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La vérité

Dissertation : La vérité. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Octobre 2020  •  Dissertation  •  1 820 Mots (8 Pages)  •  486 Vues

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La vérité est convoitée depuis toujours par l’Homme car elle apparait comme une sorte de libération de l’esprit. Celle-ci se définie tout d’abord par la conformité de la pensée avec la vérité, la réalité. On parle de vérité adéquation, de vérité de fait. Sa deuxième définition se trouve dans la conformité de la pensée avec elle-même. On parle alors de vérité logique. Mais la vérité a été source d’un questionnement en particulier, chez les scientifiques et les philosophes notamment : comment y accède-t-on ? Dans son texte nommé Règle IV, tiré de son ensemble Règles pour la direction de l’esprit, Descartes se demande s’il est nécessaire de posséder un instrument intermédiaire quand on veut accéder à la vérité, ou bien si cette dernière s’offre à l’esprit sans cette méditation. Il défend l’idée que l’authentique recherche de la vérité doit obéir à une méthode, c'est-à-dire à un mode d’emploi judicieux d’instruments intellectuels. Celui-ci a construit son argumentation selon deux parties distinctes, la première allant de « Les Mortels sont possédés […] » à « […] mais seulement d’être plus heureux. » où il explique que la vérité n’est rarement atteinte seulement grâce à de la chance, sans méthode et de manière purement empirique. Dans la seconde partie, qui s’étend de « Or, il vaut beaucoup mieux […] » à « […] qu’il serait capable de connaître », Descartes explique l’idée et la nécessité de méthode dans une recherche de vérité qui s’oppose à celle décrite dans le premier paragraphe. Mais on peut se demander, suite à la lecture de ce texte, si Descartes ne suppose-t-il pas que la vérité est toujours existante ?  Pourquoi la méthode décrite aboutirait-elle toujours à une vérité, et non pas à une illusion ? De plus, n’est-elle  pas nécessaire parce que notre exigence de savoir nous amène au delà de la simple nécessité quotidienne ?

        Dans une première partie, Descartes nous décrit une recherche de vérité par « tâtonnements », c'est-à-dire une recherche à l’aveugle, sans même un espoir de la trouver. Puis, dans un second sous-paragraphe, il explique pourquoi celle-ci est insuffisante, forme de transition qui l’amènera ensuite à la deuxième partie du texte.

Dans sa première phrase, l’auteur met en place une sorte de paradoxe dans lequel il explique que « les Mortels » sont « possédés d’une curiosité aveugle ». Les hommes ont une durée de vie finie, ce qui place alors le temps comme un ennemi de la vérité. Ils sont donc contraints à errer dans l’infime espoir de trouver une réponse à leur question. Se pose donc la question : la vérité existe-t-elle ? De plus, la curiosité n’est-elle pas ce désir d’apprendre et de comprendre le monde qui nous entoure ? En cela, elle pourrait paraitre comme positive. Pourtant, elle est aveugle et semble suggérer une curiosité impossible, puisque incapable de voir le monde qui l’entoure. Cette phrase met aussi en avant le désir inexpliqué de posséder le savoir. L’Homme semble être dominé par ce désir car il est « possédé » et « court le risque d’y rencontrer ce qu’il cherche », ce qui montre qu’il ne cherche pas mais attend qu’une vérité se trouve sur son chemin. De là apparait l’image de la seconde phrase d’un homme cherchant un trésor perdu sur une place publique, le trésor illustrant la vérité de manière précieuse. Cette comparaison met en avant l’idée qu’atteindre la vérité n’est que peu probable si on attend, par chance, de tomber dessus. Le terme stupidité employé dans cette phrase montre alors que ce qu’il y a d’important dans la recherche en général c’est la manière dont on s’y prend, et non pas la valeur de ce que l’on cherche. Descartes, à travers cette situation irrationnelle et absurde, critique une sorte de société où la vérité tomberait entre les mains d’hommes qui ne la méritent pas, qui ne l’auraient même pas cherché. Cette vérité aurait été découverte par un voyageur, puis perdue enfin retrouvée par un autre. Laisse donc penser que la découverte de la vérité serait uniquement basée sur du hasard et sur un assemblage improbable de circonstances. « C’est ainsi qu’étudient presque tous les Chimistes, la plupart des Géomètres et un grand nombre de Philosophes. » Descartes émet la critique d’un grand nombre de scientifiques et philosophes de son époque, qui manque de vigueur et de méthode dans leurs recherches. Il en vient même à critiquer les mathématiques à travers « les Géomètres », qui apparaissent depuis toujours comme le plus haut degré de vérité.

La seconde sous partie, qui s’étende de « Certes, […] » à « […] plus heureux. » entend l’insuffisance de la manière dont l’Homme cherche la vérité. En commençant par dire « je ne nie pas », Descartes s’attend à rencontrer des objections à ce qu’il va dire, car, en effet, le manque de méthode décrit jusqu’à maintenant n’a pas empêcher les hommes de faire de grandes découvertes et d’accéder à la vérité. Mais ce qu’il explique sert donc à démontrer que ces découvertes n’ont été que le fruit de la chance et du hasard dans leurs recherches (ici désignées sous le terme « errements », terme péjoratifs qui fait encore une fois référence à l’homme qui « erre » sur les places publiques pour chercher un trésor perdu). Trouver la vérité c’est donc attendre que celle-ci se présente devant nous, sans aucune recherche ni connaissance, de là, une fois de plus, la critique de presque tous les scientifiques et philosophes de son époque. Ils ne sont pas habiles, c'est-à-dire qu’ils ne font pas preuve d’intelligence, mais sont juste « heureux », en d’autres termes plus chanceux. Se pose donc la question, est-il nécessaire de posséder un certain savoir pour accéder à la vérité ? Est-ce que quiconque chercherait au hasard pourrait prétendre au titre de savant ?

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