Ne sommes-nous libres que par moment ?

Dans l’esprit populaire, être libre signifie que l’on peut faire tous ce que l’on veut. L’étymologie latine du mot « liberté » provient du nom « libertus », signifiant esclave affranchi. En effet, l’homme libre s’oppose à l’esclave. C’est celui qui dispose librement de ses biens ainsi que de sa personne. En pensant à la liberté, nous pouvons distinguer plusieurs niveaux. Lorsque l’on parle de liberté physique c’est la liberté comprise comme absence de contrainte physique, lorsque l’on évoque un niveau moral c’est la liberté comprise dans un contexte politique et social et enfin lorsque l’on exprime un niveau métaphysique c’est la liberté comme exercice de la volonté et capacité d’être auteur de ses choix. De fait, être libre signifie ne pas être soumis ni à une contrainte extérieure ni à une volonté autre. Le mot « moment » a deux sens qui dérivent l’un de l’autre : un sens technique (mécanique et un sens temporel. En effet, l’étymologie du mot « moment » provient du mot latin « momentum », désignant une grandeur liée au mouvement et renvoyant à Archimède et à la petite quantité qui fait pencher la balance. En grec, ce mot est traduit par « kairos », synonyme de « chronos », signifiant le temps du moment. Ainsi, le moment est un concept en rapport à la fois avec l’espace et le temps.

Cependant, nous pouvons nous demander si nous ne sommes libres que par moments ? Ou pour le dire autrement le fait de se sentir libre n’est-il accessible seulement par le biais de l’instant présent et de nos actions ?

Nous tenterons, dans un premier temps, d’étudier les moyens par lesquels l’homme exerce sa liberté individuelle dans les moments, puis, dans un deuxième temps, nous étudierons les obstacles entravant la liberté de l’homme et, enfin, nous verrons que la liberté n’est qu’une illusion.

Tout d’abord, l’homme, contrairement aux autres animaux, use la raison. En effet, l’animal est esclave de ses instincts et l’homme a le choix de pas être soumis à ses instincts. De fait, il possède donc la capacité de choisir. Ce pouvoir de choix peut être vu comme une liberté. L’homme possède donc le libre arbitre, c’est-à-dire la capacité de choisir sans être influencé par des facteurs extérieurs. Nous pourrions ainsi considérer que l’homme est libre tout bonnement car il a la possibilité d’agir juste parce qu’il le décide. Le fait de pouvoir agir sans aucune motivation extérieure peut être une preuve de la liberté humaine. De plus, d’après le premier article de déclaration universelle des droits de l’Homme : « tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité ». D’après Descartes, la liberté d’indifférence est le plus bas degré de la liberté car le choix n’est motivé par aucune raison réfléchie. Selon les stoïciens, être libre serait se distinguer ce qui dépend de nous ou non. D’autre part, toute décision morale revient à un choix entre le plaisir et l’ethnique. D’après Kierkegaard, nos choix moraux sont absolument libres et avant tout subjectifs, c’est notre volonté seule qui détermine notre jugement.

Deuxièmement, l’homme vit au sain d’une société, communauté. C’est pourquoi nous pouvons nous demander

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