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UNE VIE SANS DOULEUR SERAIT-ELLE SOUHAITABLE ?

Rapport de stage : UNE VIE SANS DOULEUR SERAIT-ELLE SOUHAITABLE ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Décembre 2022  •  Rapport de stage  •  958 Mots (4 Pages)  •  255 Vues

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UNE VIE SANS DOULEUR SERAIT-ELLE SOUHAITABLE ?

  1. INTRODUCTION

Le problème de la douleur est l’un des plus aigus de notre société, confrontée au problème de la vie prolongée, au vieillissement, aux douleurs chroniques et à la fin de vie.

Connue de tous, à tout âge, expérience personnelle de chacun, la douleur est pourtant difficile à définir tant elle est complexe. C’est pourquoi elle possède dans la littérature plusieurs définitions incluant différentes dimensions.

Si l’on se réfère à la définition médicale officielle de l’IASP (International Association of the Study of Pain), « la douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable en relation avec une lésion tissulaire réelle ou potentielle, ou décrite en termes d’une telle lésion ».

Cette définition, validée et admise par tous, reconnait d’emblée qu’il n’y a pas de douleur sans émotion. Ainsi, la seule connaissance du mécanisme physiopathologique ne peut suffire aux soignants pour prendre en charge le patient douloureux. Il leur faut tenir compte également des composantes émotionnelles, cognitives et comportementales pour appréhender dans sa globalité le phénomène douloureux.

On ne peut que se réjouir de cette prise en compte multidimensionnelle de la douleur afin de l’atténuer et de la combattre. Mais faut-il chercher pour autant à l’anéantir ? (Si tant est que cela soit possible). Une vie sans douleur est-elle souhaitable ? A quoi sert la douleur ? A-t-elle du sens ?

  1. DEVELOPPEMENT
  1. Pour le corps médical, vivre sans douleur n’est pas souhaitable car la douleur serait nécessaire pour se sentir exister, pour sentir son corps et le protéger.

Ainsi, on peut recenser dans la littérature médicale des professionnels de santé qui ont pris en soins des patients qui ne ressentent pas ou plus la douleur.

Pour certains, ils deviennent indifférents à la suite de lésions cérébrales (AVC, tumeurs, traumatismes crâniens…). C’est ainsi qu’il est décrit le cas d’une personne souffrant d’une héminégligence gauche, par suite d’un AVC dans l’hémisphère droit, qui hurle aux soignants de jeter la jambe morte qui se trouve dans son lit alors que c’est de sa propre jambe gauche qu’il s’agissait sans qu’elle la reconnaisse.

D’autres sont porteurs de mutations génétiques qui les rendent dès la naissance, insensibles à la douleur (ICD ou Insensibilité Congénitale à la Douleur). Dans ce cas, nombre de patients n’atteignent même pas l’âge adulte car les enfants peuvent cumuler les traumatismes ou souffrir d’une appendicite sans que leur entourage s’en rende compte.

De plus, ces 2 sortes d’anesthésie constitutive modifient souvent le rapport de la personne à son propre corps et à son être : le corps qui ne souffre pas semble étranger ou ne se ressent pas comme malade, dont on ne se soigne pas.

  1. Cependant, les médecins sont confrontés également aux douleurs chroniques inutiles et invalidantes :

En France, 20 millions de personnes souffrent de maladies chroniques qui sont à l’origine de nombreuses complications graves, d’invalidités et de souffrances physiques et morales.

C’est notamment le cas chez des patients souffrant de cancers lorsqu’ils sont en phase de traitement ou ceux souffrant de COVID long post réanimation ou ceux qui souffrent d’un membre fantôme après une amputation. Dans ces situations, les douleurs engendrent également d’autres complications telles que le stress permanent et la dépression et elles impactent fortement la qualité de vie des personnes qui se désociabilisent.

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