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Philosophie Platon corps/âme

Dissertation : Philosophie Platon corps/âme. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Novembre 2022  •  Dissertation  •  2 084 Mots (9 Pages)  •  298 Vues

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JOUANNET                                                                                                                                                 TG1

Maélys

Philosophie

Dans la première partie du texte, Platon analyse le rapport entre l’âme et le corps et émet que le corps freine l’âme dans sa quête de la vérité.

Le texte s’ouvre sur l’idée que le désir principal de l’Homme dans sa vie est le désir de la vérité. Il critique le corps humain, avec lequel ce désir resterait alors inatteignable. Le corps se révèle donc être une entrave dans cette recherche du vrai dans son union avec l’âme. Pourtant, le corps agit comme notre représentation dans le monde matériel ; il est le siège des fonctions physiologiques essentielles à la vie humaine. Il est associé à l’âme, elle, immatérialisée. Sans cette association, nous ne pourrions, par définition, pas exister, car l’âme et le corps sont fatalement liés pour créer l’être humain, contrairement aux pensées de Descartes dans Les méditations métaphysiques, qui prouve que l’âme et le corps sont distincts grâce au dualisme psychophysique. L’âme, quant à elle, est rattachée à l’idée de vie, elle est ce qui différencie le vivant de l’inerte ; un être sans âme n’est pas vivant. Elle est le berceau des pensées, car le corps ne peut pas l’être. Et cette pensée est reprie par le philosophe Leibniz, pour qui les états mentaux ne peuvent produire que d’autres états mentaux et ceux physiques, que d’autres états physiques aussi. Ainsi les deux se complémentent de sorte que l’un ne puisse exister sans l’autre.

Mais notre être est donc partagé entre les envies de l’âme et du corps. Il est tiraillé par des envies opposées ; celles de la vérité d’un côté et celles physiques. Ces envies contradictoires démontrent que le corps est une limite à la soif de vérité de l’Homme. Tant que le corps « restera mêlé à la pâte de notre âme », il restera un mal, car il empêche l’accès à vérité par l’âme en dominant notre être de ses désirs. Le corps interfère dans la recherche de la vérité. Il nous assoiffe de désirs continuellement qui sont, eux, plus facilement atteignable que la vérité. Ainsi nous nous contentons de ses « futilités » en tout genre.

Les besoins physiologiques de notre corps, comme la faim, la respiration et le sommeil, ainsi que ses désirs, comme le désir de pouvoir, de richesse et de reconnaissance, viennent interrompre l’humain dans ses pensées, en le guidant vers des besoins matériels. Pourtant, comme le penser Platon, sa nature le destine à la vérité et au savoir.

Le corps est donc un mal, car il nous éloigne de ce à quoi nous aspirons vraiment, « c’est le vrai ». Il est un frein à la quête de la vérité en remplaçant celle-ci par sa quête à lui ; celle des désirs et futilités.

Mais cela peut paraître dérisoire que notre corps, à cause de simples désirs, nous éloigne de notre nature et notre envie profonde ; connaître la vérité. Ainsi on peut se demande comment les désirs corporels surpassent le désir originel de l’Homme. Comment ces futilités, ces peurs et ces désirs nous guident à travers notre corps ?

        

        Dans la deuxième partie du texte, Platon développe sa thèse et établit que la séparation de l’âme et du corps est la condition d’accès à la connaissance pure du vrai.

Cette partie commence par l’affirmation que, pour espérer enfin accéder au savoir, il faut nous séparer de notre corps, pour n’être plus qu’une âme. Seule la mort peut nous faire goûter à la vérité et nous permettrait de pouvoir penser clairement, ce que l’Homme désirerait plus que tout. L’âme, ainsi isolée de toute perturbation du corps grâce à cette séparation va enfin connaître le vrai. Pourtant, le corps et l’âme sont liées et ne peuvent exister qu’ensemble. La mort elle se définit comme la cessation définitive de la vie, c’est un évènement individuel qui peut être précisé. Ici, Platon parle de la mort qui scinde les deux parties qui forment l’être humain, à savoir l’âme et le corps. Il n’y a qu’une fois que « nous aurons cessé de vivre » que les certitudes apparaitront. L’âme pourrait donc continuer d’exister sans notre corps, il ne restera plus qu’une partie de nous sans aucuns désirs physiologiques, ni reste dans le monde matériel. Cette idée est contredite par le courant de pensée moniste. Certains philosophes comme Spinoza pensent que l’âme et le corps ne sont pas séparables, ainsi lorsque le corps meurt, l’âme périt en même temps que lui.

La division de ses deux substances va permettre à l’âme de pouvoir exploiter son potentiel. Elle est libérée de l’emprise que le corps avait sur elle à cause de ses perturbations. Les besoins du corps passaient avant le véritable savoir pour distraire l’âme, et par pur instinct de survie. Sans réponses à ses besoins, le corps meurt en laissant place à l’âme, la mort étant une rupture définitive dans la cohérence des processus vitaux.

Mais dire que l’âme est seule capable de penser serait réducteur, notre corps aussi en est capable. Selon Merleau-Ponty, le corps peut penser par lui-même et se contrôler grâce à des pensées concrètes. Le texte de Platon adopte donc une vision beaucoup plus archaïque du corps qu’il estime être dépourvu de toutes pensées, seulement de désirs. Seulement le corps aussi pense, notamment grâce à notre perception du monde. C’est lui qui nous guide dans nos mouvements et déplacements. D’après le texte le seul principe capable de nous guider est l’âme.

La mort serait donc la seule solution envisageable pour se libérer définitivement des désirs propres à l’humain. « Le corps est la prison de l’âme » disait Platon. Mais la mort reste-t-elle la seule solution ? Comment la mort peut-elle permettre à l’âme de se dissocier du corps, alors qu’elle a de tout temps était en union avec ce dernier ?

Dans la troisième partie du texte, Platon évoque l’ascèse qui nous permet de nous détacher partiellement du corps et ainsi de préparer symboliquement la mort par une vie centrée sur le désir de l’âme pour le vrai plutôt que sur les appétits corporels.

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