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Pourrions-nous être nous-même sans autrui?

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Par   •  8 Janvier 2017  •  Dissertation  •  1 344 Mots (6 Pages)  •  2 400 Vues

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Sujet: Pourrions-nous être nous-même sans autrui ?

La société telle qu’elle est aujourd’hui laisse une place importante à l’autre dans la vie d’un individu, nous sommes influencé par ce qui nous entoure, notre éducation et la pensée d’autrui. Tout le monde est touché par cet effet, lors de l’arrivé d’une nouvelle mode de vêtements, on aura tendance à vouloir faire la même chose que ceux qui nous entourent pour ne pas se sentir différent, pour ne pas être mit de côté. Le regard d’autrui joue donc un rôle primordiale dans la société telle qu’on la connaît.

Autrui peut être définie de différentes manières, il peut s’agir de quelqu’un qui nous ressemble “Les autres, ce sont plutôt ceux dont la plupart du temps on ne se distingue pas” d’après Heidegger Être et temps mais aussi quelqu’un de différent “Autrui, c’est l’autre, c’est-à-dire le moi qui n’est pas moi” selon Sartre dans L’être et le Néant.

Qu'est ce qu’être soi-même ? Est-ce faire comme les autres, se plier au comportement du groupe ou est-ce assumer sa singularité, son authenticité ? Alors, les autres sont-ils l’obstacle qui nous empêchera d’être ou au contraire le ferment de la constitution de soi ?

Dans un premier temps, nous verrons que autrui joue un rôle primordial chez sois et dans un second temps, qu'il n’est pas indispensable d’avoir autrui pour être sois-même.

Dans notre société, nous sommes influencé par autrui dès notre plus jeune âge, cela va commencer avec la famille mais aussi avec l’école où on va apprendre à lire et à écrire. Tout ce qui nous entoure influe sur nous et sur notre libre-arbitre, plus particulièrement les personnes les plus proches de nous. Sans les autres, ce qui revient à dire sans l'humanité, que serions-nous? Aurions-nous eu la même vie?

Nous pouvons donc nous demander si nous serions nous-même sans notre éducation. L'autre est nécessaire à l’éducation, c’est à dire, à la construction et à la vie du "moi". Sans autrui, nous ne penserions donc pas de la même manière voir pas du tout. Hors de la société et donc de tout contact avec autrui, l’homme se déshumanise, on peut retrouver ceci dans Vendredi ou les limbes du pacifique de Michel Tournier ou Robinson devient fou à plusieurs reprises après avoir passé des mois sans contact avec l’humanité. De plus, autrui apprend à l’Homme comment se comporter, comment penser, ceci est décrit par Lucien Malson dans Les enfants sauvages, qui grandissent hors de la société humaine et ne sont ni des hommes, ni des animaux, car ils ne possèdent ni la pensée ni l’instinct animal. L’Homme aurait donc besoin d’autrui pour pouvoir être sois-même.

De plus, sans autrui, comment pouvons-nous connaître notre “moi”, comment pouvons nous nous connaitre sois-même. Selon Platon, le dialogue permet de mieux connaître notre “moi”, Sartre le confirme en disant: "Pour obtenir une vérité quelconque sur moi, il faut que je passe par l'autre". En effet, on peut envisager que certaines parties de notre “moi” ne nous sont pas accessible seul mais à travers le dialogue avec autrui. Le «Connais-toi toi-même» socratique, montre que la connaissance de soi n’est jamais immédiate, et qu’elle nécessite un effort de réflexion, une volonté de savoir. Bien avant la « découverte » de l’inconscient par Freud, les philosophes ont compris qu’il n’était pas si aisé d’accéder à la connaissance de soi. Pour se connaître, il faut donc parfois se confesser. C’est donc en fréquentant les autres qu’on apprend le mieux à connaître notre “moi”.

Enfin,Husserl va montrer que la conscience est une ouverture à l'altérité et non une substance: on prend d’abord conscience du monde et d’autrui avant de prendre conscience de sois. Le monde dont je suis conscient n'est pas un désert vide, car je peux deviner la trace d'autrui derrière les choses : le champ n'existerait pas sans autrui pour le cultiver ; de même, le chemin sur lequel je marche n'a pas été tracé par mes seuls pas. En effet, avant de posséder une conscience réflexive, un nouveau né possède

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