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Thèse Bonheur

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Par   •  20 Mai 2019  •  Thèse  •  2 436 Mots (10 Pages)  •  2 617 Vues

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Selon beaucoup de personnes, la poursuite du bonheur, ou des moyens de l'atteindre, constitue une fin universelle de la nature humaine. Je ne suis pas de cet avis. Pour cela, il faudrait admettre que le bonheur est universel, or, c’est impossible.

Chaque conscience, chaque esprit est différent, certes on est capable de communiquer, et ainsi de partager notre expérience, mais on ne pourra jamais faire ressentir précisément notre expérience du bonheur tel que nous la percevons. Donc comment est-ce qu’on pourrait partager l’expérience de cet état de plaisir et admettre qu’elle est commune à tous ? Je pense que c’est impossible.

On définit le bonheur depuis la philosophie antique comme un état de satisfaction complète, stable et durable. Être heureux serai une expérience individuelle et humaine. La notion de bonheur est liée au désir puisque être heureux serait réaliser tous ses désirs, ou du moins réaliser tous ses désirs « primordiaux ». Par définition, un homme heureux, serait celui qui accomplit tous ses désirs ayant une valeur particulière à ses yeux. Cette définition vient notamment de la thèse d’Épicure qui affirmait que « Le plaisir est le commencement et la fin de la vie heureuse. ». Épicure ne défendais pas une recherche illimité du plaisir, car il différenciait les plaisirs qui apporte souffrances et douleurs ; et ceux qui apportent la paix de l’âme. Ce sont ces derniers qu’il faudrait rechercher afin d’être heureux.

Selon le philosophe allemand Arthur Schopenhauer, « Le bonheur positif et parfait est impossible ; il faut seulement s’attendre à un état comparativement moins douloureux. » il exprime ici, que le bonheur stable et durable n’existe pas. A travers son ouvrage « L'art d'être heureux. A travers 50 règles de vie » il développe à travers 50 règles comment il voit le bonheur. La première de ces règles est « Nous sommes tous nés en Arcadie, autrement dit nous entrons dans la vie pleins d’exigence de bonheur et de jouissance, et nous avons l’espoir fou de les réaliser jusqu’à ce que le destin nous tombe dessus sans ménagement. (…) Vient alors l’expérience et elle nous enseigne que bonheur et jouissance sont pures chimères. » Ce qu’il veut dire ici, c’est que on nait avec l’objectif d’atteindre un bonheur qui n’existe pas, on se fixe des exigences que nous ne pouvons atteindre, la vie nous enseigne ainsi que le bonheur est chimérique. Pour beaucoup de personnes Arthur Schopenhauer était un ombrageux, un aigri, un pessimiste. Malheureusement pour beaucoup, être réaliste c’est être pessimiste car ils refusent de voir la réalité en face.

Je pense que l’homme s’impose des limites et se pose des questions qu’il ne devrait pas se poser. On cherche notre bonne étoile sans prendre le temps d’admirer le ciel. Ce que je veux dire ici c’est que pour beaucoup, le bonheur est un idéal qui rend malheureux. L’homme cherche des réponses là où il n’y en a pas. C’est ce qui est expliqué dans le travail d'Albert Camus « Le Mythe de Sisyphe ». C’est ce qu'il appelle l'absurde. Il voit une contradiction entre les humains désireux de trouver un sens à la vie et le non-sens de l'univers. Pour Camus, nous sommes comme Sisyphe, le roi de la mythologie grec condamné a répété la même tache de pousser un rocher en haut d'une montagne seulement pour le voir descendre encore et encore pour le reste de sa vie. Camus dit qu'on doit imaginer Sisyphe heureux, il argumente cela en ajoutant qu'on doit reconnaître l'absurdité et le non-sens du contexte de notre existence et l'accepter dans le but qu’une fois que ce soit fait, on soit libre et qu’on puisse enfin trouver notre propre sens, notre propre but.

On cherche par tous les moyens comment trouver le bonheur, mais le bonheur est sous notre nez, il est partout où nous le voulons selon moi. Il suffit de le vouloir pour le voir. Certains pense qu’on ne trouve pas le bonheur, que c’est le bonheur qui nous trouve. Je pense que c’est naïf de penser cela, c’est un peu dire « La terre est ronde autant l’attendre ici ». Je ne pense pas que ce soit le bonheur qui nous trouve, je pense que le bonheur n’est qu’une question de volonté. Être heureux est à la portée de tous. Tout comme à l’inverse si on souhaite voir le mal partout, on verra le mal partout sans être heureux. C’est le cas d’une personne dépressive elle s’enferme sur ses idées noires en oubliant le reste. Je pense qu’à l’inverse du dépressif on peut tous se fixer à l’idée un état d’esprit positif et indubitable. Et ainsi connaitre le bonheur permanant.

Selon moi le bonheur n’existe donc pas car on le définit comme un concept illusoire, or une illusion n’est pas quelque chose de réel. C’est une invention de notre esprit, chaque individu, chaque conscience a donc une notion différente de ce bonheur. Il est ineffable. J’insiste sur le terme ineffable, car on ne peut pas partager l’expérience qu’on fait du bonheur car elle est indescriptible. Pour moi seul la volonté joue un rôle dans la quête du bonheur. Tout comme une personne qui ne se lève pas alors que son réveil à sonner et n'a pas envie de se lever, car elle n’a pas la motivation. Cette motivation nous l'avons tous au fond de nous. C’est exactement la même chose pour le bonheur. Tout comme la motivation, nous avons tous la capacité à être heureux au fond de nous. Certes on pourrait répondre à cela que si on avait tous la capacité d’être heureux sur commande, on choisirait tous d’être heureux ce qui n’est pas le cas puisque tout le monde n’est pas heureux et donc que en ce sens on pourrait dire que ma théorie est fausse, or si on reprend l’exemple de la personne qui ne se lève pas malgré quel sache qu’elle va louper un rendez-vous, ou arriver en retard. Comme n’importe qui elle a la capacité à se réveiller, sauf qu’elle ne fait pas l’usage de cette capacité. C’est de même pour le bonheur. On a tous la capacité à être heureux, mais on ne l’exploite pas au point d’être malheureux. Je lis actuellement un livre de Moussa Nabati intitulé « Le Bonheur d’être soi ». Dans cet ouvrage l’auteur explique que l’obstacle au bonheur réside dans la difficulté à être soi-même et montre comment en renouant avec son histoire personnelle, on peut parvenir à exister pleinement. Pour cela l’auteur prend le cas d’une femme de 35 ans qui a tout pour être heureuse. Pourtant elle se montre toujours insatisfaite d’elle-même et de ce qu’elle fait. Comme je le disais précédemment l’homme se fixe un idéal de vie, des limites qui font qu’il n’arrive pas à exister pleinement.

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