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Faut-il passer par des accords internationaux pour la préservation de l'environnement ?

Étude de cas : Faut-il passer par des accords internationaux pour la préservation de l'environnement ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Avril 2018  •  Étude de cas  •  5 630 Mots (23 Pages)  •  601 Vues

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FAUT-IL PASSER PAR DES ACCORDS         INTERNATIONAUX POUR LA PRÉSERVATION  DU CLIMAT ?

  1. La préservation du climat est une urgence :

Du point de vue de la science économique, le climat est un bien commun et en tant que tel il est inéluctablement surexploité.

A) Le climat est un bien commun …

 

Selon G.  Hardin les biens communs n’appartiennent à personne et il est donc possible de les utiliser sans payer. Les biens communs disposent de deux caractères :

       - ils sont « rivaux » : l'utilisation par un individu supplémentaire d'une ressource commune est coûteuse où empêche la consommation d'autres individus. »

 - Mais non excusables : il est difficile, voire impossible, d'empêcher les individus d'utiliser une ressource commune. Dans la démonstration de Hardin chaque agriculteur se demande à chaque fois si cela vaut la peine de mettre une bête supplémentaire dans le pré communal. Il fait un raisonnement à la marge, en comparant les avantages et les inconvénients et prend la décision « d’ajouter une autre bête à son troupeau. Et une autre ; et une autre … C’est là que se trouve la tragédie ».

Ainsi, le climat est une distribution statistique des conditions de l'atmosphère terrestre dans une région donnée. Il se distingue de la météorologie qui désigne l’étude du temps à court terme et dans des zones ponctuelles. L’étude du climat s'appelle la climatologie. Donc l’équilibre climatique est un bien commun dans la mesure où il n'est pas possible d’empêcher quelqu'un d’émettre du CO2, il consomme une fraction du quota de CO2 (un bien rival) puisqu'il est disponible pour tous.

Garrett James Hardin était un écologue américain influent, connu principalement pour son article de 1968 : « La tragédie des communaux »

B) …qui est inéluctablement surexploité :                

 

Les émissions mondiales de gaz à effet de serre dépassent depuis 2010 la barre des 50 gigatonnes (en équivalent CO2) et pourraient s'est approché des 55 gigatonnes en 2015. C'est le double de ce que l'humanité a rejeté en 1970, quand elle était 2 fois moins nombreuse. Pour limiter le réchauffement à 2°C par rapport à l'époque préindustrielle et vivre sur une planète habitable, il faudrait avoir divisé ces rejets par 2 d'ici à 2050 et pratiquement les éliminer (ou les compenser) en 2100.

Les 2 plus grandes puissances mondiales que sont les États-Unis et la Chine émettent à elles seules 39 % des émissions mondiales liés à la combustion de l'énergie en 2013 par habitant et par pays :

-          Les États-Unis sont partagées entre les démocrates qui sont favorables à une réduction des émissions de CO2 en opposition avec les républicains qui sont contre. Des États producteurs d'énergies fossiles telles que (Texas, Pennsylvanie) sont en contradiction avec les efforts fournis par la Californie pour l'écologie.  De plus en juin 2017 les États-Unis ont quitté les accords signés à Paris lors de la COP 21.

-        La Chine s'est donnée comme objectif de réduire ses émissions de CO2, avec une croissance plus lente. En revanche, elle reste insensible à toute contrainte que l'on entendrait lui imposer.  

Cette surexploitation entraîne un réchauffement climatique qui augmente les risques liés aux changements climatiques extrêmes :

  • Des catastrophes naturelles augmenteront si rien est fait (inondations, tempêtes, cyclones, tsunamis etc). Et causeront plus de morts. Ces catastrophes ont été multipliées par trois depuis 1960 et provoquent chaque année selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), plus de 60.000 décès.

 

  • En 2003, en Europe 70.000 personnes sont décédées à causes de forts épisodes caniculaires : Les températures caniculaires accroissent les risques d’incendie (173 morts en 2009 en Australie). Elle augmente les risques liés aux cancers de la peau. Ces épisodes caniculaires ont duré que 3 jours alors que l’on prévoit 30 jours de canicule dans les saisons estivales à venir d’ici 20 à 30 ans.

-        Enfin, la santé serait affectée par la pollution de l’air résultant du changement climatique, notamment à la suite d’incendie. Les maladies allergiques devraient également augmenté, en nombre et en durée. Par des infections et virus transmis en plus grand nombre par (les moustiques, les tiques…) mais aussi par la nourriture et l’eau comme le paludisme, la peste, la fièvre chikungunya… Toutes ces maladies sont bien influencées par le climat et pourrait se développer avec le changement climatique.

Ainsi des millions de personnes seraient contraints à quitter leurs pays, devenant des migrants climatiques qui se déplaceraient vers les pays où les conséquences du réchauffement climatique se font moins sentir. Les catastrophes naturelles telles que des (séismes, inondations, sécheresse) sont actuellement en perpétuelle augmentation ce qui a causé entre autre une migration d’environ 22 millions de personnes en 2013 selon le Conseil Norvégien pour les réfugiés « Global Estimates ».

Après avoir vus que le climat est une véritable urgence, que les risques liés aux réchauffements climatiques se font déjà sentir et s'empireront si rien n’est fait. De ce fait, dans une seconde partie nous verrons la nécessité d'accords internationaux.

II- D’où la nécessité d’accords internationaux

  1. Les premiers accords internationaux sur le climat : une prise de conscience internationale

 Différents accords ont été signés et les pays se sont engagés et ont signés des conventions :

  • En 1979, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) organise à Genève du 12 au 23 février la première conférence mondiale sur le climat. Cette première réunion fut une étude sur les inquiétudes grandissantes de la communauté scientifique sur les effets à long terme des émissions de CO2 : état des lieux sur les situations climatiques des pays, et analyse de l’évolution et de l’impact du changement climatique sur les humains. La conférence conclue donc que les émissions de CO2 pourraient avoir des conséquences à l’avenir à long terme sur le climat. C’était donc un premier pas vers la création du Programme Climatologique Mondial.
  • En 1988, il y’a la création du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du climat (GIEC). Ce groupe compte 195 pays membres et des milliers de scientifiques dans le monde. Ces pays membres sont également les pays de l’OMM et du PNUE, ils organisent cette conférence portant sur l’été actuel (1988) de toutes connaissances scientifiques, techniques et socio-économiques sur le changement climatique, ses causes, ses conséquences et les stratégies à mettre en place pour l’atténuer. Il est donc mis en place pour en savoir plus sur la climatologie et cerner plus précisément les conséquences envisageables de ce changement climatique et mettre en place d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation. L’activité principale du GIEC est de conclure des bilans régulièrement sur les changements climatiques. La GIEC détient également une Equipe spéciale pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre nommée Task Force National Greenhouse Gaz House.
  • -      En 1997, le protocole de Kyoto a été signé le 11 décembre 1997 à Kyoto en Chine lors de la troisième Conférence des parties à la convention (COP 3). Cette conférence est nommée Convention–Cadre des Nations unies sur les changements climatiques. C’est l’ONU qui organise ce protocole de Kyoto.  84 états sont signataires sur les 192 états membres de l’ONU. Bien que ce traité soit signé le 11 décembre 1997, il entre en vigueur le 16 février 2005. Le protocole de Kyoto est un traité international ayant pour objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Son objectif, est de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 5% par rapport au niveau de 1990. Et enfin une dernière période d’engagement a été fixée à Doha décembre 2012, ainsi cette conférence consistent à étendre cet engagement du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2020.  Le Canada a été retiré du processus. Les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre sont les États-Unis et la Chine donc ceux qui sont le plus concernés par cet engagement.

B)     Les mesures concrètes depuis 2008

- En 2008, un plan d’action adopté est mis en place nommé Paquet climat-énergie par l’Union européenne. C’est un plan de lutte contre le réchauffement climatique qui risque de se passer entre 2013-2020. L’objectif est de : - diminuer de 20 % toutes émissions de gaz à effet de serre         par rapport au taux de gaz émis en 1990

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