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Gagne-t-on toujours au commerce international ?

Dissertation : Gagne-t-on toujours au commerce international ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Avril 2021  •  Dissertation  •  2 916 Mots (12 Pages)  •  8 158 Vues

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SES : dissertation

Sujet : Gagne-t-on toujours au commerce international ?

        La crise de la Covid-19 a récemment montré les failles d’un système économique qui repose sur l’interdépendance des États, puisque les délocalisations d’industries essentielles à la vie des pays ont entraîné des pénuries (en masques par exemple).

         Le commerce international s’insère dans le cadre de la mondialisation. La mondialisation correspond à l’interdépendance croissante des économies nationales afin de constituer un espace économique mondial unifié. Le commerce international correspond à la dimension commerciale de la mondialisation, c’est-à-dire l’échange de biens et services entre économies nationales. Il passe par la désintermédiation (recours au marché des capitaux pour le financement), la déréglementation ( de moins en moins d’intermédiaires financiers) et la déterritorialisation ( mise en concurrence des territoires puisque les activités économiques ne sont plus attachées à un territoire suite aux délocalisations et créations de filiales). Le commerce internationale, en réorganisant l’espace économique, présente de nombreux avantages et coûts pour les entreprises, les pays et les consommateurs.

        Il convient alors de se demander quels sont les bénéfices et les coûts liés au commerce international pour les différents acteurs des échanges mondiaux.

        Nous verrons d’abord les avantages du commerce international à différentes échelles avant d’analyser les coûts liés à ce dernier.

        Le commerce international présente de nombreux avantages à différentes échelles.

        En effet, il permet d’abord la construction d’avantages comparatifs grâce à des dotations factorielles et technologiques et à l’internationalisation de la chaîne de valeur.

        Les avantages comparatifs des pays leur permettent une spécialisation et ainsi des gains de productivité.

Chaque pays est incité à se spécialiser dans la production où il est le plus efficient, c’est-à-dire dans la production pour laquelle il possède un avantage comparatif (fait d’avoir une productivité relative dans la production d’un bien supérieure à celle des autres pays). Cette spécialisation des pays conduit à la division internationale du travail, puisque les pays importent les produits qu’ils ne produisent pas eux-mêmes. Ainsi, la productivité des pays augmente (la combinaison productive est plus efficace puisque la spécialisation permet des investissements en travail et capital (machines plus performantes, formation des salariés… et donc augmentation du capital humain et physique) donc la production augmente, ce qui favorise un gain à l’échange, qui correspond à un surplus qui peut être échangé par les agents économiques. Ce surplus se traduit par des exportations mondiales plus importantes que le PIB mondial (c’est-à-dire la production mondiale). En effet, d’après le document 2, les exportations mondiales en volume ont augmenté en moyenne et par an d’environ 1,5 point de % de plus que le PIB mondial entre 2010 et 2013 selon l’OMC.

        De plus, les avantages comparatifs des pays sont à l’origine de dotations factorielles et technologiques, ainsi que de différences internationales de climat.

Par exemple, le Canada possède un avantage comparatif dans la production des produits forestiers puisqu’il possède une relative abondance de capital naturel par rapport à d’autres pays. L’avantage comparatif du pays est ici donné ; le Canada a intérêt à se spécialiser dans cette production pour être productif et donc compétitif. Le Vietnam quand à lui, est efficient dans la production de crevettes puisqu’il possèdes des eaux chaudes, nécessaires à cette production. Son avantage comparatif est alors dû à des différences internationales de climat. Enfin le Japon s’est spécialisé dans l’automobile. En effet, le pays ne possède pas de ressources naturelles permettant d’avoir un avantage comparatif. Il a alors développé des techniques de production plus efficaces que les autres pays afin d’obtenir une dotation technologique lui permettant de construire un avantage comparatif.

        Enfin, l’internationalisation de la chaîne de valeur pousse les pays à investir en dessinant la spécialisation des pays et leurs avantages comparatifs.

La chaîne de valeur correspond à l’ensemble des opérations de conception, de production et commercialisation nécessaires à la production d’un bien final. Chaque étape ajoute de la valeur au produit. Le commerce international à internationalisé cette chaîne de valeur, c’est-à-dire que les différentes étapes de production se situent dans des pays différents en fonction des avantages qu’ils offrent. Cela passe par la mobilité des facteurs de production. Ainsi, quand les firmes choisissent dans quel pays elles assurent chaque étape de la production, elles dessinent la spécialisation des pays dans tel segment de production et les emplois qui seront proposés. Les pays cherchent alors à avoir des avantages comparatifs dans les étapes de la chaîne de production à forte valeur ajoutée afin d’avoir des emplois qualifiés et bien rémunérés sur leur territoire. Ils sont alors poussés à investir en recherche et développement afin d’innover et d’augmenter leur productivité globale en améliorant le capital humain et les infrastructures. Cela permet alors la croissance économique ainsi que l’amélioration du niveau de vie des habitants.

        

Le commerce international induit également des effets sur les prix et les inégalités entre pays.

        Tout d’abord, le commerce internationale induit une hausse de la compétitivité-prix et hors-prix des entreprises

En effet, le commerce international favorise pour les entreprises des gains de productivité et l’innovation, grâce à « l’évolution de la technologie et les coûts de transport, qui ont joué un rôle important dans la baisse des coûts de production ou la facilitation des flux commerciaux » (document 4). La spécialisation permet une économie de travail ainsi qu’une hausse de la productivité, qui se traduit par une baisse des coûts unitaires et des prix, et permet donc de favoriser la compétitivité-prix. De plus, le commerce international permet une augmentation de la taille des marchés, donc de la production, qui permet des effets d’apprentissage et économies d’échelles ce qui favorise également la compétitivité-prix. Aussi, l’ouverture internationale entraîne « l’augmentation des échanges commerciaux et de la concurrence » (document 4), ce qui entraîne une pression à la baisse sur les prix. Les entreprises doivent alors innover afin d’améliorer les procédés de fabrication, la productivité et réduire les coûts unitaires ou bien pour offrir de nouveau produits. C’est alors également un déterminant de la compétitivité hors-prix. Enfin, le commerce international permet des transferts de technologies.

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