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Peut-on se fier aux apparences

Dissertation : Peut-on se fier aux apparences. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Mai 2016  •  Dissertation  •  1 683 Mots (7 Pages)  •  8 181 Vues

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Peut-on se fier aux apparences ?

L'éducation de nos parents vise à nous préparer à faire face au monde. On nous a enseigné la maîtrise de différentes techniques, du langage, on nous a donné les codes de la société (morale, politesse) et l'on nous a donné aussi quelques conseils de prudence. Parmi ces conseils de prudence, il est le conseil suivant : « il ne faut pas se fier aux apparences; » Ce conseil semble frappé du sceau du bon sens. Mais si ce conseil devait devenir une règle sans exception, si jamais on ne se fiait aux apparences, on deviendrait fou, totalement méfiant. Jusqu'où peut-on alors se fier aux apparences ?

Quand on nous dit de ne pas nous fier aux apparences, c'est qu'on sait qu'elles peuvent être trompeuses. Mais le pb est que les apparences se présentent justement comme la apparence : une apparence qui se présente comme apparence, cela ne tromperait pas. Quand un clown met son masque, on sait qu'il joue un rôle, et on ne confond pas le clown et l'acteur. Si se méfier est un droit , c'est que l'apparence passe pour la apparence. C'est pourquoi on pourrait croire que la méfiance envers les apparences devrait être généralisée. Si l'on veut atteindre la apparence, la vérité, alors il faudrait bien se méfier de tout ce qui nous apparaît : car tout ce qui m'apparaît pourrait n'être qu'une apparence. Comment peut-on savoir que l'on fait La croyance de la apparence et non d'une apparence ?  Si ce n'est pas le cas, le pb sera que, même si l'on convient qu'il ne faut jamais se fier aux apparences, on ne saura pas faire la différence entre les apparences qui m'apparaissent et la apparence quand elle m’apparaît. Enfin, peut-on être certain qu'il existe quelque chose comme la apparence derrière toutes les apparences ?

  1. I. Il ne faut pas ne pas se fier aux apparences
  1. 1.1 L'évidente distinction entre apparence et illusions

La croyance désigne deux choses :

  1. d'une part le fait d'avoir des illusion, cadire d'éprouver quelque chose. Au départ, croyance veut dire tester, faire une épreuve, essayer. La croyance, c'est donc le fait de rencontrer autre chose que soi, le monde. La notion d'croyance, en science, veut dire qu'on interpelle le monde, qu'on lui pose des questions. L'expérimentation, c'est la rencontre consciente et réfléchie du monde. Ce qui veut dire, justement, qu'au quotidien, nous rencontrons le monde d'une façon plus naïve, moins réfléchie. Avec nos sensations, nos sentiments. En leur faisant confiance, en étant plus passif.
  1. Mais justement, une croyance, si c'est un test, un essai, cela peut être un échec. D'une certaine façon, même si on ne s'en rend pas compte, on sait que La croyance peut toujours être un échec : on va à la rencontre du réel, et on le manque. Nous savons que La croyance peut être trompeuse, qu'elle peut ne donner que les apparences.
  2. Le meilleur exemple en est la rencontre d'une personne. On est ouvert, on voudrait savoir ce qu'elle pense au sujet d'une question. Et on repart sans aucune réponse : on se rend compte qu'elle n'a fait que sortir un discours convenu, qu'elle nous a dit qu'elle nous comprenait. Elle a donné le change : en est resté à la politesse et aux apparences.
  1. La croyance désigne aussi le savoir qui naît de la rencontre avec le monde. Le temps transforme nos gestes, nos rencontres, en véritables connaissances : en savoir et en savoir faire. La croyance est la connaissance pas forcément formulée de façon précise, qui naît de la pratique du monde.

Or justement, La croyance-2 nous apprend, nous rappelle que La croyance 1 est trompeuse, comme le disait déjà le fait que La croyance 1 est une prise de risque, un test. Le temps passe, nous vivons, et nous apprenons à nos dépends qu'il ne faut pas se fier à La croyance : que La croyance est souvent une croyance d'apparence et pas un contact avec la apparence.

  1. 1.2 Le scepticisme : tirer la leçon des échecs de La croyance c'est douter

Position extrême du septique : je ne peux atteindre que les apparences. Je ne peux donc atteindre aucune apparence : ou plutôt, je ne peux pas savoir si j'atteins la apparence !

le doute n'est pas un complément de la croyance : il est ce qui doit la remplacer

  1. 1.3 La croyance comme disposition à l'action

→ ne se fier à aucune apparence, cela pose le pb de notre capacité à faire la différence entre le réel et l'apparence. Si on ne peut pas faire cette différence, alors il ne faut se fier à aucune apparence. Le pb est alors d'arriver à vivre de façon correcte : en apparence, la croyance n'est pas qu'un engagement sur la nature de la vérité ; c'est aussi une disposition à l'action. Ainsi le doute n'est-il pas viable d'un point de vue pratique. La croyance, c'est un commencement d'action :

Peirce : « une véritable croyance ou opinion est quelque chose sur la base de quoi un homme est prêt à agir; c'est par conséquent en un sens général, une habitude »

transition : il nous faut bien vivre, il nous faut bien agir, et le sage sceptique, par bien des côtés est ou bien un homme ordinaire, ou bien un fou. IL est donc clair qu'il faut peut-être bien se fier aux apparences, mais qu'il est impossible d'accepter d'en être les coupagles : soit du point de vue de la vérité (l'erreur et l'illusion) soit du point de vue de l'action (l'échec, et le malheur). Le pb est donc simple : jusqu'où et comment peut-on se fier aux apparences ?

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