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ES - Dissertation sur la famille

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Par   •  3 Décembre 2019  •  Dissertation  •  2 596 Mots (11 Pages)  •  1 490 Vues

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Les transformations de la famille remettent-elles en cause son rôle intégrateur?

    -La famille correspond à l'ensemble de personnes apparentées. C'est une instance d'intégration (une instance de socialisation primaire), une institution qui participe à l'intégration sociale des individus. L'intégration quant à elle correspond à un processus d'insertion de l'individu dans la société ou dans un groupe, acquérant ainsi une cohésion sociale. C'est également un processus de production de lien social. Nous analyserons les évolutions de la famille et leur impact sur l'intégration des individus pour voir si la famille est encore une instance d'intégration sociale dans la société contemporaine. Dans un premier temps, nous étudierons le fait que les transformations de la famille la rendent plus fragile, ce qui pourrait remettre en cause son rôle intégrateur. Puis, nous analyserons la place centrale qu'occupe la famille dans l'intégration des individus malgré ses transformations.

    -Les transformations de la famille ont un effet négatif sur son rôle intégrateur. En effet, on peut voir tout d'abord que la famille se fragilise: la relation de couple est de plus en plus individualisée et repose davantage sur des liens affectifs. Le couple ne disparaît pas mais se transforme. Le mariage, et le couple en général, est le résultat d’un choix librement consenti, fondé sur les sentiments et plus un choix de la famille. En contrepartie, les couples sont plus fragiles. Comme on peut le voir avec le document 1, en 1970, il y avait 394 000 mariages en France, contre 241 000 mariages en France en 2012. Il y avait environ 1.63 fois plus de mariages en 1970 qu'en 2012. En parallèle, alors qu'en 1960 en France il y avait 30 000 divorces, en 2010, on en a 140 000, soit environ 4.66 fois plus de divorces en 2010 qu'en 1960. De plus, on peut voir que les individus sont confrontés à une période d'exploration du marché matrimonial : alors qu'en 1960 l'âge moyen des femmes au premier mariage était de 23 ans, en 2012, il est de 30 ans. On peut donc voir que la famille est de plus en plus incertaine puisqu'il y a de moins en moins de mariages et de plus en plus de divorces et que les individus se marient beaucoup plus tardivement dans leur vie. Ensuite, on peut voir que la famille est moins institutionnalisée. Le couple et la famille se construisent de plus en plus en dehors des cadres traditionnels. Le lien social est moins formalisé. La famille se construire davantage indépendamment des institutions (famille, État, religion). Le lien entre famille et natalité semble plus complexe qu’auparavant. En effet, on peut voir avec le document 1 que les ménages d'une seule personne représentaient en France 20.2% des ménages en France en 1960, contre 34.6% des ménages en 2012. La part des ménages d'une seule personne est 1.71 fois plus élevée en 2012 qu'en 1960. En outre, on peut voir qu'en 2000 en France on avait 22 000 pacs, contre 161 000 pacs en 2012: le nombre de pacs est environ 7.31 fois plus important en 2012 qu'en 2002. La part des couples non mariés suit cette logique: alors qu'en 1960 les couples non mariés représentaient 2.9% des couples, en 2012, ils représentent 28% des couples. La part des couples non mariés est 9.66 fois plus importante en 2012 qu'en 1960. On remarque aussi une hausse du nombre d'enfants nés en dehors du mariage: les mariages hors mariage représentaient 6.1% des naissances en 1960, et ils représentent en 2012 56.2% des naissances. La part des naissances en dehors du cadre du mariage est 9.21 fois plus importante en 2012 qu'en 1960. On peut donc voir que la famille est moins institutionnalisée puisqu'il y a moins de mariages et plus de divorces, qu'on a une augmentation du nombre de pacs et de couples non mariés et une hausse de la part d'enfants nés en dehors du cadre du mariage. En outre, la famille se privatise puisque la taille des ménages a tendance à diminuer et le ménages d’une seule personne sont de plus en plus importants. Par ailleurs, la taille des familles a tendance à diminuer et se recentre de plus en plus sur le couple. La mise en couple est de plus en plus un choix libre de la part des individus et la famille élargie intervient de moins en moins dans la formation des couples, comme on a pu le voir avec la hausse de la part des ménages composés d'une seule personne et le mariage devenant de plus en plus tardif du fait de la hausse de l'âge au premier mariage. Enfin, la famille est plus diversifiée puisqu'on assiste à l’apparition de nouvelles formes de familles, à côté du modèle traditionnel. Le lien familial loin de disparaître se complexifie. On peut le voir dans le document 1 avec les familles monoparentales qui représentent 9.3% des familles avec enfants en 1970, tandis que ces familles monoparentales représentent 22.2% des familles avec enfants en 2012. La part des familles monoparentales est 2.9 fois plus importante en 2012 qu'en 1970. De plus, les familles recomposées peuvent aussi être prises en compte dans la diversification de la famille. La famille est donc de plus en plus diversifiée, notamment avec les familles monoparentales dont la part est de plus en plus importante et les familles recomposées.

Ces transformations de la famille fragilisent l'intégration des individus. En effet, comme on peut le voir avec le document 2, la fragilisation des familles qui entraîne une hausse de la part des familles monoparentales a pour conséquence d'augmenter la pauvreté. En effet, sur l'ensemble des ménages en 2011 en France, 14.3% des ménages sont considérés comme pauvres, c'est à dire qu'ils reçoivent un revenu inférieur à 60% du niveau de vie de médian, tandis que 39.6% des familles monoparentales sont considérés comme pauvres. On peut donc voir que le taux de pauvreté est 2.77 fois plus important chez les familles monoparentales que chez l'ensemble des ménages. La fragilisation des familles entraîne alors une hausse de la pauvreté des ménages. De plus, comme on peut le voir avec le document 8, pour les familles monoparentales, les conditions de logement sont plus précaires et moins confortables: 28% des familles monoparentales dont la mère est cheffe de famille sont propriétaires d'un logement, contre 63% des couples avec enfants qui sont propriétaires du logement. La part des couples propriétaires de logement est 2.25 fois plus importante que la part des mères de familles monoparentales propriétaires de leur logement. Il y a donc plus de propriétaires chez les couples avec enfants. En outre, on peut voir que 20% des mères de familles monoparentales sont en situation de surpeuplement, contre 8% des couples avec enfants qui sont en situation de surpeuplement. La part des mères monoparentales en situation de surpeuplement est 2.5 fois plus importante que la part des couples avec enfant en situation de surpeuplement. Pour les familles monoparentales, la situation de logement est plus précaire et moins confortable, on peut donc voir que les transformations de la famille fragilisent l'accès au logement et donc l'intégration sociale. Avec le document 9 on peut voir que 22% des mères seules avec enfants sont au chômage, contre 11% des mères vivant en couple qui sont au chômage. Les mères seules avec enfants sont 2 fois plus au chômage que les femmes vivant en couple. De ce fait, on peut dire que les familles monoparentales offrent moins l'accès à l'emploi donc fragilise la situation économique. Les évolutions de la famille limitent l'accès à l'emploi et donc l'intégration sociale. Enfin, la privatisation de la famille entraîne une hausse de la pauvreté. En effet, comme on peut le voir avec le document 2, 14.3% des ménages sont considérés comme pauvres, contre 19.1% des personnes seules de moins de 65 ans considérés comme pauvres. Les personnes seules sont environ 1,4 fois plus pauvres que la moyenne. De ce fait, la privatisation de la famille entraîne alors une hausse du taux de pauvreté des ménages.                       Après voir vu les effets négatifs des transformations de la famille sur son rôle intégrateur, nous verrons les nouveaux acteurs qui concurrencent la famille dans son rôle d'intégration sociale.

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