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La liberté n’est-elle qu’une illusion de la conscience ?

Dissertation : La liberté n’est-elle qu’une illusion de la conscience ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Novembre 2020  •  Dissertation  •  1 924 Mots (8 Pages)  •  599 Vues

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Notre liberté est souvent contestée, nous sommes sensibles aux contraintes extérieures comme les lois juridiques qui nous empêchent de faire ce que nous voulons.

Le libre arbitre est-il une illusion ? Nous sommes peut-être simplement des marionnettes actionnées par le destin. D’après notre conscience, on a pourtant l’impression d’être spontanément libre. Nous pouvons faire presque tout ce que l’on veut, en bien ou en mal.

L’homme est-il libre de ses choix et de ses actes ou bien tout est écrit ?

La liberté n’est-elle qu’une illusion de la conscience ? Cette question fait débats. Certains philosophes, comme Spinoza, pensent que cette liberté n’est qu’une illusion; d’autres, comme Rousseau, pensent qu’elle est bien réelle. L’intérêt de cette question est donc de savoir s’il nous suffit de se sentir libre pour l’être réellement.

La conscience a des limites subjectives. En effet, elle est probablement sous influence. On peut toutefois souligner les faiblesses de la conscience qui, selon Spinoza, serait influencée notamment par le corps et le désir. Nous avons conscience de nos actions mais nous n’avons pas conscience de ce qui nous pousse à agir et nous nous croyons libre. De même, Marx suggère que notre conscience serait influencée par notre milieu social. Nous avons une conscience «de classe». Selon ces philosophes, on ne se représente donc pas les choses de façon objective mais de façon subjective.

Par ailleurs, la liberté semble illusoire car nous sommes préoccupés à chercher ce qui nous est utile et ce qui satisfait nos désirs. Nous avons l’impression d’être libre mais c’est seulement une illusion car nous ignorons les causes qui nous poussent à désirer ou à agir. Prenons un exemple parmi tant d’autres : quand nous achetons une télévision, nous avons l’impression d’être libre et de pouvoir acheter n’importe quelle télévision. Cependant, inconsciemment, le vendeur, les prix, la mise en valeur de la télé dans le magasin et plein d’autres facteurs influencent notre choix. Nous ne sommes alors pas véritablement libres. Autre exemple, quand nous tombons amoureux ce n’est pas un choix que nous faisons mais un phénomène lié aux hormones qui agit sur nous-même.

L’effet de mode influe aussi énormément sur nos choix. De plus en plus tôt les jeunes ne veulent pas être à l’écart de notre société.

L’humain croit être libre, comme un nuage qui se déplace grâce au vent. Si le nuage est doté de conscience, il pense être libre parce qu’il est déterminé à suivre son chemin. Cependant le nuage ignore les causes qui le font bouger. Et c’est identique pour les humains. Ils se croient libres parce qu’ils sont conscients de leurs actions mais ils ignorent les causes qui les y ont conduit. Si l’on pense vivre seul et totalement indépendant, on pense avoir le pouvoir de choisir nos actes. On vit alors dans une fausse conscience car on ignore les forces qui déterminent nos actes. On ne peut ignorer la puissance du monde qui domine sur nous.

Notre conscience détient notre volonté mais pas les causes de cette volonté.

Comme le montre Spinoza dans lettre à Schuller, si on laisse tomber une pierre on peut calculer et prévoir sa trajectoire puisqu’on connaît la masse, la hauteur de la chute et les lois physiques comme la pesanteur qui va attirer la pierre vers le sol. Cette pierre n’a pas pu tomber toute seule, sa chute est forcément provoquée par une cause extérieure. Si cette pierre avait une conscience, elle se sentirait libre. Cependant elle ne le serait pas car elle subit une influence extérieure, tout en l’ignorant.

Cet exemple de Spinoza est une personnification car c’est le même processus pour les hommes. En effet, tout ce qui arrive selon les lois de la nature, dans des conditions initiales données, détermine de façon unique les conditions finales. Spinoza exprime ici la thèse déterministe. Il s’agit, plus exactement, de ce que Pauper appelle le déterminisme métaphysique. Il considère que l’avenir est tout aussi déterminé que le passé.

Spinoza justifie cette thèse par la causalité : tout événement est le produit d’une série infinie de cause qui l’a précédé, de sorte que cet événement devient inévitable. Il arrive nécessairement. Prenons un exemple appliqué aux humains pour illustrer cela: un homme qui vole un objet commet-il un acte libre ? Pas forcément car son vécu a pu être difficile, il a pu connaitre la pauvreté, la violence, une mauvaise éducation, peut-être plus de parents, enfance triste et injuste... On aurait alors peut-être pu se douter qu’il allait commettre un vol. Les choix humains sont alors peut-être prévisibles.

Le libre arbitre ne serait qu’une illusion. L’homme se juge spontanément libre mais si on remet en question cette liberté par la suite, on ne sait plus si nous sommes réellement libres.

Tout serait alors écrit ? Encore une fois selon Spinoza dans L’Ethique, l’homme n’est pas un empire à part, à l’intérieur du plus grand empire que serait la nature. Comme toute chose, il fait partie de celle-ci et obéit donc à ses lois. Il n’y a donc qu’un seul règne de la nature, c’est-à-dire celui de la nécessité.

Dans cette première partie, nous avons montré que nous croyons désirer librement mais c’est parce que nous ignorons les causes de nos désirs. En effet nos désirs sont déterminés, sans que nous le sachions, par la société dans laquelle nous vivons (publicité et médias par exemple). Si l’on prend conscience de ces illusions, sommes-nous toujours libres ?

La liberté c’est le fait d’agir comme on le veut, en bien ou en mal. C’est aussi croire au libre arbitre et être indépendant, sans que personne ne décide de nos actes. Mais aujourd’hui, sommes-nous pleinement libre de nos actes et sommes-nous à l’origine de nos comportements ?

Visiblement nous sommes bien libres car à l’exception de quelques pays sous dictature,

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