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La conscience est-elle source d'illusion ?

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Par   •  28 Avril 2021  •  Dissertation  •  1 573 Mots (7 Pages)  •  7 498 Vues

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Gorlova Sage Lucie T3

La conscience est-elle source d’illusion ?

        « Nous ne vivons que grâce à des illusions » disait Nietzsche. De telle manière que ce philosophe allemand, plusieurs philosophes, tels que Hegel, ou bien, Freud se sont demandé si la conscience était source d’illusions. La conscience et l’illusion sont deux termes qui peuvent être employés de manière différente. En effet, la conscience réfère au fait de ‘se rendre compte’, à la capacité d’être lucide concernant l’environnement qui nous entoure, nos émotions et nos sens : on parle de conscience spontanée, ou bien, à la capacité à analyser différentes valeurs morales, on parle de conscience réfléchie. De ce fait, l’illusion physique consiste en le manque de perception dû aux sens, tandis que l’illusion psychique consiste en un mensonge, ou bien un leurre, présent malgré la pratique et l’intellect, c’est-à-dire, à masquer la vérité.

        De cette façon, la conscience contribue-t-elle à déformer ce qui est réel ? L’intellect est-il à l’origine de leurres ?

        Ainsi, dans une première partie nous verrons que la conscience est le contraire de l’illusion, puis, dans une deuxième partie, nous verrons, quelle est la source d’illusions, dans la manière dont elle déforme la réalité, ensuite, dans une dernière partie, nous chercherons à comprendre comment sortir de cette illusion.

        Tout d’abord, en premier lieu, la conscience ne peut pas être à l’origine de leurres, car elle est elle-même la vérité. En effet, la conscience consiste en la réflexion et de se rendre compte de nous-même et de l’environnement qui nous entoure. De cette manière, si l’on ne prend pas conscience de ce qu’il se passe, on reste alors dans le doute et l’illusion : on échappe ainsi à la vérité. De telle manière que Descartes, la conscience permet à la raison d’exister, alors de rationnaliser. Le philosophe du XVIIème siècle, défend la thèse selon laquelle la conscience est le fondement de toute certitude. Il a mis en place une réflexion, le cogito cartésien, où il rentre dans un doute méthodique, c’est-à-dire, où il se met à douter de tout ce qu’il perçoit à l’aide de ses sens, afin d’en venir au fait que la seule chose véritable qui lui permet d’exister est la pensée : « je pense donc je suis ». En effet, la conscience permet donc de se déterminer, mais également, à la raison d’exister. Or la raison comprend le fait de juger, de connaitre et de distinguer les éléments réels des éléments faux, en sachant que le faux est synonyme d’illusion. De cette façon, l’on ne peut répondre que négativement à la question posée : la conscience ne peut donc pas être la source d’illusion chez l’être humain, ainsi, ce serai le manque de conscience qui serait le générateur de mensonges.

        En effet, le manque de prise de conscience serait à l’origine de leurres psychiques. Assurément, en grandissant mais aussi avec l’expérience, on a tendance à créer des « prises de conscience », c’est-à-dire, à sortir de l’illusion, du faux. On entend par là que l’on sort de l’illusion, et que l’on entre dans la désillusion. Ainsi, on « ouvre les yeux », sur le monde qui nous entoure, afin de discerner le vrai du faux, ou bien, l’idéal du réel. Or, avoir un « idéal » ne signifie pas « se faire des illusions », au contraire, il indique un objectif possible, voire impossible, à atteindre, et magnifie nos actions. De cette manière, Freud évoque le « Moi idéal », une identité que l’on souhaite avoir, qui, cependant, ne correspond à notre véritable identité. Dans ce cas, si l’illusion n’est pas le fruit de la conscience, d’où vient-elle ?

        Dans un premier temps, la conscience peut être influencée par les émotions et les passions. Tout d’abord, nous avons l’auto-persuasion, consistant en un mensonge par rapport à soi-même :  on se persuade d’une chose qui n’est pas réelle, on se fait des illusions, comme par exemple, la surestimation de soi. D’après Freud, l’origine de ce leurre est l’inconscient. En effet, il cite l’hypothèse selon laquelle, à un niveau inconscient, tous nos désirs se construisent. Selon lui, le « principe de désir » ne serait pas réfléchi, c’est-à-dire, pas accessible à la conscience, la surface de notre intellect : « Le psychique en toi ne coïncide pas avec ce dont tu es conscient ; ce sont deux choses différentes, que quelque chose se passe dans ton âme, et que tu en sois par ailleurs informé ». Dans ses topiques, Freud soutient le fait que le conscient serait la partie immergée, accessible, le « Moi », puis, au fond de notre esprit, se trouverait le « préconscient » ou bien le « ça », qui exerce une force sur le « moi » et le « surmoi », qui joue le rôle de censure. De cette façon, si l’inconscient est à l’origine de nos désirs et de nos pulsions les plus refoulées, et qu’il exerce une influence sur le conscient, dans ce cas, la conscience serait elle-même l’illusion, du fait qu’elle cache la véritable personnalité de l’Homme : « la pensée qui devient consciente ne représente que la partie la plus infime de tout ce qu’il pense », Nietzsche.

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