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Dissertation : "pour être libre, faut-il se passer des autres ?"

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Par   •  10 Octobre 2022  •  Commentaire d'oeuvre  •  2 970 Mots (12 Pages)  •  326 Vues

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“Pour être libre, faut-il se passer des autres ?”

“Être libre, c’est faire ce que je veux”. Telle est notre définition courante de la liberté. Je ne serais donc pas libre lorsqu’on contraint ma volonté par des règles, des ordres et des lois. Ainsi, dans la Grèce antique, le terme “liberté” désignait la situation sociale de celui qui n’était pas esclave, qui était libre de bouger et d’agir selon sa propre volonté sans obéir à un maître : en d’autres termes, celui qui jouissait de la possibilité de choisir. On définit communément la “liberté” comme la capacité de faire ce que l’on veut par notre simple volonté avec qu’aucune limite naturelle ou conventionnelle. La liberté est donc une situation matérielle ou un état mental caractérisé par une absence de contrainte. Cette même liberté peut être comprise comme synonyme d’une absence totale de contraintes, d’entraves quant aux désirs de chacun et leur réalisation et celui des autrui. Autrui, c’est d’abord l’autre, le différent. Il est considéré en tant que personne avec laquelle se tisse une relation d'intersubjectivité et des rapports moraux. Il est souvent associé aux termes "conscience" et “sujet”. Le rapport entre la liberté et les autres est fondamental. D’un côté, nous serions tentés de penser que les autres nous privent de notre liberté avec les rapports de pouvoir ou par leurs simples actes, mais d’un autre côté, se passer des autres, nous rends assez libre parce que la société dans laquelle moi et l’autrui vivons, aura besoin de règles fondamentales qui eux même contribué à notre liberté et à notre sens de vie. Mais alors, pour être vraiment libre, faudrait-il être seul, se séparer des

autres ? Cette question pose avant tout un enjeu moral et social à travers la question du rapport entre l'ordre social qui est notre société et les principes moraux qui sont notre perception de voir la liberté.

Dans un premier temps, nous verrons que pour être libre, il faut se passer des autres : L’autrui possède une certaine influence sur nous, et qui nous empêche ainsi certaines choses. Toutefois, nous verrons aussi que la liberté ne dépend pas de l’autre auquel nous devons se passer : souvent, l’autrui a fait que nous sommes libres aujourd'hui. En outre, nous devons nous demander s’il est nécessaire de vivre seul pour être libre ou si l'autre n’affecte en aucun cas notre liberté.

À première vue, il semblerait en effet possible d’être libre en se passant des autres. Effectivement, si l’Homme vit seul, sans aucune présence de société, sans aucune influence de l'autrui et bien sûr sans aucun regard de celui-ci, il sera alors libre moralement mais aussi de toute épreuve. Aucune personne n’aura le pouvoir dessus, l’homme vivra seul en compagnie de sa liberté.

Tout d’abord, il faut bien comprendre que la liberté est universelle et possède plusieurs sens. Le premier article de la Déclaration et des Droits de l’Homme et du Citoyens constitue la célèbre phrase universelle qui as marqué les esprits de la révolution

française : “Les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits, les distinctions sociales ne peuvent être fondées sur l’utilité commune”. Cet article marque un changement radical dans l'organisation du régime, notamment dans la conception de l'homme, et servira de base à tous les travaux futurs de l'Assemblée Nationale. Ainsi la Révolution française a permis d’exposer une lutte pour la liberté, bafouée et opprimée par l'organisation de la société du XVIII siècle où les nobles et le clergé jouissent d'un certain nombre de privilèges tandis que le reste de la population, le Tiers État, est méprisé et ne possède aucun droit. C'est bien sûr une volonté d'établir un équilibre et de fonder une nouvelle société basée sur la liberté et l'égalité que naît la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen. Mais sur cette réalité, ne serait-ce pas là problème ? Des règles et des entités auquel nous devons respecter. Une société où la simple présence de l’autrui nous prive de notre liberté, car oui, je veux bien comprendre que nous devons vivre en harmonie pour faire progresser notre civilisation, mais depuis la nuit des temps, l’Homme ne cesse de créer des guerres pour être libre et satisfaire son émancipation. La seule solution est donc de vivre seul sans aucune présence de l'autre pour être réellement libre. Demain, si je décide de prendre un bateau et de traverser le monde, bien sûr je serai libre et je serai même maître de mon destin. Personne n’aura le droit de m'arrêter, personne ne m’obligera à payer des taxes et bien sûr, je n'aurais aucun Homme au-dessus de moi et aucun ordre à recevoir de qui que ce soit. Le fait de vivre seul nous rend réellement libre.

Par ailleurs, il ne faut pas oublier qu'être libre c’est être en paix, l’homme vit naturellement dans une société, mais dans la société, on rencontre divers problèmes dont la violence, l’insécurité, l'oppression mais surtout les classes sociales qui nous privent également de notre liberté. Un philosophe des lumières a évoqué dans le contrat social : “L’homme est né libre, et partout il est dans le fer”. Ce terrible constat que cette formule inaugurale du Contrat social nous montre que si la liberté est un droit naturel et inaliénable, la réalité nous donne pourtant à voir que les hommes sont pris dans le fers de la servitude. Bien évidemment, qu’il s’agissent de l’esclavage, en pleine expansion au XVIIIe siècle, ou des systèmes politiques assis sur la domination de la force, l’asservissement semble être la loi de la condition humaine. Toutefois, Rousseau ne se contente pas de dénoncer cette injustice et la précision de sa formulation, d’une redoutable lucidité. En effet, on s’attend à lire que “l’homme est né libre mais partout il est dans le fer”, tant la liberté et l’eclavage se contredisent. Or, l’auteur choisit “et”, insistant sur la continuité logique entre ces deux états. Car si les hommes sont tous également libres, sans frein à leurs appétits, ils entrent naturellement en conflit, dont l’issue est décidée par la victoire du plus fort. C’est alors que l’autrui est la réelle source du problème, la soumission des plus faibles est alors inéluctable, et les hommes sont finalement esclaves les uns des autres. C’est donc le désordre introduit par l'indépendance et le bon vouloir des autres qui a aboutit à l'esclave tant décrié. Bien sûr, aujourd’hui, la liberté possède plusieurs sens mais la solitude est celle qui va nourrir notre besoin de liberté

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