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Peut-on échapper à la peur de la mort ?

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Par   •  10 Octobre 2022  •  Dissertation  •  551 Mots (3 Pages)  •  437 Vues

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PHILOSOPHIE

Peut-on échapper à la peur de la mort ?

“Le courage, c'est d'aimer la vie et de regarder la mort d'un regard tranquille” écrivait Jean Jaurès dans Le Discours à la Jeunesse en 1904. La peur pathologique de la mort se nomme la thanatophobie, mais loin d’être une pathologie cette peur est naturelle à l’Homme. La mort est par essence la fin de la vie. C’est la cessation définitive de l’existence. Chaque être vivant, animaux, végétaux, insectes et même les bactéries, est fatalement mortel. Puisque la vie est éphémère nous y tenons, cherchons à la prolonger et aspirons à l’éternité. La peur est l’émotion ressentie face à l’approche d’un danger ou d’une menace. Elle peut engendrer panique et sentiment d’insécurité. Il est donc logique que face à l’inconnu que représente la mort, que nous ne pouvons ni appréhender ni expérimenter, les Hommes ressentent de la peur. Peut-on échapper à la peur de la mort ? Est-il possible de ne pas redouter la mort ? Tout d’abord nous verrons que la peur de la mort semble inévitable, une fatalité. Puis nous montrerons que le paradoxe qui nait de la conception de la mort par les vivants constitue un frein à cette peur.  

 

I - La peur de la mort est une réaction naturelle de l’Homme

         La mort ne peut être expérimentée par nous-même, nous l’observons au travers des autres. On fait l’expérience de la mort des autres mais jamais de la nôtre puisque nous ne sommes plus conscients mais mort. Il est possible de craindre la mort par peur de la souffrance, de la potentielle douleur ressentie à la fin de la vie. Or par observation des mourants on constate que les réactions qui peuvent suggérer de la souffrance ne sont que des réflexes biologiques ne témoignant pas efficacement du ressentiment d’une douleur ou non. Il n’est donc pas possible de savoir avec certitude si la mort est l’ultime supplice de la vie ou plutôt de la fin de vie.  

Ce n’est pas la mort en soit qui est effrayante mais le fait d’être mort, d’avoir été et de soudain ne plus être. La mort comme état et non comme étape ou fin est ce qui angoisse l’Homme. La mort évoque l’obscurité, la solitude et n’est donc pas perçue comme ce qu’elle est, c’est-à-dire rien.

La peur d’être mort est ainsi une composante naturelle de la vie humaine car elle existe puisque nous sommes humains et donc des êtres conscients, pensant et se projetant dans le futur. On pense pour soi et à soi, il est donc normal de concevoir la mort comme une chose qui nous arrive, qu’on subit. Notre esprit ne nous permet pas de penser qu’on “n’est pas” puisque si on pense, on est. Alors l’Homme ne peut se faire une idée de la mort et en a peur.  

La peur de mourir parait inéluctable bien qu’inutile. En effet, le temps passe, quoi qu’il arrive et la mort se rapproche inévitablement. Or personne ne connait la date de sa mort, la peur est donc constante et de plus en plus présente au fur et à mesure qu’on vieillit.  

II – La mort est inconcevable, il est donc inutile et même paradoxal d’en être effrayé

         

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