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Pourquoi instaurer un Etat ?

Dissertation : Pourquoi instaurer un Etat ?. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  18 Février 2021  •  Dissertation  •  5 752 Mots (24 Pages)  •  362 Vues

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Pourquoi instaurer un Etat ?

Pourquoi instaurer un Etat, sinon qu’il garantisse notre sécurité, notre liberté, nos droits, notre bonheur ou encore notre propriété ? L’Etat, du latin « status » désignant la « position », est une autorité politique souveraine, civile, militaire ou éventuellement religieuse, qui organise la société, à laquelle est soumise un groupement humain, vivant sur un territoire donné. L’Etat, par ses attributs étant la domination, la force et la violence est considéré comme un pouvoir de contrainte, nécessairement supérieur à celui de la société. Et comme se plait à penser Hobbes dans Léviathan, « la puissance de l’Etat doit s’imposer par un respect mêlé d’effroi ». Ainsi nous allons nous demander quels sont les intérêts de fonder un Etat, et de quelles manières l’Homme s’est-il retrouver à instaurer un Etat. Peut-on affirmer que la fonction de l’Etat est de nous protéger ? L’Etat nous garantit-t-il des droits, et peut on avoir des droits sans Etat ? Qu’était l’Homme avant l’Etat ? Et y-a-t-il un contrat définissant l’accord de chacun d’établir un Etat ?

Pour comprendre les raisons qui ont poussé l’Homme à instaurer un Etat, il faut d’abord comprendre ce qu’il était avant l’Etat. La société humaine existée avant la création de l’Etat. L’Etat de nature, désignant la situation dans laquelle l’humanité se serait trouvée avant la naissance de la société, et notamment avant l’institution de l’Etat, est l’état des Hommes n’ayant entre eux d’autre lien que leur qualité commune d’être des êtres humains, chacun étant libre et égal à tous. L’Etat de nature étant une notion de philosophie politique érigée par différents théoriciens du contrat, nous allons nous intéresser aux différents points de vue de chacun afin de mieux comprendre cette Etat de nature, avec lequel l’Homme a rompu pour se diriger vers un contrat social. Ce contrat social, ou autrement appelé le contractualisme, ou encore théorie du contrat, est un courant moderne de philosophe politique qui, cherche à penser l’origine de la société et de l’Etat comme un contrat originaire entre les hommes, où ceux-ci acceptent de limiter leur liberté en échange de lois garantissant la perpétuation du corps social. Ainsi, se pose la question de savoir ce que cherche les Hommes à travers ce contrat, aboutissant à l’Etat. Contre quoi ont-ils troqué leur liberté ?

Comme l’énonce l’article 2 de la Déclaration des Droit de l’Homme et du Citoyen de 1789 « Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression ». Ainsi, la fonction première de l’Etat est de garantir la paix, la liberté et la justice des citoyens. L’Etat est généralement définit par une constitution qui est la source des lois et des règles de la vie sociale. L’égalité est inscrite dans cette constitution, garantissant ainsi les mêmes droits à chaque individu. L’Homme à travers l’Etat chercherait aussi à se garantir la sécurité, car en partant du postulat que l’Homme est naturellement méchant, l’État se doit de garantir la sécurité intérieure et extérieure. Effectivement, l’Homme à l’état de nature est sauvage et ne peut connaître l’entraide et la paix que grâce à l’État selon certains philosophes. Pourtant, à travers d’autre pensée philosophique nous verrons que certains imagine l’Homme à l’Etat de nature différemment, et qu’ainsi l’Etat n’est pas nécessairement un moyen de lui garantir la sécurité vis-à-vis des autres. De plus, faut-il attendre que l’Etat assure le droit des citoyens ? Et assure-t-il la liberté de chacun ?

Les hommes se sont soumis à des lois afin de se mettre à l’abri contre les périls qui les menacent, et que l’État doit donc assurer. Mais nous nous demanderons aussi ce que l’État a le droit de faire pour s’acquitter de cette tâche, et s’il n’y a pas des formes excessives de protection : il ne faut pas entraver les libertés publiques au nom de la sécurité. En effet, l’Etat ne remplit pas toujours son rôle et joue parfois un jeu contraire. L’histoire nous a montré, à de multiple reprise, que l’Etat parfois totalitaire ou libéralisme peut se montrer oppressant auprès de sa population, voir la mettre en péril. L’Etat étant l’ensemble des institutions, tel que la politique, le juridique, la policière, la militaire, … ceci lui confère une autorité supérieur. Ce droit exclusif de la violence que l’Etat détient risque toujours de devenir abusif.

Partie 1 : Etat de nature / contrat social :

Au commencement était l’Etat de nature. Si pour certains philosophes, elle est considérée comme étant un état de paix et de solitude, elle est plus souvent perçue comme une situation de guerre perpétuelle, ou comme dirait Hobbes comme « L’Etat de guerre de tous contre tous » où la loi du plus fort règne. Ainsi la création de l’Etat doit permettre la protection de la société, et d’empêcher la violence des Hommes envers ses semblables. Ainsi différentes hypothèses laissent à imaginer un Etat de nature différent d’un auteur à l’autre. En passant par Hobbes, John Locke ou encore Rousseau, nous allons chercher à comprendre cette notion philosophique forgée à partir du XVIIè siècle, s’opposant à l’état civil. Il est important de préciser que l’Etat de nature n’est pas une réalité mais une fiction, une hypothèse méthodologique, permettant de penser l’Homme soustrait à toute loi.

Vient ensuite, le contrat social. La notion de contrat social est essentielle chez les philosophes comme Hobbes, Locke ou encore Rousseau. A travers des œuvres tel que Du contrat social de Rousseau écrit en 1762, s’étend l’idée de contrat à une société. Comme nous l’avons vu dans l’introduction, pour sortir de l’Etat de nature et rentrer dans la société, il est impératif de passer par un contrat social. John Locke théorise l’idée de contrat social en Angleterre, puis Rousseau en France. Si on prend l’étymologie latine du mot « société », c’est-à-dire « societas », ceci signifie « association ». Ceci met en évidence l’idée que la société n’est pas naturelle, mais qu’elle est l’issue d’une association passée entre des Hommes, d’un contrat. Ce contrat comporte des conditions, mais l’être humain cherche à vivre avec les autres malgré les contraintes nécessaire à ce désir. L’Homme abandonne tous ses droits naturels en échange des « droits civils ». Il prend le risque de n’être satisfait par ce contrat. Ceci émet l’idée que

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