fils et neveu. Ils partent, donc, en 1271 avec le jeune homme de 17 ans en direction de la Chine mongole dirigée à cette époque part l’empereur Kubilaï Khan (1215-1294), petit-fils de Gengis Khan (1155-1227)  pour trouver d’autres produits dans les pays inconnus de l’Orient et les rapporter en Occident mais pas seulement. En effet, les frères Polo sont revenus, en plus des richesses découvertes, avec des lettres pour le pontife de la part du Grand Khan car il veut s’instruire à la religion chrétienne  et la faire découvrir à ses conseillers car il ne fait pas confiance aux chinois qu’il considère comme inférieurs aux mongols. Il demande aussi aux frères Polo de rapporter de l’huile sainte venant du sépulcre du Seigneur de Jérusalem comme on peut le constater dans le chapitre IV du Livre des merveilles de Marco Polo ou aussi intitulé La Description du monde.        

De plus, l’objectif de ce voyage pour les Polo de découvrir de nouveaux marchés en atteignant l’Empire mongol alors à l’apogée de sa puissance et de sa prospérité grâce à la Pax mongolica, période de paix relative en Asie suite à la conquête de l’Empire par la dynastie des Khan. Marco Polo restera pendant 16 ans au service de Kubilaï Khan, l’empereur mongol le plus puissant de cette période avec un titre de mandarin à la cour impériale. En 1291, Kubilaï Khan envoie Marco Polo et ses proches en mission dans laquelle il doit rejoindre une escorte pour accompagner une princesse mongole destinée à un monarque persan, il est alors autorisé à quitter le pays. Malheureusement, l’itinéraire terrestre étant impraticable, il part en bateau jusqu’en Perse puis il revient progressivement à Venise, terre natale de cet explorateur, en 1295 après plus de 20 ans d’absence.

A l’époque, Venise et Gênes se font la guerre car Constantinople qui appartenait aux vénitiens est tombée aux mains des génois. Trois ans plus tard,  Marco Polo participe, en 1298, à une bataille navale que les vénitiens perdront. Jeté en prison, il rencontre l’écrivain Rustichello de Pise qui transcrit les notes et mémoires de celui-ci et contribuera à leur diffusion. Traité de menteur par certaines personnes haut placées dans la société ne croyant pas aux faits relatés dans son livre car il ne parle pas de la Grande Muraille de Chine, il décède en 1324 à Venise avec cette phrase : « Je ne vous ai pas encore dit la, moitié de ce que j’ai vu et entendu… » citation p.21 du livre Sur les pas de Marco Polo, voyage au cœur de l'Asie centrale pour confirmer que ses faits étaient bien réels et non des récits mythiques.

b) Son voyage encyclopédique

Le voyage de Marco Polo est un voyage encyclopédique car il décrit dans chaque chapitre  toute la culture du pays ou régions visités (p14 de La Description du monde )« Chaque chapitre semble répondre à un questionnaire type : il note le nom de la contrée précédente, celui de sa capitale, la distance qui la sépare de la contrée précédente, son statut juridique, sa religion, sa langue. ». Dans son récit, Marco Polo décrit chaque région et province en décrivant précisément ce qu'il s'y passe. Il part de Venise en 1271 en direction de l'Arménie (chapitre XXI) « La Grande Arménie est un grand pays. Elle commence avec une cité nommée Erzincan où l'on fabrique les meilleures cotonnades du monde et il y a là les plus beaux bains d'eau de source et les meilleures du monde... », puis la Perse où il raconte l'histoire de celle-ci (chapitre XXX) « La Perse est un grand pays qui jadis fut illustre et puissant, mais maintenant les Tartares l'ont dévastée et ruinée. C'est en Perse que se trouve la cité de Saveh d'où partirent les trois rois quand ils vinrent adorer Jésus-Christ... » et l'Asie en arrivant à Pékin qui avant se nommait  Kambalik (chapitre LXXXV) « Il y avait là une grande cité antique et illustre nommée Cambaluk […] La ville a douze portes et sur chaque porte il y a un palais très beau en sorte de chaque côté a trois portes et trois palais. ». Chaque ville est décrite par la culture et leurs richesses. En effet, c'est le commerce qui amène Marco Polo à découvrir toutes sortes de produits et rituels  qui se rejoignent entre villes proches mais diffèrent selon les régions. Marco Polo nous explique dans son livre sa rencontre avec le Grand Khan, l'empereur mongol (chapitre LXXXI) « Voici l'aspect du Grand Khan , seigneur des seigneurs, appelé Khoubilaï : il est de belle taille, ni petit ni grand, mais d taille moyenne ; il a des formes pleines, équilibrées, et les membres très bien constitués ; il a le teint blanc et rose... ». Le récit de Marco Polo est surtout devenu célèbre grâce à la Route de la Soie.

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