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Philosophie: Alain, Études

Commentaire de texte : Philosophie: Alain, Études. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Octobre 2019  •  Commentaire de texte  •  2 346 Mots (10 Pages)  •  5 169 Vues

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WITZ                                                                                                                                                       18/10/2019

Justine

TS2

DM1 Philosophie: Alain, Études

Il est assez évident que l’idée du Moi se forme corrélativement à l’idée des autres ; que l’opposition la modifie tout autant que l’imitation ; que le langage, le nom propre, les jugements, les sentences, tout le bruit propre à la famille, y ont une puissance décisive ; qu’enfin c’est des autres que nous tenons la première connaissance de nous-mêmes. Quelle application de tous pour me rappeler à moi-même, pour m’incorporer mes actes et mes paroles, pour me raconter mes propres souvenirs ! La chronologie est toujours élaborée, discutée, contrôlée en commun ; j’apprends ma propre histoire ; tout ce qui est rêverie ou rêve est d’abord énergiquement nié par le bavardage quotidien ; ainsi mes premiers pas dans la connaissance de moi-même sont les plus assurés de tous. Aussi cette idée de moi individu, lié à d’autres, distinct des autres, connu par eux et jugé par eux comme je les connais et les juge, tient fortement tout mon être; la conscience intime y trouve sa forme et son modèle; ce n’est point une fiction de roman; je suis toujours pour moi un être fait de l’opinion autour de moi; cela ne m’est pas étranger; c’est en moi; l’existence sociale me tient par l’intérieur; et, si l’on ne veut pas manquer une idée importante, il faut définir l’honneur comme le sentiment intérieur des sanctions extérieurs.

Alain, Études

Alain affirme « De toute pensée je suis le sujet », Eléments de philosophie, XV pour nous illustrer le moi et la conscience de soi. Celle-ci se définit en philosophie par la dimension propre à toute conscience d’être la conscience d’un moi qui se saisit aussi comme sujet de ses propres représentations. Le texte étudier est un extrait de : Etudes qui présente la notion de conscience et d’inconscience. D’une part par l’idée du moi qui reflète la conscience de soi. Elle fait de l’homme un être moral avec une connaissance du bien et du mal. D’autre part, l’inconscience qui est analogue : représente l’incapacité d’avoir conscience de ses actes et leurs conséquences potentielles. Dans ce texte, Alain nous expose sa thèse selon laquelle l’idée du moi serait non pas formé par moi seul, indépendamment de tous facteurs extérieurs mais par notre relation avec l’autre. Alain semble répondre à la question suivante : Comment se forme l’idée du moi ? C’est ce qu’il énonce dès le départ, cela indique le thème abordé qui expose le rapport à l’autre et son influence sur le moi. Sa thèse s’appuie sur la connaissance de moi qui provient des autres par de multiple mécanisme. Elle se base aussi sur le rapport à l’autre qui nous constitue entièrement.

Tout d’abord, Alain commence par exposer la thèse « l’idée du Moi se forme corrélativement à l’idée des autres ». Il la présente comme une vérité générale. Elle amène la première connaissance du moi. En premier lieu, les rapports avec l’autre sont exposés selon plusieurs critères. Alain nous parle de l’opposition à la ligne 1. Celle-ci s’illustre par notre idée du moi qui se construit grâce à des oppositions à toutes les autres formes et à d’autres personnes. L’opposition se désigne par le langage avec différentes formes pour parler du moi : le « je », le « tu » et le « il » font référence à un individu propre mais seul « je » provient du moi dans il est question. Il y a beaucoup de différences entre un moi et une personne. Le rapport à l’autre s’exprime aussi par l’imitation à la ligne 2. Lorsqu’une situation, nous fait remarquer une différence, on souhaite simplement acquérir ce que l’autre détient. De plus le langage joue un rôle important dans le rapport à l’autre. On peut relever « discutée », « bavardage » et « raconter » qui évoque le fait que le langage soit à l’origine de l’idée du Moi. Il y contribue très particulièrement. A la ligne 3 « puissance décisive » définit le langage comme une force qui à la capacité d’établir quelque chose ou d’agir. Cela signifie donc que le langage a capacité de pousser le moi à prendre des décisions sur ce qu’est le bien ou le mal.

Le rapport avec l’autrui se caractérise par l’opposition, l’imitation et le langage. Il influe sur la connaissance du moi cela permet son identification.

L’identification du moi se délimite grâce à sa capacité à se moduler. De part ses différents, le moi se délimite par rapport aux autres afin de comprendre qu’on a des différences et par conséquent une identité propre à nous-mêmes. L’identification est donc possible car la différence permet se caractériser comme unique. Alain fait souvent référence à l’individualité « moi-même » à la ligne 4 et 5 et grâce à des déterminants possessifs. L’identification peut également se faire par des ressemblances qui rejoignent l’idée de l’imitation et de la famille qui peut se traduire par le physique et les caractères comportementaux. Cette imitation peut également se définir à partir de modèle. Notre source d’inspiration nous conduit à vouloir le ressembler. Le modèle contribue à nous identifier par un moi conscient qui souhaite lui ressembler. Cette idée du moi est de se connaitre d’un premier abord.

L’identification de moi passe par l’autre, il contribue à la première connaissance du moi.

La contribution de l’autre se fait par plusieurs facteurs dont le moi est plus ou moins réceptif. L’autre a souvent une connotation de jugement. Il passe par le rapport de faits passés. Le mot « bruit » fait référence à une invitation à avoir une analyse sur les propos de la famille c’est-à-dire d’analyser son jugement pour en tirer un regard constructif. Le jugement permet à l’idée du moi de se faire une définition du bien et du mal et d’avoir une connaissance de la conséquence de ses actes. Le rapport de fais passés évoques des souvenirs dont on se souvient ou non. Ils peuvent être modifiés par le jugement de l’autre. Ils peuvent révéler un moi qui au paravent était inconnu. C’est ce que Alain décrit avec les verbes « élaborée, discutée, contrôlée ». L’autre contribue a notre première connaissance de nous-même. Le philosophe parle également des rêves à la ligne 7 « tout ce qui est rêverie ou rêve ». Rêverie fait référence à rêver d’une manière consciente et abstraite alors que rêve fait référence au rêve qu’on fait durant notre sommeil. Alain pense donc que selon notre regard on voudrait expliquer comment on se reconnait dans le contenu de son rêve. Qu’il soit absurde ou raisonnable, le rêve peut révéler des souvenirs oubliés, modifiés par le temps et l’âge. C’est ici, que l’idée du moi peut se faire et se construire. Le rêve a pour sujet constant le moi. Il peut être le plus étranger possible, il provient de moi, il provient de mes perceptions puisque le souvenir est présent. Le moi psychologique est donc abstrait et sans puissance. La contribution de l’autre se fait donc par son jugement, qu’il soit explicite ou implicite. Le moi prend en compte l’autre. La première connaissance de moi se fait donc grâce l’autre. Il est le seul à avoir une vision différente des éléments qui nous entourent. La première connaissance de soi même se fait par différents types de moyens. Sans eux, l’innocence serait présente. L’idée du moi est liée aux autres par ce qu’ils pensent de moi. Elle se fait grâce à mon existence et ma capacité à avoir une réflexion sur ce que l’autre m’apporte. Sans l’autre, de début de notre vie serait inconnu, l’autre assure notre identification en tant qu’individu.

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