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Le culte du génie de Nietzsche

Commentaire de texte : Le culte du génie de Nietzsche. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  31 Janvier 2017  •  Commentaire de texte  •  1 765 Mots (8 Pages)  •  11 942 Vues

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Poulin

Hugo

Culte du génie par la vanité

        Dans ce texte, tiré de l’œuvre « Humain, trop humain » Nietzsche aborde le thème du génie. Le génie est l'aptitude naturelle de l'esprit de quelqu'un qui le rend capable de concevoir, de créer des choses, des concepts d'une qualité exceptionnelle. Nietzsche nous invite à démystifier la thématique du génie, car selon sa thèse, la notion de génie reste un  mythe, une illusion, une idée toute faite. Comment Nietzsche démystifier-t-il la notion de génie ? Cet extrait  suit un découpage en deux partie du texte, une première partie ou le « génie » est vue comme un création de l'Homme selon l'auteur et qu'il la mystifie. Dans la seconde partie du texte Nietzsche peint la construction d'une œuvre qualifiée de « génie » et il remet en cause le peu d'ouverture que les gens ont par rapport à leur vision du génie dans le monde qui les entoures.

Pensant du bien de nous, mais ne nous attendant pas à pouvoir former seulement l'ébauche d'un tableau de Raphaël ou une scène pareille à celle d'un drame de Shakespeare, nous nous persuadons que le talent de ces choses est un miracle tout à fait démesuré, un hasard fort rare, ou, si nous avons encore des sentiments religieux, une grâce venue d'en haut. Nietzsche nous présente comme des être n'ayant pas confiance en nous « ne nous attendant pas à pouvoir former seulement l'ébauche », et donc dans l'incapacité de « former » des œuvres reconnus de tous « « tableau de Raphaël » et un « drame de Shakespeare ». De se fait il met en avant le fait que nous mystifions donc ces œuvres, du fait qu'elles nous semblent irréalisable « démesuré ». L'origine de création de l’œuvre est selon l'Homme soit le fruit d'un « hasard fort rare », ou soit que cette œuvre est un rapport avec les dieux « si nous avons encore des sentiments religieux. C'est ainsi que notre vanité, que notre amour-propre, favorise le culte du génie: car ce n'est qu'à condition d'être supposé très éloigné de nous, comme un miracle qu'il ne nous blesse pas. Ainsi cela nous satisfait de classer ces œuvres dans le « génie » selon l'auteur, de ce fait l'on ne se prend pas la tête en cherchant l'origine de création  de ces œuvres, on se facilite la tache en se disant que c'est comme ça. Mais abstraction faite de ces suggestions de notre vanité, l'activité du génie ne paraît pas le moins du monde quelque chose de foncièrement différent de l'activité de l'inventeur en mécanique, du savant astronome ou historien, du maître en tactique. L'auteur met de coté notre vanité qui classe directement l’œuvre dans la catégorie de « génie », il s'attaque, lui, à la manière dont est faite l’œuvre, et il en conclue que ce n'est rien de divin ni inconnue à l'Homme. Il humanise le génie, en le reliant à des activité humaines qui ne nous sembles être « courante », comme quelque chose de simple. Toutes ces activités s'expliquent si l'on représente des hommes dont la pensée est active dans une direction unique, qui utilisent tout comme matière première, qui ne cessent d'observer diligemment leur vie intérieure et celle d'autrui qui ne se lassent pas de combiner leurs moyens. Nietzsche définit d'abord le génie ici comme la capacité de la pensée d'être "active dans une direction unique", ce qui a pour effet l'utilisation de "tout comme matière première" la matière première est présenté comme la base du génie, c'est-à-dire que c'est ce qu'il travail, ce qu'il exploite, manipule.Les hommes de génie sont des être curieux, observateurs, ils "ne cessent d'observer diligemment leur vie intérieure et celle d'autrui") et ils "ne se lassent pas de combiner leurs moyens", c'est-à-dire de mettre en œuvre tout ce qui peut servir leur pensée, ce qui fait référence à la recherche de matière première dans la continuité. Le génie ne fait rien que d'apprendre d'abord à poser des pierres, ensuite à bâtir, que de chercher toujours des matériaux et de travailler toujours à y mettre la forme. L'auteur présente le génie comme un être qui fabrique ses œuvres par étapes, il l'appuie avec le champs lexical de l'ouvrier « poser » « bâtir » « matériaux « travailler ». Son œuvre est donc une succession d'étape, il ne sait pas quel sera son œuvre final et ce n'est en aucun cas une personne qui a l'image de son œuvre en tête, en procédant méthodiquement à la construction de cette dernière. La doxa du génie serait le fait de chercher directement la finalité de l’œuvre comme l'indique la seconde partie de la phrase.  Toute activité de l'homme est aussi compliquée qu'un miracle, non pas seulement celle du génie: mais aucune n'est un «miracle». Nietzsche nous indique qu'il ne faut pas croire au miracle, le génie, il le met en évidence avec les guillemets. Il montre l'Homme comme un être compliquée qui a en lui une « part de miracle », donc qu'il est en quelque sorte un génie, donc que ce terme est donc banal puisqu'il est commun à tous. D'où vient donc cette croyance qu'il n'y a de génie que chez l'artiste, l'orateur et le philosophe? qu'eux seuls ont une « intuition » ? (mot par lequel on leur attribue une sorte de lorgnette merveilleuse avec laquelle ils voient directement dans l'« être »!). L'auteur pose une question concrète au lecteur, il nous demande de définir le génie, et en quoi nous classons « l'artiste, l'orateur et le philosophe » dans cette catégorie, il nous demande pourquoi ce mythe (selon lui) ne présente que ces gens comme des êtres possédant des « intuition ». Les hommes ne parlent intentionnellement de génie que là où les effets de la grande intelligence leur sont le plus agréables et où ils ne veulent pas d'autre part éprouver d'envie.  L'auteur critique la vision de l'Homme sur le génie, selon lui l'Homme ne voit rien de génie dans n'importe quel art, soit l’œuvre plaît au spectateur et dans ce cas il la qualifie « d’œuvre de génie », soit il la banalise car elle ne lui a pas plus. Nietzsche présente ici la vision de l'art comme subjective, elle dépend de notre vision, de nos goûts. « Eprouver d'envie » ce terme pourrait indiquer que l'ont ne devrait pas se sentir capable de reproduire une œuvre d'un « génie », elle est supérieur à nous et nous ne pouvons rivaliser avec l'auteur.Nommer quelqu'un « divin » c'est dire: ici nous  n'avons pas à rivaliser». Nietzsche indique que le génie est toujours à nos yeux "irrationnel", supérieur il le qualifie avec le terme « divin ». En outre: tout ce qui est fini, parfait, excite l'étonnement, tout ce qui est en train de se faire est déprécié. Or personne ne peut voir dans l'oeuvre de l'artiste comment elle s'est faite; c'est son avantage, car partout où l'on peut assister à la formation, on est un peu refroidi. Ce qui intéresse l'Homme est l’œuvre final, elle « excite l'étonnement » alors que lors de sa construction elle n'est pas admirer mais plutôt rejeté par le spectateur. Nietzsche critique la classification de l'artiste comme seul génie, et il est dit génie car l'on ne peut voir les étapes de la construction de son œuvre. Si l'on regarde un scientifique travailler par exemple sur un médicament, il faudra bien qu'il le teste, et ce sera en premier lieu sur des animaux n'est ce pas ? Si on suit le raisonnement de l'auteur, il y a issue possible pour classer ce scientifique. Soit personne ne voit son travail en amont (teste sur des animaux, échecs...) il pourrait être vue comme un génie, à l'inverse, si l'on voit ce travail en amont, les gens seraient comme il le dit « un peu refroidi » et ils ne le classeraient donc pas dans la catégorie « génie » qu'ils mystifient. L'art achevé de l'expression écarte toute idée de devenir; il s'impose tyranniquement comme une perfection actuelle. L'art ne peut évolué, une œuvre d'art n'est pas retravaillé au fils des époques, elle « s'impose » comme un objet finit. Si l'on continue avec l'exemple des sciences, on voit bien que ça ne marche pas. La science à toujours évolué, lorsque l'on se brisait la cheville on amputait la jambe il y a quelque siècles, on ne peut voir la science comme une fin en soit, elle évolue, aujourd'hui, on plâtre la jambe. On ne peut comparer la science et l'art sur le temps, l'art lui change selon les époques, mouvements... mais il reste « une perfection actuelle » cela veut dire qu'on le remet pas en question il appartient à son temps. La science elle évolue avec le temps, mais elle reste dans son temps et ne traverse pas les époques, aujourd'hui on ne coupe plus un membre pour une fracture. Voilà pourquoi ce sont surtout les artistes de l'expression qui passent pour géniaux, et non les hommes de science.Nietzsche critique le mythe du génie en « exploitant » la vision du génie qui nous est commune à tous, c'est-à-dire que l'ont qualifie de géniales seulement les productions que nous admirons, et nous n'admirons que ce qui nous fait plaisir. Il utilise l'exemple des sciences pour bien nous faire comprendre que les sciences sont moins admirer que les arts. Pour lui l'Homme ne portent pas le même regard sur ce sujet. En réalité cette appréciation et cette dépréciation ne sont qu'un enfantillage de la raison".Ce mythe du génie dépend donc de la visions de l'Homme qu'il porte sur des sujets que ce soit de l'art ou des sciences. Nietzsche présente cette vision comme un « enfantillage de la raison », le génie n'est ni une capacité divine, un dont, mais seulement l'appréciation d'un objet du spectateur qui le qualifie comme « génial » puisqu'il ne voit pas le travail en amont qui a été fait.

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