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Toute loi - Thomas d'Aquin

Commentaire de texte : Toute loi - Thomas d'Aquin. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  1 Mai 2016  •  Commentaire de texte  •  1 174 Mots (5 Pages)  •  6 923 Vues

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Explication de texte : Toute loi, Thomas d’Aquin.

        La loi comme le dit Thomas d’Aquin « vise l’intérêt commun des hommes » c’est-à-dire qui permet aux hommes de coexister sur un pied d’égalité mais comme il le dit dans ce texte la loi n’est peut-être pas toujours compatible avec le bien de tous.

Thomas d’Aquin parle de l’inconvenance de certaines qu’il dit trop général et qui ne conviennent donc pas à certaines conditions particulières. La loi peut donc parfois être nuisible. Thomas d’Aquin nous montre donc l’imperfection des lois qui visent à garantir la justice peut-être injuste.

        Dans un premier temps l’auteur nous donne une définition de la loi qu’il remet en question dans une dernière phrase « Dans la mesure, au contraire, où elle ne réalise pas ce but, elle perd sa force d’obligation. » et commence donc à énoncer sa thèse (L.1-L.3). Dans une deuxième partie il expose plus clairement sa thèse et démontre les failles de ces lois, que des règles écrites pour le bien de tous peuvent-être nuisibles (L.3-L.8). Puis il propose une solution au problème observé. Si une loi dans un certains cas ne remplit plus sa fonction principal, elle ne doit plus être appliquée. Il donne un exemple pour illustrer son idée (L.9-L.15). Enfin il clôture son exemple par une conclusion.

  • A-t-on le droit de transgresser la loi au nom de la justice ?

Dans la première partie du texte Thomas d’Aquin remets en cause le bien-fondé de la loi qui est, selon lui, « Toute loi, avons-nous dit, vise l’intérêt commun des hommes » il avance l’argument que cette définition en fait sa force et sa valeur et si elle ne remplit pas cette première fonction, « elle perd sa force d’obligation ». Il dit donc que la loi a pour but le bien-être du peuple et si ce n’est pas le cas la loi n’a plus de force ni de valeur donc il n’y a plus de sens à l’appliquer.

Or, à l’inverse on peut penser que la loi ne détient pas sa force de son but de bien-être pour le peuple mais tout simplement des sanctions qu’elle engendre car après tout le droit ne se soucie pas des intentions et n’incite pas par des récompenses. Le peuple est donc peut-être effrayé par le droit et la loi et c’est de là qu’elle détient sa force.

        Dans un second point il expose clairement sa thèse. Il dit : « Or, il arrive fréquemment qu’une disposition légale utile à observer pour le bien public en règle général devienne, en certains cas, extrêmement nuisible. ». Par cette phrase il expose un argument et il parle de cas particuliers et expose les failles de la loi en disant qu’elle peut-être dommageable. Il approfondit dans la phrase suivante en exposant un fait. Ils parlent des législateurs, ceux qui rédigent la loi, qui ne peuvent pas prévoir chaque cas particuliers un à un et font donc des lois pour les cas généraux. C’est ce qu’il reproche à la loi. Dans une dernière phrase il va encore plus loin dans son argumentation en nous donnant une solution : « S’il surgit un cas où l’observation de telle loi soit préjudiciable au bien commun, celle-ci ne doit plus être observée. »

En effet, une loi qui porte préjudice au peuple n’a pas lieu d’être, mais si elle nuit à certains et avantage beaucoup d’autres alors pourquoi ne plus l’observer ?

Quand il dit que cette loi de devrait plus être observée, il faut bien noter que ce n’est pas au peuple d’en décider par lui-même comme le dit Diderot dans Supplément au voyage de Bougainville : « Celui qui de son autorité privée, enfreint une loi mauvaise, autorise tout autre à enfreindre les bonnes. » il dit par là qu’une loi préjudiciable à l’un peut être utile à l’autre et que pour vivre en communauté il ne faut pas penser égoïstement à son propre petit confort. Il dit aussi dans son texte quelque chose d’important : « Nous parlerons contre les lois insensées, jusqu’à ce qu’on les réforme ; et en attendant nous nous y soumettrons. ». Il ne contredit pas totalement Thomas d’Aquin car comme lui il conçoit que certaines lois peuvent paraître incohérente et qu’il faut les dénoncer mais ce n’est pas au peuple d’en décider de son propre chef mais aux législateurs que ce même peuple élit.

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