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Les défaillances du marché

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Par   •  5 Février 2022  •  Cours  •  3 743 Mots (15 Pages)  •  341 Vues

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CHIII COURS

LES DEFAILLANCES DU MARCHE

I/ COMMENT LES EXTERNALITES CONDUISENT-ELLES A UNE DEFAILLANCE DU MARCHE ?

OBJECTIF :

  • Comprendre que le marché est défaillant en présence d’externalités et être capable de l’illustrer par un exemple (notamment celui de la pollution).
  • Etre capable d’illustrer l’intervention des pouvoirs publics face à ce type de défaillance

Bien-être

En économie, le bien-être mesure la satisfaction d’un individu ou d’une collectivité.

Coût social

Somme du coût privé et du coût externe. Coût qui tient compte des externalités.

Externalité

On définit les externalités comme les effets de l’action d’un agent économique sur le bien-être d’autres agents non pris en compte par le marché. En d’autres termes, action d’un agent sur un autre agent ou une collectivité qui peut être positive ou négative sans contrepartie financière.

Défaillance du marché

Situation dans laquelle certains phénomènes perturbent le fonctionnement attendu du marché.

Optimum de Pareto

Situation dans laquelle la situation d’un agent ne peut être améliorée sans dégradation de celle d’un autre.

A partir du XIXème siècle, certains économistes élargissent le champ des imperfections du marché aux externalités. Ces dernières peuvent être positives ou négatives.

A/ Des défaillances liées aux externalités négatives

Dans certaines situations, l’activité d’un agent peut avoir un impact sur le bien-être d’un ou de plusieurs individus, sans qu’il y ait de compensation monétaire :  on parle alors d’externalité.

Au sens économique, une externalité désigne le fait que l’activité d’un agent économique affecte les autres sans leur consentement et sans que cet effet externe fasse l’objet d’une compensation monétaire.

Lorsque le bien-être d’un agent diminue sans qu’il ne perçoive de compensation financière de la part de celui qui en est à l’origine, on parle d’externalité négative. Le marché est défaillant car il échoue à faire payer ceux qui dégradent le bien-être. Dans ce cas, le coût social est en général supporté par la collectivité.

L’externalité est négative lorsqu’elle engendre un coût -une désutilité- pour un autre agent sans compensation. Cette externalité n’est donc pas prise en compte par le marché et éloigne l’économie de l’optimum au sens de Pareto.

La pollution est un exemple d’externalité négative : son coût est supporté par les communautés qu’elle touche, non par l’entreprise qui l’a produite.

On distingue plusieurs types de pollution. La pollution atmosphérique est liée au rejet de substances nocives dans l’air. La pollution de l’eau a des conséquences sur la faune, la flore et la qualité de l’eau. La pollution des sols est le plus souvent liée à l’utilisation d’engrais et de pesticides.

La consommation de certains produits (tabac, alcool) peut être considérée comme une forme d’externalités négative (coût pour le système de santé).

1/ Les effets des externalités négatives

L’existence d’externalités négatives constitue une défaillance du marché, le prix du marché ne constitue plus une information parfaite pour les agents économiques, le coût de la production étant sous-estimé et le profit surestimé. Dès lors, l’équilibre de marché n’est plus optimal.

L’entreprise rationnelle égalise sa recette marginale avec son coût marginal mais elle ne tient pas compte des effets externes engendrés par son activité (pollution, nuisance sonore…). Son coût privé est inférieur au coût social. L’information fournie par le prix du marché est donc fausse. Comme l’entreprise ne doit pas payer les dommages causés, elle produira une quantité Q supérieure à la quantité correspondant à l’optimum social.

En présence d’externalité négatives, le marché a tendance à surproduire par rapport à l’optimum social.

Dans une optique libérale, il est possible de réguler les externalités négatives par le marché. C’est le cas avec la création du marché de quotas d’émission de gaz à effet de serre (GES).

2/ Les coûts des externalités négatives

Les externalités négatives font apparaître deux types de coûts : les coûts individuels et les coûts externes ; la somme de ces deux coûts est le coût social. Par exemple, le coût social de la pollution due aux transports comprend le coût privé supporté par l’usager du transport et le coût externe (pollution, accidents, etc.).

Il est difficile de mesurer le coût social des externalités négatives, car le prix de marché ne permet pas de le faire. Cependant, pour la pollution, on peut estimer deux types de coûts : les coûts externes et l’impact sur les finances publiques.

Les coûts externes incluent les décès prématurés, les pertes de qualité de vie et les pertes de production. Les effets sur les finances publiques mesurent le coût des soins des malades, le coût des recherches publiques et de la prévention, et les économies attendues du fait du non-versement des retraites des personnes décédées.

B/ Des défaillances liées aux externalités positives

Lorsque le bien-être d’un agent augmente sans qu’il n’y ait de compensation monétaire pour celui qui est à l’origine, on parle d’externalité positive. Le marché est défaillant, car il échoue à récompenser celui qui améliore le bien-être d’autrui : il n’est donc pas incité à produire.

En d’autres termes, l’externalité peut être positive et dans ce cas, l’activité de l’agent procure un gain -une utilité- à un autre agent sans récompense monétaire. Par exemple, une invention immédiatement connue est disponible pour tous.

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