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Un phénotype immunitaire qui évolue au cours de la vie

Cours : Un phénotype immunitaire qui évolue au cours de la vie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Octobre 2018  •  Cours  •  2 076 Mots (9 Pages)  •  558 Vues

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“Un phénotype immunitaire qui évolue au cours de la vie”

  1. “L’allergie est un phénomène d’exagération pathologique de la réponse immunitaire”

Le mot allergie, qui vient du grec, signifie réaction anormale, excessive et différente. En effet, les personnes allergiques ne réagissent pas comme les autres, elles « sur-réagissent » lors du contact avec des substances étrangères à l'organisme

1. La réponse immunitaire innée : la réaction         inflammatoire

L’organisme est doté d’une première ligne de défense non immunologique (peau, muqueuses) qui ne laisse pas entrer facilement les microbes de l’organisme. Cependant il arrive que cette barrière soit défaillante ou lésée. Les agents infectieux se heurtent alors à une deuxième ligne de défense naturelle, une réponse innée: la réaction inflammatoire.

 

Suite à une blessure, une infection, un traumatisme, on observe le développement de la réaction inflammatoire. Elle s’accompagne toujours par une rougeur, une sensation de chaleur avec gonflement et douleur. Ces symptômes sont liés à une vaso-dilatation locale des vaisseaux (vasodilatation) avec un afflux de sang ( → rougeur et chaleur) et une sortie du plasma sanguin dans les tissus voisins à l’origine du gonflement ( → oedème). La douleur est due à la stimulation des terminaisons nerveuses au niveau de la zone lésée. C’est la prostaglandine, libérée par les tissus atteints, qui déclenche l’émission par ces récepteurs de messages nerveux acheminés au cerveau. Il y a aussi la sécrétion locale de nombreuses substances: les mastocytes libèrent de l’histamine, une molécule vasodilatatrice.  Ces mécanismes assurent le recrutement, au niveau de la zone infectée, de molécules et de cellules de l’immunité innée.  

En temps normal, la réaction inflammatoire reste limitée et localisée juste autour de la porte d’entrée du corps étranger et elle disparaît en quelques heures ou en une journée. Cependant il arrive que cette réaction inflammatoire soit très importante, étendue et durable: il s’agit alors d’une allergie.

Quand un individu est allergique à un allergène, le contact de cet allergène avec les zones de contact va provoquer une réaction inflammatoire intense, s’accompagnant des symptômes.

        

        2.         Comment une réaction allergique se déclenche-t-elle ?

        

        Une réaction allergique est déclenchée par la substance particulière (allergène) à laquelle vous êtes allergique. Lorsque vous êtes exposé à cet allergène, votre corps l'identifie comme un envahisseur externe.

        

        Il existe des anticorps IgE ( spécifiques à un allergène donné) sur la membrane des mastocytes. L'allergène se lie à ses anticorps IgE. Les mastocytes libèrent alors de l'histamine. L'histamine agit au niveau des tissus et entraîne une inflammation.

        

        Les symptômes développés dépendent de la zone du corps où l'histamine est libérée. Un nez qui coule, des yeux qui grattent et qui pleurent, un manque de souffle et une peau sèche peuvent tous être des signes de réaction des mastocytes.

        

        

        Lors d'une allergie les cellules qui entrent en jeu lors de la réaction inflammatoire sont mobilisées, en particulier les mastocytes. Ainsi l’histamine est libérée créant les symptômes de la réaction inflammatoire, cependant l'inflammation est plus longue et plus étendue. L'allergie est ainsi une exagération de la réponse immunitaire innée ; la réaction inflammatoire.

II. “La sérothérapie est à l’opposé de la vaccinothérapie

  1. Le principe de la vaccination

    L’essentiel de la lutte contre les virus dangereux (pathogènes et non vaincus par les défenses naturelles) se fait à l’aide de vaccins. Lorsqu’une personne guérit d’une infection virale, elle est immunisée contre ce virus. Le vaccin consiste en l’injection dans le milieu intérieur d’un virus atténué ou d’une portion de l’enveloppe du virus, afin de provoquer une première réaction contre l’antigène. Le premier contact avec un élément étranger entraîne une multiplication des LB et LT (la sélection clonale) à l’origine de la neutralisation et de la destruction des antigènes.Cette réaction primaire est lente, peu intense et peu durable, mais lors d’un deuxième contact, au cours d’une infection naturelle avec un virus non atténué, la réaction secondaire sera beaucoup plus efficace: le virus a été mémorisé.
  2. La mémoire immunitaire

    Lors de la réaction primaire, des clones de LB et LT4 ont été sélectionnés et se sont multipliés, produisant des LB mémoire et des LT4 mémoire. Les cellules mémoire réagiront plus vite lors d’un second contact avec l’antigène. D’autre part, elles ont une durée de vie longue. On peut donc comprendre qu’un vaccin soit efficace pendant plusieurs années
  3. Principe de la sérothérapie

    Un
     sérum immunisant est injecté au patient infecté pour le soigner. Le sérum immunisant est souvent un sérum sanguin (partie liquide du sang) contenant des immunoglobulines (anticorps) ayant la capacité de réagir contre un corps étranger à l'organisme (antigène donné). Cela crée un état d’immunisation artificielle à caractère immédiat et de courte durée.

La vaccination est fondée sur le principe de mémoire immunitaire, et permet une protection durable dans le temps, c’est un outil préventif qui se fait sur un patient qui n’a jamais été infecté par la pathologie donnée. La sérothérapie au contraire soigne un patient présentement infecté, elle permet de soigner le patient immédiatement mais ne permet pas une protection durable.

III. “On ne meurt pas du VIH mais du SIDA”

Le SIDA, Syndrome d’ImmunoDéficience Acquise, est une déficience immunitaire due au virus de l’immunodéficience humaine  (VIH). Suite à la primo infection, on observe successivement une phase asymptomatique et une phase symptomatique.

  1. Le VIH
    Le VIH est formé d’une molécule d’ARN entourée d’une enveloppe protéique. Sa reproduction se déroule dans certaine cellules, les cellules cibles, qui sont les LT4, les monocytes et les macrophages. Ces cellules possèdent des protéines membranaires particulières comme le CD4, sur lesquelles se fixe le VIH grâce à une protéine de son enveloppe. Cela permet l’entrée du virus dans une cellule hôte.
    Le VIH est un rétrovirus, c’est à dire un virus à ARN. Dans la cellule hôte, l’ARN viral est transcrit en ADN par une enzyme virale, la transcriptase inverse. L’ADN est alors incorporé au génome de la cellule hôte. Son expression aboutit à la multiplication du virus.
  2. La primo infection par le VIH
    Le virus est transmis d’une personne à l’autre par voie sexuelle, par voie sanguine, ou au cours de la grossesse, de la mère à l’enfant. Les symptômes de cette phase se limitent à de la fatigue, de la fièvre et des maux de tête, comme lors de nombreuses infections virales bénignes.
  3. La phase asymptomatique
    Pendant cette période qui dure généralement plusieurs années, le sujet ne présente pas de signes cliniques apparents. La réponse immunitaire est cependant initiée, ce qui permet de repérer l’infection. En particulier, l’apparition d’anticorps antiVIH dans le sang est appelée séropositivité. Elle intervient entre deux semaines et quelques mois après la contamination. D’autres part des cellules cytotoxiques (LTc) dirigées contre les cellules infectées par le VIH apparaissent dans le même délai. Les LTc détruisent les LT4 infectés par le virus. Au cours de la phase asymptomatique, les concentrations en anticorps antiVIH et en LT4 baissent progressivement alors que la concentration en VIH augmente.
  4. La phase symptomatique
    La baisse continue de la concentration en LT4 aboutit à une déficience immunitaire d’abord partielle, puis totale. De nombreux agents infectieux, combattus efficacement par le système immunitaire avant l’infection, provoquent des maladies dites opportunistes, comme des pneumonies, la tuberculose

  1. La reconnaissance de l’antigène

    a) La reconnaissance par les lymphocytes B (LB)
    Les LB sont des cellules dont le contact avec un antigène provoque une multiplication et une différenciation en cellules sécrétrices d’anticorps, les plasmocytes. Chaque LB n’est capable de reconnaître qu’un seul type d’antigène. Les anticorps ne sont présents que dans le plasma, ils agissent donc sur les particules virales lorsqu’elles sont libérées

    b) La reconnaissance par les lymphocytes T8 (LT8)
    Le LT8 sont capables de reconnaître les cellules infectées par un virus, grâce aux fragments viraux qu’ils portent à leur surface. Les LT8 diffèrent entre eux par les récepteurs membranaires T qui permettent la reconnaissance de la cellule infectée. Suite à la reconnaissance, le LT8 se multiplie et se différencie en LTc, lymphocytes T cytotoxiques. Les LTc sont capable de lyser par contact direct les cellules infectées.

    c) Le rôle des LT4
    Les LT4 sont capables de reconnaître un antigène dans l’organisme. Un clone de LT4, spécifique de l’antigène est alors sélectionné. Par multiplication et différenciation cellulaire, il y a production de LT4 sécrétrices d’interleukines, messager chimique qui stimule les LB et LT8 sélectionnés à leur rencontre avec  l’antigène.  

Lors de la phase symptomatique, des relations sont établies entre la faible concentration des LT4 et le type de maladie opportuniste qui apparaît. La concentration en LT4 joue un rôle fondamental dans les réponses immunitaires spécifiques. Les LT4 sont en effet indispensables à la production d’anticorps et de LTc. Ainsi lorsqu’un individu est infecté par le virus VIH, il ne va pas en mourir cependant ce virus va entraîner une déficience immunitaire (le SIDA), c’est cette déficience qui va conduire l’individu à contracter des maladies opportunistes, qui peuvent être fatales.

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