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Pourquoi le fonctionnement du marché n'est-il pas toujours efficace ?

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Par   •  2 Octobre 2018  •  Dissertation  •  2 290 Mots (10 Pages)  •  842 Vues

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BELOIN                                                                                        1ES4

Killian

DISSERTATION de SES

Pourquoi le fonctionnement du marché n’est-t-il pas toujours efficace?

        Dans le monde de nos jours, plus précisément ce Janvier 2018 en France, l’enseigne Intermarché a proposé des pots de Nutella à -70%, cette forte réduction provoqua des émeutes dans les magasins de l’enseigne, résultant à de véritables combats pour l’obtention de ces pots de 950g au prix de 1,41€. Des allocations non optimales du marché, comme celle-ci, peuvent alors entraînées des situation impensables pour un simple produit soldé. Le marché désigne le lieu de rencontre réel ou fictif entre offreur et demandeur d’un même produit. Le fonctionnement efficace du marché se définit alors par la concurrence pure et parfaite. La concurrence pure et parfaite se compose de 5 hypothèses: l’atomicité du marché, la transparence de l’information sur le marché, l’absence de barrières à l’entrée et à la sortie du marché, l’homogénéité du produit et la flexibilité parfaite des prix et des quantités. Si ces 5 hypothèses sont respectées, on parle alors d’allocation optimale des ressources. En quoi le marché ne conduit pas toujours à des situations optimales ?

        Pour répondre à cette question, nous remettrons en cause, dans une première partie, certaines hypothèses de la concurrence pure et parfaite, puis dans une seconde partie nous relèverons l’existence de défaillance de marchés.

        Certaines hypothèses de concurrence pure et parfaite peuvent être remis en cause dans une situation de marché où les offreurs et les demandeurs sont rationnels. Nous allons tout d’abord nous intéresser au rôle incitatif des prix, puis nous nous intéresserons au non respect de l’atomicité.

        Tout d’abord, les prix si ils sont parfaitement flexible, envoient un signal aux offreurs et aux demandeurs en les incitant à modifier leurs comportements: c’est ce qu’on appelle le rôle incitatif des prix. Les prix permettent alors aux demandeurs de restreindre leur consommation si les prix augmentent, les offreurs quand à eux, augmenteront leur production afin de maximiser leurs profits. En effet, dans une situation de concurrence pure et parfaite, la flexibilité parfaite des prix et des quantités permet une absence totale de déséquilibres sur le marché, car les prix et les quantités s’adaptent immédiatement et automatiquement. Or, dans la vraie vie, cette hypothèse n’est pas respectée et entraîne des situations non-optimales. Par exemple sur les stocks de thons rouges. Dans l’Atlantique Est, en 1957, on recensait près de 305 347 tonnes de thons rouges alors que en 2007, on recensait 78 724 tonnes de thons rouges, en une cinquantaine d’années, les stocks de thons rouges ont été divisés par 4 (document 3). Le thon rouge devient une ressource rare dans le monde, cette rareté grandissante fait alors monter les prix du thon rouge, la perspective de profit augmente alors car on peut vendre ce thon rouge a un meilleur prix. Cela entraîne alors une hausse de l’offre et des quantités pêchées car les offreurs ont toujours le même objectif de maximiser leurs profits: la hausse des quantités pêchées entraîne un déclin conséquent des stocks de thons rouges, faisant rentrer cette situation dans un véritable cercle vicieux. Malheureusement, cette situation tôt ou tard va entraîner une extinction de l’espèce, la non satisfaction des besoins sur le marché et donc une situation non-optimale des ressources.

        Nous avons vu que le rôle incitatif des prix pouvait entraîner une situation non-optimale des ressources sur le marché en remettant en cause les hypothèses de concurrence pure et parfaite, nous remettrons maintenant en cause l’hypothèse d’atomicité du marché.

        Ensuite, l’atomicité du marché est une hypothèse de concurrence pure et parfaite énonçant le fait qu’il y a une multitude d’offreurs et de demandeurs sur le marché, et qu’aucun offreur ni demandeur n’a d’influence sur les prix et la quantité échangé. Or cette hypothèse dans la vraie vie peut être remis en cause dans des situations de monopole ou de concurrence monopolistique, mais aussi en situation d’oligopole.

        Nous verrons ici que les situations de monopole ou de concurrence monopolistique entraînent une allocation non-optimale des ressources, nous verrons ensuite qu’il est de même en situation d’oligopole.

        Un monopole est une forme de marché sur lequel se trouve un seul offreur et une multitude de demandeurs, la concurrence monopolistique quant à elle, est une forme de marché sur lequel les offreurs différencient leur produit afin de persuader les consommateurs qu’il est unique et ainsi de profiter d’un certain avantage de monopole. En situation de monopole, le seul offreur sur le marché devient «price maker», dit faiseur de prix, c’est alors l’unique offreur qui détermine les prix du marché. Cet avantage permet alors au monopoleur d’augmenter ses prix afin de créer un surplus du producteur (rente de monopole), car il bénéficie du pouvoir de marché et capte toute la demande. Cependant, il y a une baisse de la quantité échangée, cette baisse va entraîner une baisse du surplus des consommateurs, c’est à dire une baisse de la satisfaction et de l’utilité générale des consommateurs, car ils vont consommer moins à un prix plus élevé. Tout cela au détriment du surplus des consommateurs car ils subissent la hausse des prix et disposent de moins de choix, tout cela entraîne une baisse des besoins satisfaits et donc une situation non-optimale des ressources. Dans une situation de concurrence monopolistique, les offreurs vont tout faire pour se différencier des autres offreurs présents sur le même marché afin de bénéficier d’une rente de monopole, voire d’un contrôle total de ce marché pour rentrer dans une situation de monopole. La concurrence monopolistique entraîne donc elle aussi une situation non-optimale des ressources, tout comme un monopole sur un marché.

        Nous avons vu que une situation de monopole et/ou de concurrence monopolistique entraînait une situation non-optimale des ressources, les situations d’oligopoles entraînent elles aussi des situations non-optimales des ressources.

        Un oligopole est une forme de marché non concurrentielle sur lequel se trouve un nombre limité d’offreurs pour une multitude de demandeurs. Les oligopoleurs peuvent adopter 2 stratégies afin de se différencier sur un marché: par l’oligopole en «guerre» ou en «paix» (situation d’entente). L’oligopole en «guerre» a pour objectif la maximisation des profits, par la captation de la clientèle de ses concurrents et en menant une «guerre des prix» afin de se démarquer sur le marché par ses prix concurrentiels. L’entreprise Free a par exemple mené cette stratégie afin de se démarquer dans le marché des télé-communications. L’oligopole en «paix» permet de s’accaparer une partie du surplus des consommateurs en se mettant d’accord avec les autres oligopoleurs du marché sur un prix de vente, cette stratégie est interdite car elle va à l’encontre du principe de concurrence et est donc sanctionner. Ces 2 stratégies d’oligopole cependant aboutissent à la non satisfaction de tous les besoins et donc à une situation d’allocation non-optimale des ressources car le partage des surplus sont différents de la concurrence pure et parfaite. La concurrence sur le marché de l’automobile par exemple a beaucoup évolué au cours de ces 40 dernières années. En effet, d’après l’INSEE, dans le monde, en 1970 il existait 36 groupes automobiles sur le marché automobile, alors que en 2010, il n’en existait plus que 11 (document 4). Le nombre de groupes automobiles mondiaux a alors été divisé par 3 environ, cette baisse s’explique par le phénomène de concentration horizontale et par l’opération de fusion-acquisition. Cette opération est utilisée par une entreprise afin de renforcer son pouvoir de marché, et peut-être rentrer en situation de concurrence monopolistique. Elle est utilisée pour réaliser le rachat d’entreprises situées au même niveau du processus de production afin de réduire la concurrence, dans la légalité. Les grands groupes automobiles mondiaux réalisent alors cette opération afin de réduire au mieux la concurrence, et donc de capter le plus de parts de marchés sur le marché de l’automobile. Cela montre bien que au fur et à mesure du temps, les offreurs sur le marché automobile se raréfient et que l’on rentre de plus en plus en situation d’oligopole, et que ces oligopoleurs ne sont plus une multitude mais ici seulement 11, il ne reste alors qu’un nombre limité d’offreurs, ce qui va alors à l’encontre même de l’hypothèse d’atomicité sur un marché.

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