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Les questions métaphysiques sont-elles révolues ?

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Par   •  4 Janvier 2021  •  Résumé  •  1 452 Mots (6 Pages)  •  435 Vues

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Les questions métaphysiques sont-elles révolues ? - première partie d'une dissertation

Tout d' abord, les questions métaphysiques sont dépassées car elles ont été surpassées par la science.

D'une part, le terme de métaphysique provient de l'ouvrage éponyme d'Aristote. Si ce titre a été attribué posthume, il n'en demeure pas moins qu'il est donné pour synonyme de philosophie première. En effet, Aristote établit une ontologie de l'Être et du divin en étudiant son essence. Cela nécessiterait de s'appuyer sur des principes indémontrables par la raison car situés au-delà de ce qui est perceptible par l'expérience sensible. Si cette conception de la philosophie remonte à l'Antiquité, il n'est guère étonnant qu'elle soit considérée comme dépassée car elle est historiquement ancienne. C'est alors l'âge métaphysique, en tant que méthode de connaissance inscrite dans une temporalité, qui n'est plus valable. Dans son Cours de Philosophie Positive, Auguste Comte développe le fait que l'âge métaphysique est révolu. Il correspond à une croyance en des forces abstraites, des agents surnaturels, qui seraient la cause des phénomènes du monde. Ces entités sont générales car elles sont regroupées sous des notions globalisantes comme l'Être, la Nature. Cependant, elles n'apportent pas de connaissance, mais permettent de supprimer d'autres croyances. Ces dernières sont les croyances religieuses, où, cette fois, des divinités, puis une unique divinité (en suivant l'évolution des croyances) est nommée comme origine. Auguste Comte regroupe ces croyances religieuses dans un âge dit théologique. Cette classification par âge relève d'une marche progressive de l'esprit humain, un sens de l'histoire. Auguste Comte étudie le développement de la pensée depuis le début. Selon lui, ce développement n'est pas contingent, et ne se produit pas au hasard. Il est « assujetti » à une loi naturelle et nécessaire de la connaissance, qui est divisée en trois stades. Le premier correspond à l'âge théologique précédemment évoqué : il est les prémices du développement de l'esprit humain, définit comme « un point de départ nécessaire de l'intelligence » (Première leçon). L'âge métaphysique succède donc à cet âge primaire. Il n'est néanmoins pas destiné à perdurer : c'est est une phase de transition. En effet, il est nécessaire puisqu'il conduit à un nouvel état de l'esprit, qui est l'âge positif. Celui-ci est considéré par A. Comte comme un aboutissement de l'esprit humain, un stade de maturité. L'état positif est celui de la suprématie des sciences : il favorise un savoir relatif, basé sur une description des phénomènes, à la différence des noumènes pris en compte dans les âges théologiques et métaphysique. Pour cela, il renonce à chercher un savoir absolu, c'est-à-dire une connaissance des origines (causes) et des fins de chaque chose. L'esprit positif permet ainsi d'établir un savoir réel et utile : c'est en expérimentant, en faisant des hypothèses, qu'il est possible d'organiser et de produire un savoir. Cela lui permet de progresser, et non de se stabiliser à des questionnements insolubles qui ne permettent pas de fonder une connaissance stable. Au lieu de se borner à une quête infinie des causes, il met en avant la nécessité de comprendre le fonctionnement d'un phénomène et ce qui le lie aux autres. Les relations entre les phénomènes sont ainsi certaines, car constantes. En cela, il permet le progrès technique et industriel, selon A. Comte. Le positivisme favorise donc l'établissement d'un ère industrielle. Il s'accorde ainsi à l'environnement capitaliste qui se développe autour de lui. De fait, il distingue la spéculation (une connaissance scientifique pure, théorique) de l'action. Cette dernière met en pratique la spéculation afin de fournir une base rationnelle à l'action. Pour Comte, cette méthode relationnelle entre la spéculation et l'action permet à l'Homme de maîtriser la nature et de dominer l'environnement. Pour avoir un impact et le pouvoir d'agir sur la nature, il faut avoir une connaissance des phénomènes. Cela permet de prévoir les lacunes et les faiblesses de l'Homme, pour empêcher toute vulnérabilité. La technique permet donc de le relayer, et de répondre à certains de ses besoins grâce à la science. Il y a donc un lien entre technique et positivisme, puisque ce dernier contribue à « une amélioration continue de notre vraie condition, individuelle et collective ». Ainsi, les questionnements métaphysiques sont certes nécessaires à l'établissement définitif de l'esprit positif, scientifique, mais il n'en reste pas moins éphémère et voué à rester un état de transition.

De plus, une part de la métaphysique

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