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DOSSIER SOCIOLOGIE - Nouvelles sociabilités numériques

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Par   •  15 Février 2023  •  Dissertation  •  2 165 Mots (9 Pages)  •  203 Vues

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DOSSIER SES :

Nouvelles sociabilités numériques :

Réseaux sociaux – lives - cours en « visio » – télétravail

Les nouvelles sociabilités numériques, nombreuses et se multipliant permettent une mise en relation d’internautes partagée. Ainsi, en développant des communautés, le monde semble être à la portée des individus. Mais alors, comment le numérique bouleverse-t-il le lien social ? Nous verrons dans premier temps comment les réseaux sociaux par les usages, différents et variés permettant par ailleurs de créer de nouvelles formes de lien social. Ensuite, nous nous intéresserons aux plateformes de streaming (lives) représentant un véritable lieu de sociabilisation. Notre réflexion sur les sociabilités numériques s’appuiera également sur les cours en visio ayant permis/exigés une adaptation sociale de grande envergure (et scolaire). Enfin, nous conclurons sur le télétravail, activité professionnelle utile à la sociabilisation. Nous nous efforcerons de voir en ces 4 cas de sociabilités numériques les différentes qualités et les défauts : participant chacun à la sociabilisation de l’être humain.

  • 1) Les réseaux sociaux : des usages qui diffèrent impactant chacun notre sociabilisation

A) Les réseaux permettent la création de nouvelles formes de lien social

  • De multiples réseaux sociaux numériques existent en fonction des usages recherchés par les utilisateurs : mise en relation d’amis en ligne (Facebook), partage de photos et moments de vie (Snapchat, Instagram), partage d’informations (Twitter), développement d’un réseau professionnel (LinkedIn) ou encore de vidéos (YouTube).
  • En effet, comme le dit Jean-Yves Nau (2018), « les écrans, mails ou encore SMS (et l’ensemble des réseaux sociaux) offrent une nouvelle façon d’être en rapport avec les autres, un nouvel environnement, une nouvelle ouverture au monde ». Ainsi, Les nouveaux moyens de communication favorisent la création de nouvelles formes de lien social. Elle permet de maintenir et de développer les contacts avec autrui.

B) Le monde des réseaux sociaux ne remplace pas pour autant les espaces matériels

  • Les réseaux sociaux sont en lien avec les espaces matériels et renforcent la capacité à exploiter le réel : ils permettent d’amplifier le lien social en diffusant des informations à un nombre importants d’usagers (concerts, évènements sportifs, culturels...) Les sociabilités numériques contribuent au lien social car ils peuvent aussi renforcer des liens et échanges entre amis (devenant peut-être plus réguliers qu’avant).
  • Les réseaux sociaux donnent également la possibilité d’accroître la taille de son réseau relationnel. Par la multiplication des échanges (Instagram, Facebook, Snapchat), notre cercle de relations peut alors s’étendre. Le sociologue Antonio Casilli (auteur de « Les liaisons numériques ») dit en ce sens : « Les relations numériques ne remplacent pas celles en face à face, mais s’y ajoutent ».

C) Les réseaux sociaux peuvent avoir un impact sur les relations et les compétences sociales

  • Les réseaux sociaux permettent d’établir des relations en quantité, mais de courte durée ou de valeur artificielle. En réalité, le monde social en ligne défigure la qualité des relations saines que l’on peut construire face à face. Les relations « hors lignes » dépendent d’une communication non verbale (ton de la voix, expression du visage, posture…). Seul les émojis donnent une image virtuelle de ce que son interlocuteur pense.
  • Les réseaux sociaux favoriseraient également les comparaisons sociales ascendantes (se comparer à des personnes que l’on perçoit supérieures à nous) et généreraient des attitudes/émotions négatives envers soi-même.
  • La comparaison sociale qui en découle s’appuie dès lors sur des référentiels d’évaluation personnels et dévalorisant ne reflétant généralement pas le réel. Ex : de nombreux jeunes espèrent devenir influenceur à l’image de Kardashian ou encore Michou pour une raison simple et répétée : « être comme … », « j’ai le même parcours scolaire que (Michou par exemple) …. donc je peux devenir célèbre comme lui ». Ces espérances sont basées sur des critères d’évaluation de soi-même inappropriés et généralement inaccessibles

. 2) Les « lives », un nouvel espace de partage et de sociabilisation

A) Un lieu de sociabilisation et de divertissement

  • Les plateformes de streaming vidéo en direct (Lives) comme Twitch deviennent un lieu de socialisation qui permet de briser la solitude. Car au-delà de l'univers du gaming, Twitch est aussi un lieu de divertissement. Plusieurs utilisations sont possibles et on peut trouver des émissions culinaires, sportives ou encore un canal de talk…
  • L’expérience va donc plus loin que les jeux vidéo. Ainsi, écouter des podcasts en live, découvrir des métiers, regarder des diffusions de de matchs (foot, F1, volley ball…), échanger à distance est une possibilité créant parfois des liens sociaux : par exemple, l’émission Popcorn est une émission hebdomadaire dans laquelle Domingo, animateur et vidéaste de 26 ans décrypte l'actualité, entouré de ses chroniqueurs et Radio Sexe échange avec une audience jeune et engagée. En 2020, l'élue démocrate Alexandria Occasion-Cortez a joué à Among Us, un jeu vidéo devant 430.000 personnes. En France, Jean Luc Mélenchon, président de la France Insoumise a sa lancé sa propre chaîne de streaming : Twitchons.
  • Le confinement a permis une reconnaissance massive de cette plateforme de streaming : « Le format en direct est le grand gagnant de ce confinement. En ne sortant plus de chez nous, il fallait être capable de réinventer l'émotion avec le digital. Et Twitch est un bon moyen de rassembler et de créer l'instantanéité », analyse Mirjana De Bie
  • Periscope, Funny or Die, Crackle, Azubu, LiveStream sont d’autres notables plateformes de streaming utilisés par la jeunesse. Ainsi, selon l’étude menée par l’institut de sondage YouGov a pu observer que 16 % des 18-24 ans regardent entre 1 et 5 heures de contenus en streaming par semaine : une moyenne légèrement plus élevée en France avec 29 % et 31 % en Espagne. De plus, 12 % des 18-24 ans passent quant à eux entre 6 et 10 heures de leur temps devant des contenus en streaming par semaine au niveau mondial.

On peut donc affirmer que la Génération Z (1997-2010) utilise considérablement les plateformes de streaming selon leur critère de recherche, d’intérêt et peuvent échanger avec des artistes, des intellectuels, des journalistes, des politiques mais aussi constituer des espaces d’échanges importants entre communautés.

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