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Peut-on ne pas être soi-même ?

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Par   •  20 Novembre 2022  •  Dissertation  •  1 714 Mots (7 Pages)  •  239 Vues

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Peut-on ne pas être soi-même ?

  • Cas de problèmes mentaux (folie) = on est plus vraiment nous même

Analyse du sujet => peut-on => exprime la possibilité et non le droit, la légitimité
                             => ne pas être soi-même => proposition absurde => je suis moi, qui est-ce que ou qu’est-ce que je pourrais être d’autre ?  => renvoie à la notion d’identité (je me pense comme unicité (un), comme unique, et comme le même à travers le temps) => cogito de Descartes

Evidence de l’identité et de la présence à soi qu’on va interroger :

Que signifie être soi-même, posséder une identité ?

  • Être spontané (franc), naturel, authentique (sincère) ? (Comme on le dit si souvent).
  • Ne pas être influencé par les autres, par la société ? Est-ce possible ?

Qu’est-ce qui peut faire que je ne sois pas moi-même, que je ne m’appartienne plus ?

  • Situation d’aliénation
  • L’absence à soi Eichmann, la non-pensée d’Hannah Arendt
  • L’inconscient

  1. « Je suis moi-même »
  • Ne pas être soi-même => proposition absurde => se ramène au concept d’identité (Descartes cogito)
  • Que signifie être soi-même ? spontané, naturel authentique ?

Ne pas être influencé par société ?

  1. « Je est un autre »
  • Pourquoi je ne suis pas moi-même ?  => Situation d’aliénation
  • Absence à soi (Eichmann / Arendt)
  • Inconscient (Freud)

  1. L’identité peut-elle se construire au cours d’une vie ?
  • Prendre conscience qu’on n’appartient pas à ce qui nous détermine alors on peut espérer s’en libérer => sortir d’un état d’aliénation, découvrir les causes de notre état d’aliénation => travail infini qui ne s’arrête jamais (Spinoza / Freud)
  • Pour soi est l’être qui ne peut jamais coïncider avec lui-même (Sartre)

En 2008, la célèbre chaine de fast-food Mc Donald’s sortait son nouveau slogan « venez comme vous êtes ». Ces quelques mots qui nous encouragent à être nous-même permet au publicitaire de flatter l’égo du consommateur qui va alors se penser comme un individu unique, ce genre de formule permet donc aux entreprises de vendre plus. Ces discours nous commandent donc d’être franc, naturel, sincère, mais au-delà de l’utilisation imprudente de ces mots, est-il si évident d’être soi-même et de savoir ce que cela signifie ? Lorsque l’on se demande si l’on peut ne pas être soi-même, il est important de remarquer que le verbe pouvoir doit être entendu comme la capacité de le faire et non le droit, la légitimité de le faire. Quant à l’idée de ne pas être soi même elle parait dans un premier temps absurde car qu’est-ce que ou bien qui est-ce que je pourrais être d’autre que moi-même ? Ainsi nous pouvons nous demander ce que signifie être soi-même, posséder une identité. On peut aussi se questionner sur ce qui pourrait faire que l’on ne soit pas soi-même, dans quelles situations cela pourrait-il arriver, car en effet être soi-même apparait comme quelque chose de logique. Nous allons donc par la suite tenter de définir ce que signifie avoir une identité, puis nous allons tenter d’expliciter dans quelles situations nous pouvons être confronté à l’absence d’identité.

En effet la notion de ne pas être soi-même apparait dans un premier temps comme absurde car qui d’autres pouvons-nous être sinon nous-même ? Ainsi l’idée d’être soi-même renvoie à la notion d’identité, et nous amène à nous demander ce que désigne être soi-même et donc posséder une identité. On peut d’ores et déjà définir qu’être soi-même signifie avoir conscience de son identité. Effectivement l’expérience « soi-même » renvoie à une expérience subjective que fait une conscience. De ce fait l’idée de soi-même se réfère à un sujet et donc à une conscience. Par exemple quand on affirme se connaitre soi-même cela illustre l’idée d’une conscience qui prend du recul et fait retour sur elle-même et donc qui établit un rapport direct avec sa propre identité. C’est l’idée qu’explicite Descartes dans son ouvrage Méditations métaphysiques en 1641, en effet il s’interroge sur la nature du moi, et l’expérience du doute le conduit à isoler une identité, un sujet fondé sur la puissance de la pensée. Son cogito « je pense donc je suis » est l’expression directe de la conscience de soi revendiquant sa nature, la pensée, et sa condition, l’existence. Ainsi Descartes prouve que l’idée de « soi-même » renvoie aux notions d’identité et de conscience grâce à son cogito. Mais nous pouvons à présent nous demander ce que signifie réellement posséder une identité.
Dans la vie courante on a pris l’habitude d’entendre ou bien d’exprimer l’idée d’être soi-même, mais qu’est-ce que cela signifie-t-il vraiment ? On y rapproche couramment les notions de naturel, de franchise, de spontanéité ou encore de sincérité, quand on est soi-même on ne se sent pas obliger de porter un masque ou de jouer un rôle afin d’être apprécié en société, mais être soi-même s’arrête-t-il à cela ? Ces notions floues et si valorisées sont utilisées à tort et à travers, alors que la notion d’identité ne se limite pas nécessairement à cela.  En effet être soi-même c’est avant tout être en accord avec soi-même et donc être en accord avec nos désirs. En tant qu’homme, nous sommes des êtres de désirs, comme le souligne Spinoza qui fait du désir l’essence même de l’homme, et de nos désirs l’effort fait pour persévérer dans notre être. Le désir présuppose la conscience, c’est ce qui le différencie d’une pulsion. On désire parce qu’on a conscience d’un manque, parce qu’on se représente ce qui pourrait dans le futur combler ce manque. Ainsi le désir présuppose la conscience réfléchie et la conscience de soi : on se sait homme, et donc par là mortel, et c’est pourquoi on désire l’immortalité, ce qui pourrait nous compléter. Donc désirer c’est être soi-même au sens d’être humain et non une chose ou bien un simple animal. Ainsi être soi-même désigne d’une manière générale être en accord avec soi-même et donc notamment avec ses désirs. Cela va donc plus loin qu’une simple authenticité ou sincérité.
Nous allons dorénavant expliquer en quoi et de quelle manière malgré un effort de notre part, notre identité peut être mise en péril. En effet le rapport à autrui, à la société peut mettre notre identité en danger. Dans sa célèbre pièce de théâtre,
Huis clos, Sartre dit « l’enfer c’est les autres », ce qu’il faut entendre par là c’est que le regard d’autrui nous emprisonne, il nous empêche d’exister. En présence d’une autre personne, nous allons constamment nous comparer à elle, jouer un rôle afin de nous rendre plus agréable, plus sympathique, on veut ainsi se présenter sous notre meilleur jour afin de se sentir accepté et apprécié. Cela nous empêche donc d’être nous-même. Ainsi dans la mesure où je suis confronté à la présence d’autrui et donc dans la mesure où j’attache de l’importance à ce qu’autrui va penser de moi, alors je ne suis pas moi-même. Je deviens autre que moi en présentant à la société une personne qui n’est pas moi.

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